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Sortir des sentiers battus [02/2016]

Le continent africain est le plus riche de la planète. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, ce continent est «bourré» de richesses. Son sous-sol est une « calamité géologique », ses ressources fauniques, humaines sont des plus riches. Malheureusement, il est le continent à la traîne en terme de développement. À qui la faute ? À tout le monde et à personne. Chercher à répondre à cette question, à cette problématique, revient à se transformer en théoricien et en théologien de la connaissance des problèmes de l’Afrique. Il s’agit de sortir des sentiers battus pour construire une nouvelle vision du développement de l’Afrique. Cette vision consiste à inculquer à la jeunesse africaine le sens de la créativité, le génie de entrepreneuriat et la volonté de construire son « propre » business. Les Africains, surtout la jeunesse, en butte à des catastrophes et des humiliations de tout genres, doit comprendre comme Napoléon Hill que « tout événement négatif contient la semence d’un bienfait, au moins égal sinon supérieur, aux inconvénients immédiats qui l’accompagnent… ». Le combat de l’Afrique est le combat de sa jeunesse. Le réveil de la jeunesse africaine sonnera le réveil du continent. Un continent qui a foi en sa jeunesse triomphera des aléas et des difficultés de son existence. Une jeunesse qui a foi en son continent volera de victoire en victoire. Une jeunesse consciente est le fruit d’un continent béni. Un penseur disait qu’« un pessimiste voit une difficulté dans une opportunité, un optimiste voit une opportunité dans une difficulté». Ainsi donc, la meilleure façon d’affronter les difficultés est d’avoir une bonne attitude. Cela doit être le premier réflexe de la jeunesse africaine. Par exemple, lorsque vous subissez un échec important, pourquoi réagir comme si vous aviez tout perdu ? À ces instants, il sied de chercher à trouver les ressources dans ce qui vous fera grandir que de plonger. L’Afrique a besoin de cette race de vainqueur. Vainqueur dans l’âme, vainqueur dans l’être, avec la rage de vaincre chevillée au corps. L’une des conditions fondamentales à remplir est de se forger une carapace. Une volonté à tout faire. Une volonté à forger le destin quelles que soient les difficultés. En tout état de cause, il s’agit de se faire à l’idée que l’attitude d’un individu face à une difficulté est capitale. Vous pouvez prendre une attitude positive et relever le défi avec un bon moral. Ou, vous pouvez avoir une attitude négative, qui diminue vos chances de surmonter votre épreuve. Tout est une question de perception. La jeunesse africaine doit sortir des voies toutes tracées et toutes faites. Le plus grand combat à mener est celui d’une Afrique unie, épanouie, qui prend à bras le corps son développement. Ce combat doit mobiliser l’attention de chaque jeune africain. Il est un combat de longue haleine, souvent au prix de la sueur, du sang et des larmes. N’oublions jamais « le bonheur réside, non pas dans les possessions, ni dans l’or, le sentiment du bonheur se ressent dans l’âme », précisait Démocrite. Un vieillard assis sous son baobab, au cœur de l’Afrique a partagé avec moi cette opinion… « Vous avez adopté votre mode de vie avec ses valeurs et ses imperfections, mais sachez une chose, vous ne pourrez jamais savoir ce que nous pouvons savoir assis et vous debout… ». L’Afrique a beaucoup à vendre. Le monde a beaucoup à apprendre de l’Afrique. Dans cette logique, le sursaut doit venir du premier cité car celui qui a besoin de vendre est celui qui a besoin de titiller l’autre, d’aller vers l’autre. La lutte pour une Afrique prospère ne peut aussi se faire sans un changement de mentalités et de comportement. L’homme africain doit comprendre que la réussite de son prochain n’est pas un frein à son propre développement. Il doit se forger la mentalité selon laquelle lorsque l’un d’entre nous fait un pas, nous devons, en même temps que nous faisons deux pas, l’emmener à en faire trois et le rejoindre.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1188