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Coupe du monde U-17, la Suisse entre dans l’histoire [11/2009]

Au terme d’une finale époustouflante, l’équipe Suisse des moins de 17 ans a remporté la coupe du monde face au Nigéria devant son public. Une nouvelle génération de footballeurs, venant d’un pays qualifié de banque du monde est en train d’écrire une odyssée, qui va au delà du «fric» des grandes banques de ce pays.

Un but à zéro. Un score largement suffisant pour s’offrir la coupe du monde des moins de 17 ans. Face au Nigéria, les jeunes Suisse ont montré tout le talent, la technique et le sens de la lecture du jeu. Devant un stade d’Abuja plein à craquer, les suisses ont su dominer les velléités déstabilisatrices des attaquants nigérians pour s’offrir le trophée après 90 minutes de match «non stop». Bon placement, ouverture du jeu, collectivité et combativité ont été les armes des Suisse face à une grande équipe du Nigéria, vainqueur à plusieurs reprises de cette compétition. La victoire des Suisse est l’expression d’un travail minutieux, d’une préparation studieuse avant de prendre part à cette messe mondiale du football des moins de 17 ans. A l’entame de la compétition, les plus grands pronostiqueurs du ballon rond ne vendaient pas chère la peau de cette équipe. Sortie du néant, elle a successivement mis hors de course les grandes nations de football telles que le Brésil, l’Allemagne, la Colombie pour s’imposer au finish devant le Nigéria, pays accueillant les hostilités. La Suisse entre dans la cour des grands par la grande porte et, avec la surprise totale.

Une génération à perpétuer

Les médailles d’or enfilées au cou, les Suisse ont un défi à relever devant l’histoire. Il faut maintenir la crème de ces jeunes talentueux footballeurs afin de constituer dans le futur, une équipe sénior forte et puissante. La qualification des seniors pour le mondial vient confirmer le fait qu’il faut désormais compter avec ce pays dans le giron du football mondial. Partant des sports mondiaux. En tennis, l’exemple de Roger Federer est à citer. Il a été plusieurs fois champion du monde de tennis. La victoire des jeunes Suisse vient confirmer que la Suisse, longtemps restée en «retrait», a préparé avec la plus grande attention son entrée dans les compétitions sportives internationales. Cela rappelle toute la valeur de la préparation, de l’entrainement pour affronter les compétitions. Les africains doivent s’inspirer de cet exemple. Les cadets ghanéens, nigérians, ont toujours fait montre d’une qualité de jeu exceptionnelle. Ils sont des talents purs. Il importe d’entretenir ces talents et de les permettre de monter par génération. Le football est un jeu d’équipe. Plus on joue plusieurs années ensemble, plus on se forge des automatismes. Les jeunes Suisse l’ont démontré. La majorité des joueurs est issue d’écoles de formation ou de clubs dans lesquels ils ont évolué ensemble durant des années. On ne devient pas footballeur par procuration. On ne devient pas une grande nation de football sur un coup de baguette magique. Les jeunes Suisse ont réveillé la flamme d’une nation fière d’avoir des garçons combattifs, engagés, disciplinés. C’est la marque des champions. Et, ils sont champions.
Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=194