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Le rendez-vous

L’Afrique est en marche. De façon bénigne, sans tambours ni trompettes, il se construit. Sans vuvuzuela, il pose les jalons de son développement. Le processus est lent mais, il est irréversible. De multiples raisons militent à cette assertion. Pêle-mêle, le réveil de la jeunesse africaine dans le but de prendre son destin en main ; l’émergence d’une classe de jeunes entrepreneurs et le développement du secteur privé ; l’ancrage de la démocratie et la promotion de la bonne gouvernance. Le dernier pan cité est l’une des valeurs cardinales du développement. Il n’y a jamais eu de développement sans la promotion de la démocratie. Qui parle de démocratie, parle de promotions des libertés publiques. La promotion des libertés publiques permet au peuple d’avoir confiance en lui-même et d’entreprendre des actions pour son épanouissement. Dans un autre registre, le secteur privé africain pose les jalons de son ascension. De jeunes entrepreneurs, ayant la soif de créer et d’innover sont en train de conquérir des marchés locaux, régionaux et internationaux. Dans les rues des capitales africaines, sur les places des marchés, les gérants et les tenanciers des holdings commerciaux rivalisent de créativité pour donner un souffle nouveau à leur business. L’Afrique évolue, il ne stagne pas. La preuve ? Il est devenu au fil des ans un acteur incontournable, un marché porteur. Les 800 millions de consommateurs potentiels sont une aubaine pour les multiples firmes et multinationales dans le monde. Longtemps choyé pour ses ressources naturelles et son sous-sol, le continent africain devient un marché de consommateurs. Et cela est une opportunité incommensurable pour ce continent berceau de l’humanité. L’on part de l’Afrique pour vendre, l’on vient en Afrique pour faire des affaires. Les sociétés de négoce, de transit, de transactions financières et bancaires ont inscrit dans leur agenda l’Afrique comme une priorité. Aucune société, aucune multinationale ne peut se développer de façon exponentielle, si elle ignore le potentiel du marché du continent. Par tradition, elle a toujours été depuis les temps coloniaux et bien avant, une terre de commerce. On se rappelle de la route du sel, de l’or, et des richesses qui faisaient les choux gras du commerce triangulaire. L’Afrique est un continent d’avenir en matière d’import/export. D’où la conviction qu’il sera au rendez-vous de l’histoire du développement non pas, parce qu’il le veut mais tout simplement, parce que le dynamisme de sa jeunesse et sa créativité l’y conduira. La force de ce continent ne réside pas dans l’industrie à outrance mais plutôt dans les opportunités qu’il offre. Le continent est un marché vierge. Partout, il a besoin de délimiter ses marques, de bâtir ses fondations, de désherber et défricher son terrain pour se faire valoir dans le concert des nations. Il est le plus vieux des continents mais le plus jeune en matière de marché de consommation. Sa force réside dans l’essor des classes moyennes. Cet essor est lié aux bonnes performances économiques d’un grand nombre de pays africains depuis la fin des années 1990. Depuis lors, la croissance annuelle moyenne du continent est d’environ 5 %. L’inflation qui avait atteint des sommets dans les années 1990 (22 %) est passée à 8 %, en moyenne. Entre 2000 et 2010, six économies d’Afrique subsaharienne comptaient parmi les dix économies les plus performantes du monde. C’est en Afrique, qu’on a vu «les plus grands succès de la dernière décennie». Un tel constat vaut son pesant d’or. Des taux de croissance robustes et soutenus ont servi de tremplin à de nombreux ménages. Dans plusieurs cas, la croissance a rimé avec création d’emplois, stimulant ainsi la consommation. Le continent sera au rendez-vous de l’histoire du développement car les uns et les autres ont compris que le développement passe par la diversification des sources de revenus de l’économie.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1367