back

Dossier Guinée-Conakry (2e partie) : Tourisme - Un eldorado à visiter

La Guinée-Conakry renferme des trésors touristiques à côté des richesses minières faramineuses. Ce ne sont pas les mines seulement que la nature a données à la Guinée. Ce ne sont pas les fleuves non plus. Le tourisme fait la fierté de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il a un potentiel touristique riche et varié. Avec plus de 100 000 visiteurs par an et une perspective d’accroissement de son potentiel d’accueil et d’hébergement des touristes, le pays est en train de mettre sur les rails un futur eldorado touristique.

Au-delà d’être un pays minier, la Guinée est un pays touristique à part entière. L’expression « voyager hors des sentiers battus » s’applique à merveille à ce pays. Oubliée des touristes comme de la plupart des agences de voyage, la Guinée propose pourtant de beaux paysages de l'ouest africain, entre montagnes, forêts tropicales et superbes plages sur le littoral. Parmi ses sites touristiques demeurent des incontournables. Difficile de parler d'incontournables pour un pays qui reçoit si peu de visiteurs... On peut citer, pêle-mêle, la réserve naturelle du mont Nimba, plus haut sommet de Guinée, classée par l'Unesco, les belles régions côtières de la Basse-Guinée, les savanes du nord, les cultures et les ethnies, bref, c'est l'exploration du pays tout entier qui devient incontournable. Cependant, pour découvrir et visiter un pays, il faut d’abord connaître sa situation géographique pour mieux apprécier ses richesses culturelles. En effet, la Guinée est un pays de l'Afrique occidentale, bordé par l'océan Atlantique. Elle a un climat tropical à hiver sec et à été humide. Elle est caractérisée par ses paysages très diversifiés compte tenu de l'existence de montages, de massifs, de cascades ainsi que de forêts abritant des espèces d'animaux rares et de riches flores. Les visiteurs peuvent réaliser de nombreuses activités telles que les randonnées, les trekkings et les escalades. Les habitants de la ville respectent encore les diverses coutumes laissées par leurs ancêtres. Les 245 857 km² de superficie sont divisés en 4 régions, à savoir la Basse-Guinée, la Moyenne-Guinée ou Fouta-Djalon, la Haute-Guinée et la Guinée forestière. Chaque région possède ses propres richesses touristiques qui la symbolisent et la rendent unique.

La Basse-Guinée

Située à l’Ouest du pays avec un accès direct à l’océan atlantique, la végétation de cette région est dominée par la mangrove. Son climat est plus ou moins humide. Elle est habitée majoritairement par les soussous auxquels s’ajoutent les communautés bagas, landoumas… On y pratique essentiellement de la pêche et de l’agriculture. De nombreuses îles côtoient cette région. L’Île d’Alcatraz, située au large de Boké, renferme l’une des plus grandes concentrations d’oiseaux marins de la côte ouest-africaine. Au large de Conakry, les îles de Loos présentent des plages de sable blanc et fin. Cette plage est atypique. À Boffa, Bel Air avec sa plage longue de 7 km de sable blanc et blond, bordée de cocotiers, est probablement la plus belle plage de l’Afrique de l’Ouest. On a la Baie de Sangareyah, caractérisée par une forêt de Mangrove.

Le fromager de Gomba, dans Kindia, a la forme humaine sous lequel passe une source « bénéfique ». À Dubreka, parmi ses nombreux sites pouvant séduire les touristes se trouve la Cascade de la Soumba au pied du mont Kakoulima.

Sur le littoral de la Basse-Côte, on y trouve également de nombreux sites négriers, dont Dominya et Farinyah dans Boffa et le pénitencier de Fotoba à Conakry.

La Moyenne-Guinée ou Fouta Djallon

Constituée d’un massif montagneux, la température y est très faible. Sa végétation est composée de la forêt galerie et de la savane arborée et herbeuse. Elle est habitée essentiellement par les Peuls. L’agriculture et l’élevage sont les principales activités économiques de la population. Dans cette région, des sites à vous couper le souffle sont à visiter. Entre autres, les chutes de Kambadaga, à Pita, qui pourraient être les plus belles du Fouta Djallon, les chutes de Sala, constituées par un affluent du fleuve Konkouré. On y trouve aussi le mont Badiar, dans Koundara Il abrite le parc national de Niokolo Badiar.

Dalaba est sans doute celle qui présente le plus de potentialités touristiques au Fouta Djallon. Sa forêt de sapins et son climat doux offrent un accueil inoubliable à ses visiteurs. La chanteuse sud-africaine, Myriam Makeba, y a habité pendant son exil guinéen sous l’apartheid ; sa villa est encore là. L’une des attractions de ce coin est le pont de Dieu, un pont naturel dans le rocher. On a aussi la chute de Ditinn, le village de Fougoumba, la capitale religieuse du Fouta théocratique, qui n’attend que les visiteurs. Pour couronner le tout, il y a à Mali Yimbering la Dame du Mali au sommet du mont Loura.

En Haute-Guinée  

Située au nord-est du pays, c’est le domaine de la savane. La température est plus élevée ici que dans les autres régions. Les principales ethnies sont les Malinkés, les Kourankos, les Djallonkés auxquelles s’ajoutent les Peuls… L’agriculture est la principale activité économique de la population. Cette région est traversée par les principaux fleuves qui arrosent l’Afrique de l’Ouest, notamment ceux venant du massif du Fouta Djallon. On y trouve à Faranah, la source du fleuve Niger. D’après la légende, la caravane de la cité du Niger servait de refuge à la population en période de guerre. La mosquée d’Elhadj Oumar Tall, à Dinguiraye, symbolise l’implantation de l’Islam dans cette partie du pays. On a aussi Pello Waadjou, colline où le même El hadj Oumar Tall s’était arrêté pour prier, sur la route de Dalifinin. A Niani, dans Mandiana, était la capitale du célèbre et prestigieux empire du Mali. À Kankan, il y a la plage du fleuve Milo.

En Guinée Forestière  

Située au Sud-Est du pays, cette région a un climat sub-équatorial. Elle est la région pluvieuse de ce pays. La saison pluvieuse dure entre huit et dix mois dans l’année. Sa végétation est dominée par la forêt dense. Elle est sans doute la plus cosmopolite de toutes les régions. Les principales activités sont l’agriculture et l’élevage. En passant dans cette contrée, les sites à visiter ne manquent pas. On trouve à Guéckédou, les tombes des soldats anglais, à Kouyo, la forêt classée. A Yomou, la plage de Nyabala est une plage naturelle de sable fin. Le mont Nimba est une zone touristique spéciale. On y trouve les crapauds de Mont Nimba et les chimpanzés de Bossou à Lola et la zone touristique du mont Nimba.

La Guinée-Conakry ne manque pas de sites touristiques d’attraction. Pour inciter les touristes à mettre cette destination sur leur agenda, un plan de développement a été élaboré.

Du plan de développement du tourisme

Pour donner de la visibilité et faire de ce pays, une destination touristique de référence, un Plan Stratégique pour le Développement du Tourisme (PSDT) a été élaboré. Le PSDT de la Guinée est fondé sur un partenariat entre investisseurs privés et l’État Guinéen. Ce partenariat est basé sur un consensus permettant un développement harmonieux du tourisme et une juste contrepartie des investissements réalisés. Sans être défavorable, un certain nombre d’obstacles doivent être levés : au niveau du foncier (populations locales) et du fiscal (certains textes à revoir). « Ce climat d’investissement », face à un environnement concurrentiel chaque jour plus exigeant, doit reposer sur un code des investissements performant, un code foncier transparent et un code de valorisation de l’urbanisme.

Développer un climat propice au tourisme balnéaire, de découverte et écotourisme en insistant sur l’accueil et la qualité du service. Positionner la Guinée sur les grands réseaux commerciaux en référençant la destination auprès des principaux Tours Operators. Favoriser une programmation de la destination en négociation adaptée auprès des compagnies aériennes. Améliorer les procédures d’accueil à l’aéroport et de circulation à l’intérieur du pays. Structurer les agences de voyages réceptives en leur donnant les moyens humains et matériels nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Initier un plan de formation nécessaire à l’amélioration du service dans les unités d’hébergement existantes.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1285