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Rencontre décisive sur la sécurité et la paix dans la région sahélo-saharienne - La coopération entre partenaires au menu en Mauritanie [04-05/2013]

Dans le cadre du suivi des recommandations de la réunion du Conseil de paix et de sécurité du 25 janvier dernier, y compris du suivi des conclusions de la réunion du Groupe de soutien et de suivi, tenue à Bruxelles, le 5 février 2013, une réunion consultative a eu lieu le 17 mars 2013 à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. L’objectif de cette réunion sous-régionale et internationale, était de discuter sur des axes majeurs pour renforcer la coopération en matière de sécurité et de paix dans la région sahélo-saharienne.

Cette rencontre, en terre mauritanienne, a vu la participation des Ministres et des représentants des pays suivants : Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad. Les grands axes développés ont été de chercher les voies et moyens pour faciliter l’approfondissement de la coopération sécuritaire entre les pays cités, ceci à travers une coordination des mesures de surveillance des frontières et de renseignements. Il s’agit, ce faisant, de combattre, ensemble, plus efficacement, les réseaux criminels et terroristes opérant au nord du Mali et d’aider la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) à mieux s’acquitter de son mandat. En effet, les participants se sont également félicités de l’évolution positive de la situation au Mali à la suite du lancement, le 11 janvier 2013, de l’opération conjointe franco-malienne, avec l’appui des forces de la Cedeao et du Tchad. Ils se sont en outre déclarés satisfaits de la conduite des opérations de sécurisation et de stabilisation du nord Mali, ainsi que de la contribution des pays voisins, notamment à travers les mesures renforcées de surveillance de leurs frontières avec le Mali. Les participants ont également pris note de la mise en place par le Gouvernement du Mali de la Commission dialogue et réconciliation.

Sur la situation au Mali

S’agissant du Mali, les participants ont néanmoins reconnu que la région sahélo-saharienne reste toujours confrontée à de sérieux défis sécuritaires, liés notamment au terrorisme, à la criminalité transfrontalière et à la prolifération d’armes. C’est pourquoi, il urge, à les en croire, d’afficher une détermination pour faire face à ces défis. Ils ont aussi convenu de la nécessité de ne ménager aucun effort pour consolider les avancées enregistrées sur le plan sécuritaire, faciliter la mise en œuvre du mandat de la Misma et renforcer la sécurité et la stabilité régionales. Ils ont, à cet égard, souligné l’impératif que revêt le renforcement de la coopération entre les pays voisins du Mali. Pour eux, il importe également de renforcer la sécurité aux frontières à travers des mesures spécifiques appropriées pour prévenir les mouvements des groupes terroristes et criminels mais aussi privilégier l’échange de renseignements à travers le Centre africain d’Étude et de Recherche sur le Terrorisme (CaERT). Lors de la réunion, il a été beaucoup question de discuter du renforcement des capacités nationales, notamment à travers l’échange d’expériences, la formation et l’équipement, en s’appuyant sur les initiatives de développement des capacités présentement entreprises par les agences des Nations unies, les partenaires bilatéraux.

Transformation de la Misma en une opération des Nations unies

Pour apporter un appui au Gouvernement malien dans la préservation de l’unité du pays et le renforcement de son autorité sur l’ensemble de son territoire, y compris la lutte contre les réseaux terroristes et criminels, ainsi que dans la protection des populations civiles, et de s’inscrire dans une dynamique de renforcement de la sécurité, la transformation de la Misma en une opération des Nations unies s’impose, selon eux. Ils ont également souligné la nécessité d’une meilleure synergie entre les différentes composantes de la Force africaine en attente (Faa) couvrant la région (Nord, Ouest et Centre). L’effort à entreprendre doit viser à assurer une coopération plus étroite dans le domaine des renseignements, de la formation et des équipements, ainsi qu’un renforcement de la capacité opérationnelle. Les participants ont convenu de se réunir régulièrement à différents niveaux, pour approfondir leur coopération. Ont également participé à cette rencontre décisive sur la sécurité et la paix en Mauritanie : le Centre africain d’Étude et de Recherche sur le Terrorisme (CaERT), le Comité d’État-major opérationnel conjoint (CEmoc), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CedEAO), le Comité des Services de Renseignements et de Sécurité africains (Cissa), les Nations unies, l’Unité de Fusion et de Liaison (UFL) et l’Union européenne (Ue). En outre, la Chine, les États-Unis d’Amérique, la France, la Grande Bretagne et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont pris part à la réunion en qualité d’observateurs. In fine, les participants ont marqué leur profonde gratitude au Président Mohamed Ould Abdelaziz pour son engagement personnel et son soutien à cette initiative sahélo-sahélienne.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=933