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Le bois source d’une économie forestière florissante [05/2011]

L’Afrique se conjugue avec ses forêts tropicales. Outre les animaux sauvages existant dans ces forêts, une autre richesse et non des moindres, fait le bonheur de l’Afrique : le bois. Dans sa diversité et sa multiplicité de produits dérivés, le bois procure aux pays exportateurs un revenu conséquent permettant d’alimenter leur budget. L’Afrique constitue après l’Asie, le deuxième producteur mondial de bois avec des millions de m3 par an. Certains pays africains, pour favoriser une meilleure exploitation de cette manne forestière ont créé des ministères chargés de l’économie forestière. L’exemple de la République du Congo est illustratif. Le bassin de cet Etat est une richesse énorme. Il y a aussi la Centrafrique où ce produit représente 40% des exportations du pays. Ce taux contribue pour 10% au PIB centrafricain. Avec ses trois millions d’hectares au Nord du pays, uniquement géré par l’Etat, la Centrafrique fait partie des pays qui ont su tirer profit de son bois. Dans la logique de faire profiter à la nation les richesses de ce produit, l’Etat centrafricain mise sur l’économie de la qualité dans ses exportations de bois. Il ne sort un seul bois du territoire sans l’aval des autorités compétentes. Que ce soit l’agrume, le contreplaqué, le sciage, le plaquage qui constituent les importants dérivés du bois, la mise sur pied de structures distinctes permettant de gérer efficacement les fluctuations et les mouvements de ces produits permettent de créer des plus-values. Loin des tergiversations éco touristiques, les forêts du bassin du Congo constituent un mythe et une découverte au coeur du monde entier. Ce bassin forestier, le deuxième au monde après celui de l’Amazonie, fait partie des réservoirs les plus riches en biodiversité de la planète. Cette biodiversité est une source intarissable de vie tant les bénéfices tirés de cette masse forestière sont énormes. L’on sait quels sont les impacts des forêts dans la régénération de la vie humaine etanimale. C’est pourquoi, même si l’exploitation du bois constitue une richesse pour les peuples, il va sans dire que cette exploitation doit être réglementée au propre comme au figuré. Plusieurs pays se sont retrouvés au sein de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) pour mener ensemble le combat de la préservation de la nature contre les coupes abusives de bois. L’OIBT classe ses 59 membres en pays producteurs (tropicaux) et consommateurs (non tropicaux). Ensemble, ils comptent pour environ 80% des forêts tropicales du monde et pour 90% du commerce mondial de bois tropicaux. Le marché mondial des bois tropicaux a significativement évolué depuis la fin des années 1980, avec l’existence de nombreux développements dans les pays producteurs et consommateurs. La part des grumes dans le total des exportations de bois tropicaux primaires des producteurs OIBT (tant en valeur numéraire qu’en volume équivalent bois ronds - e.b.r.) a fortement chuté, de plus de 60% dans les années 1980 à environ un cinquième en 2005. En Afrique, une dizaine de pays exploitent le bois comme produit d’exportation. On peut citer entre autres, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Congo-Brazza, la RD Congo, le Ghana, le Nigéria, le Gabon, la Tanzanie, la Centrafrique, le Kenya, la Guinée Bissau, la Guinée-Conakry, la Mozambique et le Cameroun. Pour ces pays, la part contributive de l’économie du bois dans le PIB est significative. Reste à pouvoir lutter contre l’abattage sauvage et clandestin de ce produit à l’intérieur des frontières. Et, seule la volonté politique pourrait y parvenir.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=550