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dossier African Awards - 28e édition des African Awards - Ally Mbwana Samatta sur la plus haute marche du podium

 

Le rendez-vous de l’excellence africaine en Belgique a tenu ses promesses à la cérémonie des African Awards, au Birmingham Palace, à Bruxelles. Lors de leur gala annuel, African Culture Promotion et Friendly Foot ont décerné des prix aux membres de la diaspora africaine qui se sont distingués dans leurs domaines d’activité.

Depuis 2008, African Culture Promotion et Friendly Foot coorganisent les African Awards. Lors de la cérémonie de remise des prix, les organisateurs ont livré un message, chacun à sa manière. Carine Shiku, présidente des African Awards a remercié les invités d’être venus célébrer l’apport de l’Afrique à la Belgique. Moro Mukota, cofondateur du concept, a insisté sur le principe fondamental de la soirée qui est de mettre en avant les lauréats. « Ceux-ci servent de modèles à la jeunesse et aux entrepreneurs », a-t-il ajouté.

Mahamat Haroun, le Directeur général du journal « Le nouvel Afrique », espère que cet événement traversera les frontières pour montrer que le vivre ensemble est une réalité en Belgique. Quant à Augustin Izeidi, il a remercié Kazim qui quitte le Birmingham Palace et accueilli le nouveau patron, Doğan avec qui il espère poursuivre la collaboration. Il a enfin souhaité une agréable soirée aux convives.

La cérémonie des African Awards s’est déroulée dans une ambiance festive. Au programme de la soirée : cocktails, gastronomie, chanteurs solo, Theresa Kis et son groupe, ballet Umutsama, défilés de mode par Cenci Couture et BKS Binda Fashion, exposition de toiles de l’artiste peintre, Patrick Madenge.

Les différents prix ont été remis notamment par S.E. Mme Aziza Baroud, ambassadeur du Tchad en Belgique ; Fadila Lanan, Secrétaire d’État à la Région de Bruxelles Capitale ; Yasmine Belhahoumi, Miss Africa Belgium 2019 ; Nadia El Yousfi, députée bruxelloise et sénatrice ; les anciens souliers d’ébène : Émile Mpeza et Mémé Tchité ainsi que Ghislaine Molai, présidente de l’association CIPROC.

 

Un palmarès riche en couleurs

Comme d’habitude, c’est Pierre Migisha, ex – journaliste sportif à la RTL TVI, qui a présenté le « Soulier d’ébène » 2019, en présence de Georges Heylens, président et Bruno Govers, vice-président du jury. Il a rappelé, à cet effet, que cette récompense a été réalisée depuis 1992 grâce à la créativité, à l’audace et au talent des jeunes étudiants de « l’African Culture Promotion » qui avait sollicité RTL avant que le trophée ne passe dans le giron de la RTBF. Le « design » de ce trophée a été réalisé par la boutique « Tentation d’Afrique » et le trophée a été sculpté par les artisans du Burkina Faso.

C’est Ally Samatta qui a gagné le trophée, devançant ainsi Yohan Boli (Saint-Trond), Mehdi Carcela (Standard de Liège), Arnaut Danjouma (club de Bruges), Landry Dimatta (Sporting d’Anderlecht). N’étant pas présent à la cérémonie, le gagnant a été représenté par son coéquipier Dieumerci Ndongala. Après avoir fait ses preuves en Afrique où il a gagné de nombreux titres, Ally Samatta a signé au KRC Genk en 2016. L’adaptation au football belge n’a pas été aisée mais actuellement il est dans son élément, a-t-il déclaré, par vidéo, à la soirée de gala.

C’est sa meilleure saison avec 32 buts, toutes compétitions confondues dont 23 buts en championnat. Grâce à l’efficacité de l’ancien joueur de TP Mazembe, le club limbourgeois est bien classé pour le titre de champion de Belgique. Il est le troisième joueur de Genk qui décroche le Soulier d’ébène après Souleymane Oularé en 1999 et Moumouni Dagano en 2002. Dans quelques semaines, l’attaquant de 26 ans jouera à la coupe d’Afrique des Nations dans l’équipe de son pays d’origine, la Tanzanie.

 

 

Les prix Dunia ont fait la part belle aux nouveaux bourgmestres

La cérémonie de remise des prix Dunia était animée, en français, par Maklor Babutulua et en néerlandais par Melia Nkongolo. Sur six nominés des Dunia, la moitié des lauréats étaient constitués des bourgmestres récemment élus en Belgique. Pour Ahmed Laaouej, c’est un grand honneur de recevoir un Dunia. C’est le symbole qui est important. Dans son discours, il déclare que le racisme ne devrait pas avoir droit de cité. Il réfute le postulat selon lequel certains citoyens auraient plus de valeur ajoutée. Il profite de l’occasion pour rendre hommage à tous les héros de l’ombre qui ont travaillé pour la Belgique et grâce à qui ils sont là. Il est fier d’être Belge et fier d’être Bruxellois.

D’origine marocaine, Ahmed Laaouej est bourgmestre à Koekelberg depuis novembre 2018. Il est membre du parti socialiste. Il est également chef de groupe PS à la chambre des représentants. Son père est arrivé en Belgique en 1962. Il est le 5e d’une famille de 6 enfants. La vie n’était pas facile quand ils étaient petits. En effet, son élection consacre un parcours. Sa réussite s’est faite à travers la politique, mais il reconnaît aussi des réussites et des exemples positifs à travers la Belgique, dans l’ensemble des communautés. « C’est bon de pouvoir les célébrer pour susciter des vocations », nous a-t-il dit.

Pour sa part, Mohamed Ridouani, bourgmestre à Leuven admet que c’est un honneur d’être là. Il est très heureux de recevoir le prix. Il est issu d’une famille ouvrière, d’origine marocaine. Son élection constitue un symbole d’espoir. Il s’applique à être un bon bourgmestre pour tout le monde et de transmettre un message d’espoir, spécialement aux jeunes dans la ville universitaire de Louvain. Il espère ainsi apporter sa modeste contribution par l’exemple. « Quelle que soit son origine ou sa situation, on peut arriver à son aspiration mais à condition de travailler et d’y croire », a-t-il déclaré.

Il a travaillé pour l’entreprise Deloitte et parallèlement, il avait créé une ASBL qui aidait les enfants à l’école. C’est par ce biais qu’il est entré en politique. À l’issue des élections communales auxquelles il a participé en 2006, il est devenu échevin. Aux élections de 2018, il était tête de liste et il est devenu bourgmestre avec 10 000 voix, succédant ainsi au ténor Louis Tobback, qui a occupé la fonction pendant 24 ans. « Tout est possible, si on arrive à réunir les gens », nous a-t-il confié.

Originaire de la RDC, Pierre Kompany est devenu bourgmestre à Ganshoren à l’issue des élections de 2018. Il est le premier Belge originaire d’Afrique subsaharienne à occuper cette fonction. Absent à la remise du prix Dunia, il s’est fait représenter par le sénateur Bertin Mampaka. Il était à Manchester où son fils Vincent disputait un match important. Il a lui-même joué au football dans le club de TP Mazembe alors qu’il était étudiant.

Arrivé en Belgique en 1975, il a vécu sans papier pendant 7 ans. Il a repris ses études à 35 ans. Ingénieur industriel mécanique, option aéronautique, il a enseigné à l’école des Arts et Métiers à Bruxelles. Interpellé par les questions environnementales, il a inventé l’éolienne pour laquelle il a obtenu deux médailles d’or au salon des inventions, à Genève et à Bruxelles. Il est membre du parti Centre Démocrate Humaniste (CDH).

 

Les Dunia ont également récompensé des profils divers

Hadja Lahbib, journaliste à la RTBF et réalisatrice notamment du long métrage « Patience, patience…t’iras au paradis ! » en 2014. Elle est très honorée de recevoir le prix Dunia. Elle est citoyenne d’honneur de la ville de Bruxelles et celle de Liège. Comment réussir lorsque l’on est issu de l’immigration ? Elle avoue qu’elle ne s’est pas posé la question de ses origines. Elle a toujours été attirée par les autres et elle a eu la chance de ne pas connaître l’exclusion. Par contre, la pire des exclusions, d’après elle, c’est celle que l’on peut vivre à l’intérieur de sa propre communauté. « Parfois, la peur du regard des autres est moins grave que la peur du regard des siens », a-t-elle ajouté.

Mariam Oularé, la sœur du joueur du Standard Obbi Oularé, a reçu un Dunia. Elle est classée 4e mondiale des moins de 18 ans en athlétisme. Elle réalise actuellement une saison faite de progressions et de records. Elle a battu le record de Belgique cette année. Elle pratique l’athlétisme en Belgique et en France. Elle est venue spécialement de Lille pour recevoir son prix. Elle ne s’attendait pas à une telle reconnaissance compte tenu de son âge. Elle espère pouvoir représenter l’Afrique et la Belgique au mieux.

Quant à Euphrasie MBamba, d’origine camerounaise et enseignante de formation, c’est dans la chocolaterie de luxe qu’elle se distingue. Elle a décroché deux médailles, d’argent et de bronze, au salon du chocolat à Bruxelles, en 2016. Elle a été élue meilleure artisane de l’année 2017 par la vitrine de l’artisan. Le guide gastronomique Gault et Millau l’a désignée chocolatier de l’année 2019. Elle a reçu deux prix au cours des African Awards, Dunia et prix ACMB, ce dernier est une initiative de Moro Mukota et de son associé Gilles Bénicourt.

Prenant la parole, elle a déclaré que chaque fois qu’elle reçoit un prix, elle fait valoir l’audace d’entreprendre des femmes. Cependant, à cette cérémonie, elle retrouve cette petite fille qui était dans les plantations de son grand-père gambadant à la recherche du cacao. Elle a l’impression d’avoir l’approbation des siens. Grâce à cette reconnaissance, elle est fière de contredire l’adage selon lequel nul n’est prophète chez soi.

 

Le footballeur Mbaye Leye a reçu le prix du mérite pour son action sociale

L’ASBL Friendly foot, dirigée par Augustin Izeidi et Mahamat Haroun aide les enfants défavorisés par le biais du football. Elle remet chaque année le prix du mérite à un sportif qui s’est distingué pour son action sociale. Cette année, c’est Mbaye Leye, ancien soulier d’ébène, qui a été désigné pour recevoir le prix. Le lauréat a invité Dorine Verschuere, initiatrice de Keur Tippi à prendre le prix à sa place car c’est elle qui porte le projet.

Mbaye Leye soutient des projets humanitaires en Belgique et en Afrique. Il a, par exemple, fourni des équipements sportifs à Friendly Foot pour les enfants défavorisés. Il aide à la collecte de fonds pour le projet Keur Tippi qui soutient les femmes illettrées de M’bour au Sénégal. Le but est de renforcer les capacités de ces femmes en leur fournissant une large palette de formations.

Pour clôturer la soirée, les organisateurs ont remercié :

— Les pouvoirs subsidiant qui sont, la Région de Bruxelles-Capitale (Monsieur Rudi Vervoort), la COCOF, action sociale (Madame Céline Fremault), la COCOF, sport (Madame Fadila Laanan), la Région Wallonie Bruxelles (Monsieur Rachid Madrane).

— Les partenaires et sponsors sans lesquels la soirée ne pourrait avoir lieu, entre autres : Le nouvel Afrique, Volvo, SherAzad Caviar, Willy Vanilli Concepts, Start Rec Music&Films, H4 Consulting, Proximus Sport, RTBF Sport, MK Global Management, l’hôtel Gulde Schoen.

— Ils ont également remercié des joueurs qui ont participé à la soirée, notamment Faris Haroun, Eric Matoukou, Yohan Boli, Dieumerci Ndongala , Marvin Ogunjimi, Beni Badibanga.

 

 

Mbaye Leye tire sa révérence

Mbaye Leye, âgé de 36 ans, est un joueur de football international sénégalais au long palmarès, qui a tiré sa révérence, vendredi 17 mai 2019. Il a disputé le 426e et dernier match de sa carrière face à Waasland-Beveren. Il aura porté le maillot notamment d’Amiens et de six clubs belges : Zulte-Waregem, La Gantoise, Standard, Lokeren, AS Eupen et enfin Mouscron, où son contrat expire le 30 juin. En outre, il est consultant RTL Sport et il soutient des initiatives sociales. Il a reçu le prix du Mérite pour son action sociale. Itinéraire.

« J’ai atteint la fin d’une belle partie de ma vie. Après 18 ans de football professionnel et amateur réussis avec du courage, de la passion et du travail acharné, le jour J est arrivé. J’ai toujours su ce que je voulais et après cette année formidable passée à Mouscron, c’est le moment de fermer cette dernière page de joueur de football… Un grand merci à tous ceux qui ont de près ou de loin participé à cette belle histoire inespérée (clubs, entraîneurs, kinés, joueurs, supporters et amoureux du football). En particulier ma famille ».

A la remise du prix du mérite comme à son dernier match, Mbaye Leye était accompagné de son épouse Sandrine et de leurs enfants Tidiane et Jeanne.

 

Mbaye Leye et sa famille

« Les parents de Mbaye l’ont envoyé en France pour qu’il puisse continuer ses études plus sérieusement et oublier un peu le football », confie son épouse Sandrine Leye. Arrivé en France à l’âge de 17 ans, Mbaye Leye a poursuivi ses études et il a eu son bac littéraire. Sa sœur qui l’avait accueilli chez elle l’a inscrit dans un club de foot et à l’université, il a continué à jouer au football. Sandrine et Mbaye se sont rencontrés en 2002 alors qu’ils étaient tous les deux étudiants à Rennes, en Bretagne. Ils ne se sont plus quittés. Ils se sont mariés et ils ont eu deux enfants, Tidiane et Jeanne.

Ils ont quitté Rennes. Ensuite, ils sont retournés en France à Amiens. Enfin, il y a 12 ans, ils se sont installés en Belgique. Mbaye Leye est devenu également consultant sportif depuis 5 ans pour la Champions League sur la chaîne RTL. Pour Sandrine, il n’est pas facile d’être l’épouse d’un footballeur international. Il faut beaucoup de patience et de compréhension, car son mari est très occupé. Elle doit toujours l’attendre. « C’est vrai qu’on passe souvent au second plan. Il faut savoir l’accepter », dit-elle. Elle reconnaît qu’il y a des bons et des moins bons côtés de leur vie.

D’une part, il y a la réussite et la gloire. D’autre part, il y a des déménagements. Il faut faire des concessions. Elle aime le foot, mais elle a sa propre personnalité. Elle a travaillé, mais elle a dû interrompre compte tenue de l’évolution de la carrière de son mari. « J’ai mis ma carrière de côté pour que lui, il fasse la sienne pleinement », concède-t-elle. Ils ont cheminé ensemble dans la carrière de football. ils ont construit cette carrière à deux. Ils savent d’où ils viennent et ils ont une bonne base. C’est leur force et elle espère que ça le sera toujours.

Mbaye Leye a un agenda chargé. Il est allé aussi en sélection et actuellement, il prépare ses diplômes d’entraîneur. A Sandrine d’assurer le backup, la gestion des documents administratifs et le suivi des enfants. Derrière un grand homme se cache une femme de fée, dit-on. « C’est vrai que la plupart des joueurs ont forcément derrière eux une personne solide. Mon fils le sait, il ne ferait pas tout ce qu’il fait, s’il devait compter sur son papa parce qu’il n’est pas souvent là », déclare Sandrine. Il a des horaires irréguliers. Ce à quoi Tidiane renchérit : « je suis surtout content de t’avoir maman ». Pour chercher les enfants à l’école, les amener aux activités scolaires et extra scolaires, elle doit le faire sans compter sur son mari. « Je suis sa femme et j’en suis fière. Mais je suis aussi la maman de ses enfants. Nous sommes une équipe. Nous sommes tous derrière lui », ajoute-t-elle.

 

Un engagement, un sacerdoce, des sacrifices

Dans le milieu du football, derrière le luxe visible, il y a des blessures ; la famille doit aussi être là. Quand un homme qui est très fort sur le terrain est tout d’un coup blessé et abattu, ce n’est pas facile à gérer. Un homme qui est malade, on sait ce que c’est. Un joueur de football qui est blessé, c’est encore pire. Ce sont des blessures qui prennent six mois généralement. Il faut être là et tenir la baraque. Ce n’est pas facile de vivre cette épreuve pour les sportifs. « Quand il y a une blessure, notre vie s’arrête aussi. Il n’y a plus de mach de football. Le foot fait partie intégrante de notre vie », témoigne Sandrine Leye.

Quand il y a des ruptures de contrats et des changements de clubs, il faut faire des choix à deux. C’est toute une famille qui est derrière. Il faut gérer cette situation. Comme toutes les femmes, elle assure le ménage, la cuisine, l’assistance psychologique. « Il faut plusieurs casquettes pour être femme et maman. Ce n’est pas facile de jouer tous ces rôles, à la fois », conclut-elle.

 

L’action sociale

Mbaye Leye soutient plusieurs associations. En fin de saison, il récupère des équipements de football pour enfants dans des clubs en Belgique pour Friendly Foot. Il permet ainsi aux enfants qui n’ont pas la possibilité d’être dans de grands clubs de s’entraîner tous avec les mêmes maillots, les mêmes shirts et d’avoir des chaussures de foot. Il participe à la collecte de fonds pour le projet Keur Tippi qui œuvre à l’autonomisation des femmes illettrées par l’apprentissage de la couture à M’bour, au Sénégal. Il est également le parrain de Foot Fair Play, une association belge qui œuvre en Belgique.

En 2008, Dorine Verschuere est allée en vacances au Sénégal, à son retour elle a demandé à Mbaye Leye d’être le parrain de son projet Keur Tippi. « Dorine m’a expliqué son projet de construire une grande maison pour l’apprentissage des métiers telle que la couture en faveur des femmes et des jeunes filles qui ne sont pas allées à l’école faute de moyens financiers », raconte-t-il. « Mbaye a beaucoup apporté au projet », déclare Dorine Verschuere. Par rapport à ce projet, ils ont organisé beaucoup d’événements, particulièrement à Waregem. Par exemple, à Noël, ils ont réalisé une campagne avec des bouteilles de champagnes à l’effigie de Mbaye Leye. Ils ont ainsi pu récolter beaucoup d’argent pour construire des bâtiments pour le projet Keur Tippi.

Mbaye Leye estime qu’il est de son devoir d’aider ceux qui sont dans le besoin et qui en font la demande. « C’est très important lorsque l’on a certains privilèges d’essayer d’aider les autres. J’essaye de faire le maximum par rapport à ma petite notoriété », déclare-t-il humblement. Il tient à aider des associations sans distinction. « Moi je ne suis pas le plus important, ce sont les personnes qui passent tout leur temps à œuvrer pour une association qui comptent beaucoup », déclare-t-il.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1408