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Souleymane Jules Diop, nouveau chef du Bureau économique et culturel à Bruxelles - Le Sénégal est placé à un standard international [02-03/2013]

Le Sénégal, pays riche par sa diversité culturelle et touristique, veut se faire vendre en Europe. Stabilité politique et économique, facilité de création d’entreprises, avantages dans la gestion des entreprises, ce sont autant d’atouts que ce pays d’Afrique de l’Ouest veut vulgariser à travers Souleymane Jule Diop, le nouveau chef du Bureau économique et culturel de l’Ambassade du Sénégal en Belgique.

Le Sénégal veut dynamiser la coopération avec l’Union européenne. Selon le chef du Bureau économique et culturel de l’Ambassade à Bruxelles, cette coopération a atteint un niveau important. «La coopération avec l’Union européenne est très importante, d’autant que l’espace Ouest auquel nous appartenons exporte près de 40 % vers l’Union européenne. Et donc, l’Union européenne a, quelque part, besoin de notre développement parce que notre développement, c’est plus d’exportation et plus d’échanges avec elle. L’Afrique tout entière représente 36% dans les exportations vers ce continent», explique M Diop. Pour lui, «toutes les actions entamées comme efforts tendent vers le développement du Sénégal, pour en faire un pays émergent et un pays développé».

Attirer les investisseurs …

Promouvoir la destination du Sénégal, c’est essentiellement un travail de communication. Vendre la destination du Sénégal, c’est dire partout ce qui existe comme spécificités, comme originalités mais aussi comme opportunités en termes de stabilité et de pôle de démocratie majeure dans le monde. Le Sénégal est, en ce moment, placé à un standard international. En matière de démocratie, il vit une stabilité qui est « millénaire en réalité, qui ne date pas de quelques années», selon le chef de bureau économique et culturel de l’Ambassade. Le pays regorge de ressources naturelles qui intéressent les investisseurs. Entre autres, le zircon, le marbre, le fer. Ainsi, le fer se trouve dans le Falémé, l’or dans le Kédougou, le marbre dans cette même zone, le zircon au Cap-Vert et dans les Îles Karones, et le gaz naturel. Dans la zone de Diamniadio, il y a des opportunités de prospections pétrolières, à en croire M Diop. Il faut juste travailler en termes d’infrastructures pour rendre les coûts d’investissement et d’exploitation moins élevés afin d’attirer les investisseurs. Selon Souleymane Jules Diop, «il y a des perspectives qui s’offrent si nous maîtrisons les coûts de l’énergie, parce que l’État dépense plus de 100 milliards pour supporter les coûts de l’énergie afin qu’ils soient moins onéreux pour les ménages. Il faut aller à l’échelle de 5 et 10 ans vers une réduction significative des coûts pour qu’ils soient plus supportables, à la fois par l’État qui assure une péréquation, mais aussi par les populations. Et c’est un travail essentiellement de communication pour vendre notre pays». Il s’agit pour le Sénégal de dire qui il est, ce qu’il présente comme opportunités mais aussi, en termes comparatifs dans la sous-région en Afrique subsaharienne, ce qu’il offre de plus. De ce point de vue, le Sénégal présente des avantages. Notamment, le pays dispose d’un code des investissements attractifs et travaille grâce à l’Agence chargée de la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (Apix) à exporter un peu partout en Afrique. Et de ce point de vue, le Sénégal est devenu un pays plus attractif. En outre, le pays a travaillé à réduire le temps nécessaire à la création d’une entreprise de 48 heures à 2 heures. Pour M. Diop, ce sont des efforts louables, extraordinaires que le Sénégal est en train de faire pour devenir un pays compétitif sur le plan mondial. Un autre atout de ce pays est son positionnement géographique. «C’est une position enviable qui nous rend naturellement accessibles, qui fait de nous un pays économiquement très compétitif», estime le chef du bureau économique et culturel de l’Ambassade du Sénégal.

Un espoir

Le Sénégal veut se repositionner dans la sous-région. A cet effet, il a développé son port. «Le Président Macky Sall a parlé de nos échanges sous-régionaux avec les pays voisins, comme le Mali ou la Mauritanie et les autres. Nous avons aussi parlé évidemment du pont qui doit relier le Sénégal à la Gambie. Le financement est déjà acquis et nous espérons que l’œuvre sera réalisée rapidement car cela va participer à la fluidité des échanges à l’intérieur du pays, notamment en Casamance», a témoigné M. Diop. Avec un plan d’investissement et de développement au niveau agricole au nord du pays, il y a de l’espoir. Car pour M. Diop, le Sénégal a «la chance d’avoir un Président jeune et dynamique, un ingénieur qui sait donner des orientations avec compétence et efficacité pour obtenir des résultats concrets».

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=892