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Une richesse « sauvage » au service de l’Afrique [04/2011]

La faune sauvage constitue l’une des principales richesses d’Afrique. Des éléphants aux lions en passant par les petits gibiers, le continent regorge de potentialités énormes. La viande de brousse, comme on l’appelle dans les gargotes africaines, font la fierté des populations. Le prix dans les restaurants n’est pas forcément à la portée du citoyen à revenu moyen. Et, pourtant, ces lieux de dégustation ne désemplissent pas. Il faut souvent passer la commande tôt pour espérer en bénéficier. Que ce soit la viande de phacochère, du lion, de l’hippopotame ou du petit gibier tels la biche, le lièvre, les canards sauvages, on n’en trouve du tout sur des marchés ciblés dans les capitales africaines. De Johannesburg, en Afrique du Sud à Bamako, au Mali, en faisant un détour par Hararé, au Zimbabwé, les safaris de chasse font des merveilles en fonction de l’année. Pour mieux réguler l’activité et protéger certaines espèces, des pays ont défini des périodes de chasse précises. Au Burkina Faso, par exemple, la chasse s’ouvre le 1er décembre pour prendre fin en juin. La période pluvieuse étant favorable à la reproduction des animaux, la chasse est interdite durant ce temps. Les accrocs de la chasse, en privé comme en groupe, utilisent généralement des fusils de différents calibres. Selon les professionnels, comme les amateurs, le calibre des balles dépend des gibiers à tuer. Et, les gibiers ne se tirent pas au hasard. Les guides de chasse savent quels sont les animaux qu’il faut abattre lorsqu’ils aperçoivent un troupeau. Selon ces derniers, certains animaux tel le buffle détiennent des pouvoirs mystiques. En effet, les histoires de chasseurs ayant été victimes de cet animal sont légions en Afrique. Généralement cet animal, lorsqu’on le tire, fait semblant d’être mort. Et, lorsque le chasseur s’approche de lui, il le charge avec une rapidité telle que la victime n’a pas le temps de se rendre compte qu’il passe de vie à trépas. Nonobstant ce risque, les safaris de chasse font de bonnes affaires en Afrique. Par mois, ce sont des millions de f Cfa qu’ils récoltent comme bénéfice, puisque pour chasser dans ces parcs qui s’étendent sur des milliers de kms, il faut payer souvent cher. Non seulement, il faut payer la location des chambres mais aussi, chaque animal abattu à un prix. Les touristes, en majorité des expatriés, mettent souvent au minimum un million de f Cfa (environ 1600 euros) pour s’offrir le luxe d’abattre soit un coba, soit un lion, soit un phacochère. Généralement la chasse se pratique en nocturne, ou tard dans la nuit. Durant cette période de la nuit, les gros gibiers sortent soit pour chasser, soit pour s’abreuver. Les accrocs de la chasse ne la pratiquent pas souvent à cause de la viande mais, plutôt pour se faire confectionner des trophées de chasse en souvenir de leur performance. Ceux qui arpentent les concessions de chasse vous diront que le trophée le plus prestigieux pour un chasseur, c’est d’inscrire en lettres d’or son nom sur le fronton de tous ceux qui auront abattu un lion. Les parcs de chasse, les campements sont des lieux idéals pour voir et admirer la diversité de la faune africaine. Mais en Afrique, ne chasse pas qui veut mais qui peut. C’est une distraction qui n’est pas à la portée du porte monnaie de l’africain à revenu moyen. Pour trouver une solution aux coûts élevés de prestation des concessions de chasse, les accrocs de la faune se rabattent sur le petit gibier à travers les forêts jouxtant les villes et les campagnes. Ainsi, ceux-ci peuvent tuer des lièvres, des biches et des canards sauvages. La faune en Afrique, ce sont aussi les espèces protégées pour perpétuer leur génération. On se rappelle les gorilles et les orangs-outangs de la République démocratique du Congo ou des grands singes du Zimbabwé ou des éléphants de Côte d’Ivoire. En Afrique, la faune est une richesse inestimable de la nature. Les africains ne s’en font pas conter.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=532