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Cultures irriguées - L’une des solutions à la sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire en Afrique, passe par l’irrigation. Technique appropriée à l’utilisation de l’eau de surface ou souterraine, l’irrigation constitue l’une des solutions à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sur le continent. Appelée aussi culture de contre-saison, la petite irrigation est une source intarissable de revenus pour les populations africaines.

À travers des périmètres de différentes tailles, l’irrigation est une source fiable et viable de production en Afrique. Les termes utilisés pour qualifier la pratique de cette technique varient d’un pays à un autre. Les résultats aussi. Certains parlent de la petite irrigation villageoise, d’autres, de culture de contre saison ; d’autres encore de cultures irriguées de contre saison. Le bénéfice est le même pour tous dans la mesure où les techniques produisent les effets escomptés. Que ce soit en Afrique du Nord, du Sud, de l’Est, du Centre ou de l’Ouest, la culture irriguée est une aubaine pour les populations. La preuve ? Dans certains pays d’Afrique, on consomme le maïs frais, 365 jours sur 365. Il est vrai que la recherche scientifique a joué un rôle important dans la mise en œuvre de cette réalité. Pour autant, de nos jours, les populations se frottent les mains avec les spéculations produites grâce à cette technique culturale. Par le biais des eaux de surface ou des eaux souterraines, les différents producteurs réussissent à créer des conditions idoines pour l’exploitation des superficies cultivables. Il suffit que l’eau que l’eau soit disponible. Les eaux de barrages, les plaines rétentrices d’eau, les bassins rizicoles, sont autant de zones dont l’exploitation permet aux paysans d’avoir des revenus conséquents. L’agriculture, par cette technique nourrit son homme. Mieux, des agriculteurs se frottent la main grâce à la pratique de l’irrigation. Certains producteurs, bon gré, mal gré, se font des millions de bénéfices à la fin de chaque saison agricole. Les spéculations produites sont diverses et variées. On a la banane, le maïs, le haricot, l’igname, le riz, etc. Les périmètres irrigués sont des réservoirs de production de ressources. Ces périmètres sont exploités avec dextérité dans la mesure où ces espaces sont utiles pour développer l’agriculture. Pour ce qui est des périmètres irrigués, la définition des tailles diffère d’un pays à un autre selon les besoins des États. Selon le département du développement durable de la FAO : « alors que certains pays considèrent un périmètre de 25 hectares déjà comme un grand périmètre, de nombreux pays utilisent une étendue minimale de 500 hectares. » Une enquête réalisée par des chercheurs de cette organisation montre que les périmètres de plus de 1 000 hectares existent dans les deux tiers environ des 53 pays d’Afrique (aujourd’hui 54 avec le Sud-Soudan). Ceux de plus de 10 000 hectares existent dans près du quart des pays, représentant presque la moitié de la superficie totale sous irrigation. Le seul vrai grand périmètre d’Afrique est celui de Gezira-Managil au Soudan avec une superficie d’environ 870 000 hectares, qui est irrigué avec les eaux provenant du Nil Bleu grâce au barrage de Sennar. Plusieurs périmètres de plus de 100 000 hectares existent en Égypte, au Maroc et au Soudan. Ceux de plus de 50 000 hectares se rencontrent dans les trois pays précédents, ainsi qu’en Algérie, au Mali, et en Tunisie. D’une manière générale, les périmètres sont plus petits qu’en Asie. Selon la FAO, seuls cinq pays (Afrique du Sud, Égypte, Madagascar, Maroc et Soudan) possèdent un total de superficie en contrôle de l’eau supérieur à un million d’hectares.

 

Des résultats probants

L’irrigation ou en gros, les cultures irriguées, sont des espaces de développement de l’agriculture en Afrique. Véritable source de production, cette technique culturale a le mérite de permettre de produire durant toute l’année. Quoi de plus bénéfique, de plus raisonnable, de plus profitable que d’avoir durant toute l’année des céréales, du riz, de la papaye, de la banane, bref, tout ce qui est source de nourriture pour le citoyen. Il y a en effet, comme une motivation supplémentaire à devoir et à pouvoir produire durant toute l’année lorsque les conditions le permettent. En Afrique, de nombreux pays ont découvert en cette pratique culturale, l’un des créneaux à même de favoriser une croissance rapide de l’agriculture. L’agriculture ne s’invente pas. Elle se développe et se bonifie avec le temps en favorisant l’épanouissement de l’homme. La FAO estime que « les céréales (riz inclus) représentent près de 45 pour cent des superficies récoltées en cultures irriguées. Les cultures industrielles suivent avec 15 pour cent dont la canne à sucre constitue le quart. Le fourrage irrigué est la troisième culture la plus étendue, représentant 14 pour cent. Le maraîchage, culture à plus haute valeur ajoutée, suit avec 12 pour cent. L’arboriculture ne représente que 4 pour cent, et les racines et tubercules absorbent 3 pour cent. Les céréales sont les cultures prédominantes dans toutes les régions, hormis le golfe de Guinée où le maraîchage couvrant 31 pour cent des superficies des cultures irriguées arrive en tête des spéculations. » Cependant, des difficultés existent à certains niveaux afin que cette technique de culture atteigne sa vitesse de croisière. C’est pourquoi, il est bon d’espérer avec l’ancien Directeur général de la FAO, Jacques Diouf après 50 ans de souveraineté nationale en Afrique : « Actuellement, avec à peine cinquante années de souveraineté internationale, l’Afrique traverse les crises de jeunesse liées à la construction des États et la consolidation de nations soumises aux forces centrifuges des différences ethniques et des appétits financiers internationaux. Pour autant, on ne peut ignorer sa jeunesse avide de savoir et d’éducation, ses paysans et ouvriers laborieux, et ses émigrés qui travaillent avec acharnement pour améliorer les conditions de vie de leur famille restée au pays. C’est cette Afrique-là qui est le fondement de notre optimisme et de notre espoir. »

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1419