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Mo Ibrahim investit dans les Écoles Yassamine [11-2015]

Écoles Yassamine (détenue à 100% par la famille Benyahia depuis sa création en 1986) va accueillir un investisseur de renom en la personne de Mo Ibrahim.

Le célèbre homme d'affaires soudanais vient de prendre une participation minoritaire dans l'un des plus grands réseaux d'écoles privées du Maroc, afin de l'accompagner dans son expansion et améliorer la qualité de son enseignement. « L’accès à une éducation de qualité est sans aucun doute ce qui a poussé les plus fortes économies à aller de l’avant. Je suis très enthousiaste à propos de l’expansion d’Écoles Yassamine et de ses retours positifs pour le Maroc, tout comme sur les effets plus larges qu’elles pourraient avoir sur le développement de l’éducation à travers toute l’Afrique », a affirmé Mo Ibrahim.

Cet investissement dont le montant n’a pas été divulgué va apporter des capitaux supplémentaires au groupe Écoles Yassamine, afin d’améliorer la qualité de son enseignement et d’exporter son savoir-faire dans d’autres pays africains. L’objectif étant de prodiguer aux élèves et aux étudiants les meilleurs enseignements, avec notamment la mise en place de partenariats internationaux.

Écoles Yassamine ne comptait qu’un seul établissement en 2004. Le groupe est désormais un réseau qui compte cinq entités dont trois à Casablanca et deux à Berrechid allant de la maternelle jusqu’aux classes préparatoires aux grandes écoles, comptant 6000 élèves et 700 professeurs.

Qui est Mo Ibrahim ?

Mohamed « Mo » Ibrahim, né en 1946, est un milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur dans le domaine des télécommunications. Il a travaillé pour plusieurs entreprises de télécommunication avant de fonder Celtel qui, à sa vente, comptait 24 millions d’abonnés au téléphone mobile dans 14 pays d’Afrique. Après la vente de Celtel en 2005, pour un montant de 3,4 milliards de dollars. Il est également membre du Comité consultatif régional pour l’Afrique à la London Business School. Depuis 2010, Mo Ibrahim apporte son soutien à la Broadband Commission for Digital Development, une initiative des Nations Unies visant à étendre les bénéfices des services du haut-débit aux populations non-connectées. Mo Ibrahim est marié à Hania, ancienne radiologue du National Health Service, l’Assistance publique britannique. Ils ont une fille, Hadeel Ibrahim, directrice chargée des relations extérieures à la Fondation Mo Ibrahim, et un fils, Hosh Ibrahim, acteur résidant à Londres.

La Fondation Mo Ibrahim

En 2006, Mo Ibrahim crée la Fondation Mo Ibrahim. À la tête de sa fondation, il s'est fixé la mission d'aider l'Afrique à se débarrasser de ses dictateurs corrompus. En 2007, la Fondation inaugure le Prix Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique, avec, pour premier lauréat, Joaquim Chissano ancien président du Mozambique. En 2008, c'est le Botswanais Festus Mogae qui fut distingué. Mais, en 2009 et 2010, le comité n'ayant pas identifié de candidat à la hauteur de ses exigences, le prix ne fut pas attribué. Celui de 2011 est revenu au président sortant du Cap-Vert, Pedro Pires. Le prix, d'un montant de cinq millions de dollars, financé sur la fortune personnelle de Mo Ibrahim, se complète d'une pension annuelle à vie de 200 000 dollars doublée si l'ex-dirigeant fonde une œuvre caritative.

La Fondation publie l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine, qui établit un classement des performances réalisées par les 54 pays d’Afrique. Jusqu’en 2009, l’indice ne prenait en compte que les 48 pays de l’Afrique Subsaharienne.

L'Indice Ibrahim est élaboré par une équipe de politologues autour de 86 indicateurs, il ambitionne d'évaluer objectivement la gouvernance des États : corruption, droits de l'homme, vie politique, enseignement, santé... Les pays du continent sont passés au crible en recoupant les données recueillies par un réseau d'experts, ils reçoivent ensuite une note sans complaisance (de 1 à 100) et font l'objet d'un classement. En 2011, l'Île Maurice, notée 82, était première de la classe, la Somalie, avec 8, bonne dernière.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1163