back

Après le Burundi, la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) a fêté ses 90 ans d'existence à Bruxelles [11/2012]

Créée en 1922, la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) a fêté ses 90 ans d’existence le mois dernier à Bruxelles. Cette banque commerciale de référence se classe aujourd’hui parmi les dix premiers contribuables du Burundi avec un impôt qui dépasse quatre milliards de francs sur l’exercice 2011. Elle a intégré le Groupe Bank Of Africa le 1er juin 2008 et compte aujourd'hui près de 400 collaborateurs.

Après le Burundi au mois d’août dernier, la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) vient de fêter ses 90 ans d'existence à Bruxelles, dans la capitale de l'Europe. Cette banque a été mise en place en 1922. C'était une émanation de la Banque du Congo Belge jusqu’en 1962. Après l'Indépendance du Burundi, le 25 juillet 1964, l’enseigne «BCB» a été conservée, l'Agence de la Banque du Congo Belge d'Usumbura changea de nom et devint la "Banque de Crédit de Bujumbura" (BCB). Depuis 1964, les dirigeants de la BCB n'ont eu de cesse de développer la Banque en tant que plus ancienne Banque du Burundi dont l'activité principale consiste à financer l'exportation du café, du thé, du coton, des huiles, ainsi que le commerce régional (Est du Congo). En Europe, le nom changea en Belgolaise dès 1965, et cette dernière devint l'actionnaire principal de la BCB avec 55 % de son actionnariat. A partir de 1967, la Banque a commencé ses extensions vers l'intérieur du pays par la région caféière.
Actuellement, la Banque opère dans 11 agences à l’intérieur du pays, 5 à Bujumbura en plus du Siège.
C'est un partenariat entre les autorités, certaines compagnies burundaises et, dans le passé, la Belgolaise dont un digne représentant, le chevalier Bauchau, a fait l'honneur de venir à la célébration de l’anniversaire

Actionnariat :
En juin 2008, la Belgolaise a cédé ses actions à trois banques indépendantes à savoir :

90 ans et la BCB continue à se développer et cette réception fut l’occasion d’inviter les anciens dirigeants, collaborateurs, des clients, et des opérateurs économiques en relation avec la BCB.
Beaucoup d’anciens collaborateurs de la Belgolaise ont également été invités dont un illustre dirigeant de la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) qui est devenu ministre des finances il y a quelques années, en l’occurrence, M. Gahungu Athanase.
L’Ambassadeur du Burundi à Bruxelles a relevé cette réception de sa présence.

Partenariat :
Le Groupe BOA a signé avec la BCB un contrat de partenariat. Membre du Groupe BOA, la BCB bénéficie désormais de tous les avantages liés à une intégration dans un groupe en forte croissance et forte rentabilité. La progression continue de plus belle. Le résultat net qui est passé l'année dernière à 6 millions de dollars de bénéfices illustre bien le travail de la direction de la banque.
Aujourd’hui, la BCB est passée à un réseau constitué de 15 agences dont 6 à Bujumbura et 9 agences régionales.


 

Monsieur Tharcisse Rutumo, et Monsieur Thierry Lienart van Lidth de Jeude, Administrateurs Directeurs Généraux de la BCB

« Nous restons une banque jeune et dynamique»

Quelles sont vos impressions en marge de la célébration du 90e anniversaire de votre banque ?
L’objectif de cette soirée est aujourd’hui de partager la joie de la célébration du 90e anniversaire de la banque. Dans le cadre de la réunion du conseil d’administration qui s’est tenu à Bruxelles, c’était l’occasion de partager avec nos partenaires et nos clients la joie de la célébration du 90e anniversaire que nous avons déjà commencée à Bujumbura au mois d’août dernier. Les festivités vont se poursuivre jusqu’au mois de décembre. Une belle occasion comme celle-ci de faire connaitre la banque, de faire connaitre ses produits, de prendre contact avec toutes ces personnes, anciens collègues, amis actuels et clients potentiels.

Quel est votre souhait majeur ?
C’est de montrer que, malgré les 90 ans, nous restons une banque jeune et dynamique qui a fait des produits innovants. Il suffit de voir les produits électroniques que nous avons, que nous offrons au marché burundais et au niveau international. Nous nous présentons comme étant une banque de référence au Burundi et à travers le monde. Les partenariats que nous avons tissés montrent combien nous sommes une banque dynamique. Et nous voudrions que ce dynamisme puisse nous caractériser encore pour ces 10, 20 et 50 prochaines années. D’ici 10 ans, quand nous allons célébrer le 100e anniversaire, puissions-nous nous retrouver encore ici pour montrer combien nous sommes une banque pleine d’expériences, pleine de jeunesse et de dynamisme. Ce dynamisme, nous le tirons dans ce partenariat privilégié qui était centré avant dans le partenariat avec la Belgolaise, ensuite avec Fortis et aujourd’hui avec le groupe Bank Of Africa et le groupe BMCE du Maroc. Ce partenariat nous permet de tirer, dans les pays africains, des ressources, des compétences et des synergies utiles à notre épanouissement et notre développement.

Que retenir de cet anniversaire ?
Un anniversaire, c'est un anniversaire, mais l'importance pour la banque, c'est de continuer ses activités. Notre banque finance le développement dans un pays qui a besoin de financement. La BCB est la banque de référence au Burundi et nous espérons continuer la rigueur, la qualité des services et répondre à tous les besoins des PME. Nous avons développé beaucoup plus qu’avant des grandes entreprises. Nous sommes avec la Bank Of Africa, un groupe qui se développe en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l'Est et qui veut s'implanter dans la plupart des pays africains et nous en faisons partie.
Nous profitons des synergies du groupe et nous sommes là pour rester. Nous ne sommes pas là de passage. 90 ans, c'est un anniversaire et nous souhaiterions bien célébrer un autre anniversaire dans 10 ans.
En tout cas, nous félicitons notre équipe parce que nous ne sommes pas seuls à diriger la banque. 400 employés (cadres et direction) c'est un tout. C'est un ensemble et nous envisageons ensemble l'avenir.


 

Ancien Ministre des Finances de la République du Burundi, l’économiste Gahungu Athanase, prône le changement de mentalité des clients des banques en Afrique

Présentez vous à nos lecteurs ?
J’étais invité en tant qu’ancien administrateur délégué de la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB) de 1990 à 2000. En premier lieu, je suis fier de l'évolution de cette banque que j'ai eu à diriger il y a quelques années. Je lui souhaite évidemment plein de succès. C'est la première banque privée de ce pays. C’est la 1re la plus importante, ensuite d'autres banques ont été ouvertes. Cette banque a beaucoup contribué au développement du secteur privé en tant que banque commerciale privée. Donc, je lui souhaite pleins succès.

Quelles propositions faites-vous pour la BCB ?
Mes vœux sont une implication encore beaucoup plus poussée dans le développement. C'est vrai que les banques commerciales privées ne sont pas directement concernées par les actions de développement, c’est le fait de l'État, de banques spécialisées dans le développement dans la mesure où elles soutiennent le secteur privé. Le développement des pays africains doit passer par le développement des PME, c'est çà l'ossature du développement des pays africains. L’État se charge de s'occuper des grands travaux d'infrastructures, des hôpitaux et le reste doit revenir au secteur privé, et c'est là où les banques commerciales doivent intervenir pour accompagner le secteur privé, pour rendre fortes les économies. Même l'Occident s'est appuyé sur ce secteur privé. Donc l'Afrique va se développer en grande partie avec son secteur privé.

www.bcb.bi

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=828