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JEROME EFONG NZOLO - arbitre international - «La profession d’arbitre nourrit son homme aujourd’hui» [10/2012]

Il a fait ses premiers pas d’arbitre dès l’âge de 14 ans. Aujourd’hui, il porte la casquette d’arbitre international et a même remporté plusieurs fois le titre de meilleur arbitre du championnat belge. Lui, c’est Jérome Efong Nzolo. Marié et père de deux enfants, il situe, dans cet entretien, les contours de la profession qu’il exerce.

Le nouvel Afrique (LNA) : Quel a été votre parcours pour devenir un arbitre ?

Jerome Efong Nzolo (J.E.N): après avoir joué au football jusqu’à mes 12 ans, j ai embrassé la carrière d’arbitrage dès mes 14 ans au Gabon où j ai été très bien aiguillé par M. Pierre Alain Mouguengui (ancien arbitre international gabonais).

LNA : Vous avez été élu meilleur arbitre du championnat, quels sont vos sentiments par rapport à cette distinction ?

J.E.N : J’ai été élu trois fois de suite meilleur arbitre du championnat belge. Je tiens à signaler que depuis mon accession en division 1 nationale en janvier 2006, je suis toujours parmi les trois arbitres nominés de l’année. C’est un honneur pour moi, car c’est une distinction qui est octroyée par les acteurs eux-mêmes, donc les joueurs professionnels.

LNA : Quels sont les critères ou comment se fait la désignation de l'arbitre de l'année dans le championnat belge ?

J.E.N : Les critères, je ne les maîtrise pas. Tout ce que je sais, c’est que ce sont les joueurs qui votent pour cette élection.

LNA : Vous êtes africain d'origine et aujourd'hui, vous faites la fierté de l'Afrique dans ce championnat, quel est votre secret ?

J.E.N : Oui, je suis d’origine gabonaise et je vous dirai qu’il n’y a pas de secret en dehors de rester soi-même et surtout de BEAUCOUP TRAVAILLER.

LNA : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ou avez rencontrées dans votre carrière ?

J.E.N : Les difficultés sont d’ordre technique, car aujourd’hui le football se développe de façon exponentielle. Les arbitres sont souvent les mal aimés des stades.

LNA : Comment parvenez-vous à avoir une bonne lecture du jeu des acteurs afin de ne pas commettre des erreurs ou d'en commettre le moins possible ?

J.E.N : C’est possible que les arbitres sont les mal aimés des stades, mais sans eux, il n’y a presque pas de matchs. La bonne lecture du jeu est importante pour un arbitre. Pour cela, il doit être en bonne condition physique afin de prendre les meilleures décisions possibles.

LNA : Depuis quelques années, l'évolution du football pose la problématique de l'introduction de la vidéo dans les matchs de football. Êtes-vous pour ou contre cette option ? Dans les cas de figure, pouvez-vous vous justifier ?

J.E.N : Je suis partant pour la vidéo, à condition que cela se limite au but marqué ou pas.

LNA : Quelles sont les différentes rencontres internationales auxquelles vous avez pris part ?

J.E.N : Je ne pourrais vous énumérer toutes les rencontres internationales, mais je peux vous affirmer qu’il y en a beaucoup malgré ma petite carrière à ce niveau-là.

LNA : La profession d'arbitre nourrit-elle son homme ?

J.E.N : Oui la profession d’arbitre nourrit son homme maintenant.

LNA : Avez-vous déjà pensé à être aussi médiatique dans le passé ?

J.E.N : Sachant d’où je viens, je vous avoue que non !

LNA : Avez-vous des contraintes dans votre vie avec vos sponsors et la banque qui utilisent votre image en publicité ?

J.E.N : Dans la vie de tous les jours, dès que vous êtes sponsorisé, cela induit des obligations vis-à-vis de vos sponsors.

LNA : Si ce n'est pas indiscret combien gagne un arbitre belge ? Un arbitre international ?

J.E.N : Un arbitre est payé par rapport à sa catégorie, que ce soit au niveau national ou international ; il est donc difficile de donner des sommes exactes. Cependant, au niveau belge, la presse en a fait écho avant le début de la saison.

LNA : Êtes-vous marié ? Si oui, avez-vous des enfants ?

J.E.N : Je suis père de deux enfants : Yanis 7 ans et Lilah 5 ans

LNA : Comment la vie familiale s’organise-t-elle autour de votre métier d’arbitre ?

J.E.N : La famille est importante, nous nous organisons afin de trouver l’équilibre

LNA : Quels conseils prodiguez-vous aux jeunes arbitres ou aux personnes qui s’intéressent à le devenir ?

J.E.N : Qu’ils restent eux-mêmes en toutes circonstances, qu’ils prennent du plaisir et surtout qu’ils travaillent énormément.

LNA : Quel commentaire pouvez-vous faire sur le magazine "Le nouvel Afrique" ?

J.E.N : Un magazine qui met en avant la diaspora africaine est un outil à entretenir et à encourager, car c est une bonne initiative et je vous dis BRAVO !!!

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=807