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Groupe africain des Ambassadeurs à Bruxelles - Les 50 ans de l'Union africaine célébrés dans la ferveur [07-08/2013]

Après la célébration du 50e anniversaire de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), devenue Union Africaine (UA) à Addis-Abeba en Éthiopie, le Groupe africain des Ambassadeurs accrédités en Belgique et au Benelux, a, à son tour, organisé une cérémonie célébrant ce cinquantenaire à Bruxelles. Occasion saisie pour développer des échanges et montrer toute la richesse culturelle africaine dans le cadre d’une exposition de l'art africain, de danses et diverses autres animations.

Sous la coordination de Félix Kodjo Sagbo, ambassadeur du Togo, président du Comité d’organisation, de Diodorus Kamala, ambassadeur de Tanzanie, président du Groupe africain des Ambassadeurs à Bruxelles et d’Ajay Kumar Bramdeo, représentant permanent de l’Union africaine à Bruxelles, le Groupe africain des ambassadeurs accrédités en Belgique et au Benelux a célébré les 50 ans de l’Union Africaine (UA) à Birmingham Palace Anderlecht. L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), aujourd’hui Union Africaine (UA), a été portée sur les fonts baptismaux en 1963. Cinquante ans d’existence et d’actions entièrement inscrites dans une vision bien inspirée d’un panafricanisme agissant appelé à s’affirmer encore plus en faveur de l’essor de la jeunesse africaine. Le Groupe africain des Ambassadeurs à Bruxelles, en parfaite symbiose avec l’ensemble des populations africaines du Benelux, et au-delà, a voulu ainsi saisir l’occasion de cette célébration du 50e anniversaire de la création de l’UA pour louer l’effort de coopération entre les peuples du Sud dans la capitale de l’UE, Bruxelles. Le groupe a réaffirmé sa détermination à contribuer à la mise en œuvre du partenariat stratégique Afrique-Union européenne, avec l’exigence de réussir le noble objectif qu’il s’est fixé : «Relever ensemble les défis d’aujourd’hui et de demain». Car, il faut bien le dire : si l’UA est une initiative africaine, sa conception et la marche des objectifs que lui ont fixés ses pères-fondateurs la situent dans la dynamique de concertation et de coopération avec d’autres grandes entités géographiques et géopolitiques du monde et de leurs peuples. L’objectif de la cérémonie a été de bien affirmer et de matérialiser l’identité africaine.

Le destin africain va se réaliser par les africains et se consolide aujourd’hui dans le dialogue et la coopération avec les partenaires du Sud et le soutien mutuel que s’accordent les peuples dont l’histoire s’est écrite face aux mêmes types de défis. Cette célébration des 50 ans de l’UA a également été marquée par l’illustration du long compagnonnage entre l’Europe et l’Afrique, deux continents que l’un des pères-fondateurs de l’OUA voyait «liés par le nombril». Ainsi, l’UA et l’UE ont su bâtir un partenariat des plus pertinents qui soit avec pour ambition louable de contribuer à l’avènement d’un monde plus juste parce que centré sur le développement intégral. A noter qu’en marge de la célébration du 50e anniversaire de l'UA, l'ancien Secrétaire général de l'OUA, Edem Kodjo, personnalité politique togolaise, a animé une conférence-débat sur le thème "Panafricanisme et Renaissance africaine : atouts essentiels pour faire face aux défis de la mondialisation?", à la prestigieuse Université libre de Bruxelles (ULB), devant les professeurs et les étudiants. Les activités de cette célébration se poursuivront jusqu’au 31 décembre 2013, a souligné le président du Comité d’organisation, Félix Kodjo Sagbo, ambassadeur du Togo.



Des diplomates s’expriment


Son Excellence Félix Kodjo Sagbo, ambassadeur du Togo : «L’Afrique bouge et prend conscience»

Le Nouvel Afrique (LNA) :Quelles sont vos impressions en rapport avec la célébration du 50e anniversaire de l’Union Africaine (UA) à Bruxelles ?
Son Excellence Félix Kodjo Sagbo (SEFKS) : C’est un jour très important, vous savez que tout le monde avait prévu le pire pour l’Afrique. On s’aperçoit aujourd’hui que l’Afrique bouge et prend conscience d’être maitre de son destin. Vous avez vu comment la cérémonie se passe et nous pouvons être très heureux et très contents pour cette participation massive. Ce qui témoigne de la volonté de tous les fils d’Afrique d’être un et de pouvoir rehausser cette Afrique que nous aimons tous et que nous voulons mettre sur l’orbite du développement. Après les indépendances politiques, il est, aujourd’hui, question d’indépendance économique et tout le monde sait ce qui nous préoccupe : les problèmes de pauvreté qui méritent d’être combattus. C’est le véritable combat à mener pour l’Afrique. Donc, je crois que, comme nous l’avons déjà dit, les manifestations continuent jusqu’au 31 décembre 2013, il y aura d’autres festivités, il y aura d’autres conférences après la conférence animée par Edem Kodjo. Il y aura d’autres activités, non seulement à Bruxelles, mais dans les régions, wallonne et flamande. Je profite de cette occasion pour remercier tout le monde, tous ceux qui de près ou de loin ont œuvré pour le succès de cette manifestation.

LNA : Quel est le message que vous envoyez aux Africains de Belgique ?
SEFKS : Aux Africains, je dis que nous devons être un. L’union fait la force et nous devons agir de telle sorte que nous soyons les acteurs, personne ne viendra penser à notre place pour l’Afrique.


Son Excellence Félix Ndayisenga, Ambassadeur du Burundi : «L’unité dans la diversité»

LNA : Qu’est-ce qui motive votre présence aujourd’hui à la célébration des 50 ans de l’Union africaine (UA) ?
Félix Ndayisenga (FN) : Je suis ambassadeur de la République du Burundi auprès des États du BENELUX et de l’Union européenne. Je suis venu en tant qu’africain, tout d’abord, parce que c’est la fête pour l’Afrique. 50 ans, on se rappelle des gens qui avaient pensé à cette idée, mais n’avaient pas conscience que cela constituerait l’Afrique. On voit bien la diversité des États, malgré des différences, au niveau culturel et au niveau de la peau. Ces différences ne peuvent pas nous diviser du tout. L’unité dans la diversité parce que nous avons la même destinée et nous avons le même sort. C’est pourquoi, je devais être présent en tant qu’Africain et puis comme ambassadeur d’un pays d’Afrique, le Burundi, qui croit à ces valeurs d’unité dans la diversité. Ces deux cheminements communs sont importants pour l’épanouissement de ce peuple africain dans le concert des nations.

LNA : Quelles initiatives faut-il prendre pour pérenniser ce type d’activité ?
Fn : Parce que nous représentons nos gouvernements qui ont pris l’engagement de voir l’Afrique avancer, vers où ? Vers le meilleur commun aux peuples africains entièrement libérés des idées fausses et du système qui leur a été, en partie, imposé, mais qui malheureusement a montré ses limites. Nous sommes dans un monde interdépendant, mais le grand rôle de l’Africain doit être d’incarner l’idéal dans un monde pour tous.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=986