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Le défi

Le challenge du développement est lancé à l’Afrique. Un défi pointe son nez à l’horizon : celui de réussir et de vaincre l’adversité. L’Afrique se mobilise. L’Afrique prend conscience. Car, « Il n’a pas besoin de baby-sitter » comme le disait Paul Kagamé du Rwanda. Le développement de l’Afrique est en marche. Et, ce n’est pas du bluff. Ce développement viendra du dynamisme de la jeunesse africaine. A scruter les élans d’actions et d’activités développés par les jeunes sur le continent, il serait utopique de ne pas reconnaître qu’ils essaient de retrousser leurs manches pour faire de leur continent, un eldorado économique. Ce dynamisme se constate dans les quartiers des métropoles. Ce dynamisme se sent dans le langage. On veut créer. On veut faire quelque chose pour soi-même. On ne veut pas travailler pour quelqu’un. On veut être notre propre patron. Ce sont là autant de professions de foi que des bras valides emploient pour exprimer le sens qu’ils donnent à leur avenir. Il n’y a pas d’avenir pour celui qui ne sait d’où il vient et où il va. Face aux défis du moment et avec le changement des mentalités, de nombreux jeunes africains commencent à prendre le taureau par les cornes. Ils veulent monter des affaires. Ils veulent créer leur propre business. Ils sont la quintessence et la crème d’individus pour qui la panacée est de montrer à la face du monde qu’ils sont capables de faire quelque chose, d’impacter le monde, d’exister par leur savoir faire et leur savoir-être. La mayonnaise est en train de prendre sur le continent pour ce qui concerne le désir, la rage et le courage de réussir. Il suffit d’une visite dans les rues de Johannesburg, de Kinshasa, de Dakar, d’Abidjan, ou de Ouagadougou ou de tout autre capitale africaine pour voir les jeunes prendre d’assaut les allées, les moyens de transport, afin d’aller à la recherche de leur pain quotidien. Certains sont accrochés à leurs espoirs, d’autres prient pour un lendemain meilleur mais le plus important et, ce qui les motive, c’est la conviction qu’ils peuvent changer leur quotidien. C’est l’essence de leur élan. Il y a dix, vingt ans en arrière, cet élan n’existait pas. Ou, s’il existait, il n’avait pas encore intégré la dimension de l’universalité dans sa conception et son évolution. La jeunesse africaine a tout à entreprendre et elle a tout pour réussir. Mais, la volonté seule ne suffit pas. Il faut de la conscience pour accompagner cette volonté. La conscience dans ce cas est une allusion à l’art de ce que l’on a à cœur de réaliser, quelque soit les difficultés ou les obstacles qui se dressent devant soi. La jeunesse africaine est interpellée dans son élan de créer, d’inventer, de choisir de construire son avenir avec la force de ses bras, et la profondeur de sa réflexion. Et, lorsqu’on réfléchit, on agit. Lorsqu’on agit, on planifie. Lorsqu’on planifie, on pose côte à côte les pièces du puzzle et on essaie de construire. Quelqu’un disait que celui qui veut bâtir une maison, doit s’asseoir d’abord et calculer si ce qu’il a peut couvrir les charges de la construction. Car, il ne faudrait, au grand jamais, qu’il entame la construction et constate par la suite que son édifice ne pourra pas être achevé, faute de moyens. Ce sera se mettre la poutre aux yeux. Dans la même logique, celui qui veut aller loin, doit ménager sa monture. Et, pour ménager sa mouture, la jeunesse africaine doit se prendre en charge. Elle doit faire fi des promesses électorales, des miroirs aux alouettes de la vie en Occident. On n’est jamais mieux que chez soi. Comme le disait l’éminent professeur Congolais Théophile Obenga, parlant de la relation entre l’Occident et l’Afrique : « L’Occident ne perçoit jamais l’Afrique que comme simple réservoir des matières premières stratégiques (…) Aucun amour de l’Occident pour l’Afrique. Aucun. C’est encore le moindre mal. Mais le non-amour des Africains pour l’Afrique frôle la folie criminelle. On ne peut pas se battre pour le développement d’une Afrique que l’on n’aime que du bout des lèvres. Des multimilliardaires politiciens africains ont sombré dans la non-reconnaissance africaine : c’est une leçon. » Les jeunes africains, à l’heure des réseaux sociaux, du foisonnement des informations sur les sites web, ne doivent pas rater l’opportunité d’impacter le monde. Chaque matin, chaque jeune africain en se réveillant de son sommeil, en fixant les cieux, avec le soleil dans les yeux doit se convaincre et se dire : « Aujourd’hui, je dois impacter le monde ».

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1349