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Friendly Foot et Le nouvel Afrique « Le sport et l’espoir doivent commencer par ceux qui ont marqué de leur nom l’histoire de l’Afrique »

Le sport a toujours été une passion pour Friendly Foot. Depuis 10 ans, cette association essaie de tracer sa voie dans les chemins sinueux de l’aventure du foot-étude et du foot for fun. Et ce sont des années de réussite. Invité au Sénégal par des structures partenaires, Friendly Foot a envoyé son Vice-Président, Mahamat Haroun. Il a appris et a partagé l’expérience de son association.

 

Le nouvel Afrique (LNA) : Quel bilan faites-vous de votre séjour à Dakar ?

Mahamat Haroun (M.H) : Le bilan est très satisfaisant car, nous sommes venus en reconnaissance, en vue d’atteindre des objectifs clairs.

 

LNA : Lesquels ?

M.H : Les objectifs étaient de collaborer avec des associations existantes dans le domaine du sport, d'utiliser le sport chez les jeunes comme un vecteur de motivation pour les études et pour le bien vivre ensemble.

 

LNA : Est ce que ces objectifs ont été atteints ? Si oui, quelles sont les perspectives pour l’avenir ?

M.H : Les objectifs finaux n’ont pas été atteints, car il s’agissait d’un voyage de rencontre, de constatation, d'analyse sur place pour voir la mesure de notre implication en marge de notre objet social Friendly Foot asbl.

Pour ce qui est des perspectives, elles consisteront en la mise en place des divers projets avec les différentes associations, les différents partenaires, les différentes personnes qu'on a rencontrées lors de notre séjour. Les profils, tout comme les critères de ces personnes, correspondent bien à ceux de Friendly Foot.

 

LNA : Vous avez procédé a des remises de dons lors de votre séjour. Quelle a été la nature de ces dons et quel était le but de cette action ?

M.H : Nous ne pouvions pas venir les mains vides. Nous avons fait un geste symbolique là où se trouvent nos partenaires et amis. Notre voyage était bien organisé, nous avions déjà été contactés au départ de Bruxelles par des associations du Sénégal dont le travail dans là-bas a fait écho échos jusqu'à Bruxelles. Une fois le contact établi ici, nous avons préparé des dons de matériels sportifs en conséquence bien sûr !

Ayant constaté de visu l'existence et la passion avec laquelle cela se passe sur place, il est devenu évident que nous devions les soutenir en renforçant tout cela.

Ainsi, nous avons déjà 2 associations qui encadrent des jeunes Sénégalais avec la même philosophie que Friendly  Foot. L’une est à Dakar, l'autre se trouve plus en province, dans la commune de Ndiaffate non loin de Dakar. Et ce sont surtout des jeunes étudiants à Dakar qui essaient d'encadrer leurs jeunes frères avec le sport, selon leur moyen.

 

LNA : Avec le recul, quelles opinions vous faites-vous de l'Afrique en matière d'école de foot-étude ?

M.H : En comparaison avec nos voyages à Kinshasa (RDC) en 2014, 2015 et à N’Djamena (Tchad) en 2011, 2012, je dirai qu’à Dakar (Sénégal), la mentalité va vers le sport en général. On croise partout des joggeurs, des lutteurs, des footballeurs, etc.

Il fait paisible et il règne un climat social de bien vivre ensemble et une meilleure répartition sociale dans cette ville. De toute évidence, on ne doit pas mettre le sport comme premier choix pour changer la face de l'Afrique, mais je dirais, suite à mon constat sur place avec les divers centres de formation au Sénégal, que le sport en général, et le football en particulier, apportent une réelle solution à l'épanouissement et à la scolarisation des jeunes Sénégalais.

 

LNA : Quels sont les avantages et les lacunes du sport ?

M.H : Les avantages sont qu’il facilite et motive les enfants pour la scolarisation. Cela est bon pour la santé et l'esprit de partage. Les lacunes sont simples et identifiables. Dans ce domaine, c'est voir le sport chez un jeune comme source de revenu et/ou voir ce jeune comme une future star, tous sports confondus et en particulier dans le monde du football, qui est notre pôle.

La priorité de Friendly Foot est de lutter contre le détournement du bien fondé du sport-étude qui pourrait énormément aider l'Afrique.

La mission de Friendly Foot sera la sensibilisation au niveau national avec tous ses partenaires (associations, fédérations de foot Sénégalaise, Diambars et autres). Deux journées médiatisées pour la mention foot-étude ou école de foot doivent être réglementées et surveillées.

 

LNA : Quels genres de partenariats comptez-vous bâtir avec ces associations ?

M.H : Pour les grandes associations et institutions, être à nos côtés donne une crédibilité énorme à nos actions dans tous les pays où nous pourrons aller. Elles ont reconnu immédiatement la nécessité de tirer la sonnette d'alarme.

Les moyennes et petites associations pourront bénéficier de notre aide en matériels et de notre grande expérience dans le domaine du foot de quartier avec une méthode bien spécifique qui est le Cogitraining (augmentation de la concentration grâce aux entraînements et amusements, ndlr).

 

LNA : En tant que représentant de Friendly foot, pensez-vous que le foot-étude peut être une solution au chômage des jeunes en Afrique ?

M.H : Je ne peux pas me prononcer pour tous les pays, même européens, mais en ce qui concerne le Sénégal, je pense que si l'Etat arrive à appliquer, via son porte parole Khalilou Fadiga, une rigueur et une discipline pour le foot-étude, alors ce pays donnera un fameux coup de pouce à sa jeunesse socialement comme sportivement.

Oui c’est possible, si les pays suivent le projet des centres de formation sénégalais ; même eux sont au stade du projet sauf le Centre de formation Diambars, que j'ai visité. Je me suis entretenu avec le Directeur Technique Moussa Kamara et Alioune Touré, le manager du Centre.

Pour Diambars, la priorité est de réussir les études et le foot est en 2e position, force est de constater que si un pensionnaire n'arrive pas à la fin de ses études, les chances de longue carrière sportive sont minimes, donc par expérience, il prône une double chance de vie sociale pour leurs jeunes stagiaires. C’est un exemple à suivre et il est un partenaire de Friendly Foot. Ce genre de partenariat pourra s’étendre à tous les pays africains.

 

LNA : Vous êtes également le Directeur général du journal "Le nouvel Afrique", que peut-être la contribution de ce journal à l'avenir de l'Afrique en général et de Friendly Foot en particulier ?

M.H : Mon entrevue avec le Dr Cheikh Tidiane Gadio (Institut Panafrican Strategy), Président de l'IPS a été un grand encouragement pour la philosophie de LNA. C'est une personne qui porte avant tout l'Afrique dans son cœur et il a été très sensible à la philosophie de notre magazine qui veut promouvoir une Afrique positive.

Ce même magazine qui fera sa place dans le monde servira à véhiculer et encourager la réussite de Friendly Foot, des autres associations et tout autre partenaire qui donne une image positive à l'Afrique.

Je pense que c'est un bon début que de commencer par le siège, où sont accrochés au mur les photos de ceux qui ont marqué de leur nom l'histoire de l'Afrique, c'est un lieu d’hommage à tous ces panafricains exemplaires.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1272