L’immigration est un problème préoccupant pour l’Europe qui reçoit en masse des immigrés venus du continent africain. Pour une solution durable, la Banque européenne d’investissement (BEI) a consenti à l’Éthiopie, qui concentre un grand nombre de réfugiés en transit, un prêt de 180 millions d’euro.
Ils sont des milliers à tenter leur chance chaque semaine. Sur des embarcations souvent précaires, les migrants africains bravent l’océan ou la mer, espérant ainsi quitter le continent et trouver une vie meilleure en Europe. Comment freiner l’arrivée massive sur le continent européen ? L’union européenne semble avoir trouvé la solution. À travers la Banque européenne d’investissement (BEI), elle a octroyé un prêt de 180 millions d’euros à l’Éthiopie, pays où transite un grand nombre de candidats à l’immigration. Ce financement devrait servir à développer des parcs industriels pour retenir les candidats à l’exil sur place. Selon Reuters, ce sont 30 000 réfugiés qui vont être employés dans lesdits parcs. Pour la BEI, des initiatives et des projets tels que ceux des parcs industriels donnent aux potentiels immigrants, le choix de rester plus près de chez eux et fournissent également une opportunité de croissance économique. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, les réfugiés d’Éthiopie font eux-mêmes partie d’une centaine de milliers d’autres aidés par un programme dont le coût total devrait atteindre les 500 millions de dollars. Le reste du financement devrait être fourni par la Banque mondiale, la Grande-Bretagne et d’autres pays européens.
Pour nombres d’observateurs, le départ massif de personnes en Europe où elles espèrent trouver de meilleures conditions de vie est sans doute lié au manque d’emplois dans les pays d’origines de ces immigrés notamment pour le cas de l’Afrique. Les politiques en matière d’emplois n’arrivent pas à absorber une part des diplômés qui sortent des universités africaines, obligeant le plus souvent ceux-ci à immigrer. En effet, si on trouve parmi ces réfugiés voire ces immigrés des personnes non diplômées, une bonne partie se trouve être des personnes qualifiées avec un certain niveau d’étude.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, d’après RFI, a annoncé en septembre dernier le lancement d’un plan d’investissement pour l’Afrique qui permettrait de donner des perspectives économiques aux candidats à l’émigration en Europe. Il s’agit d’un plan ambitieux d’investissement pour l’Afrique et son voisinage de 44 milliards d’euros. Une somme qui pourrait être doublée « si les États membres de l’UE y contribuent ».
Selon J.A, l’objectif de ce plan est de compléter l’aide au développement pour répondre à l’une des causes de l’immigration. Une aide « cruciale à un moment où la croissance économique dans les pays en voie de développement est à son plus bas niveau depuis 2003 ». Cette aide est assortie de quelques conditions : l’UE incite les investisseurs privés et publics à injecter de l’argent dans différents projets, grâce à des garanties de crédit offertes par le budget de l’UE. En contrepartie, il s’agit aussi d’obtenir des pays africains qu’ils luttent davantage contre les passeurs et acceptent beaucoup plus de « réadmissions » de leurs ressortissants.
La région de la Corne de l’Afrique abrite selon africanews plus de 730 000 demandeurs d’asile pour la plupart originaires des pays voisins. Un certain nombre d’entre eux y vivent en transit dans des camps avant de venir chercher refuge en Europe.