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Une passion fait battre le cœur de l’Afrique [07/2015]

Le sport jalonne la vie des africains. Il fait battre leur cœur. Des sports de contact aux sports de mains en passant par ceux des jambes, l’histoire du sport africain replonge l’africain dans les péripéties de l’amour du jeu bien avant le 18ème siècle. L’introduction du sport sur le continent remonte à bien longtemps loin en arrière. Elle s’est faite par le biais de l’antique Égypte avant de s’incruster dans le quotidien des hommes et des femmes dont le rythme de vie se conjugue avec le sport. De nombreux témoignages (décorations des tombes, des vases, ostraca, etc.) laissent à penser que les activités sportives occupaient une part importante des loisirs des jeunes égyptiens de l’Antiquité. Bien que certaines activités (notamment les activités martiales) soient plutôt réservées aux aristocrates, il semble que les gens de toutes classes s’adonnaient à une multitude de «sports». Il faut le reconnaître, l’apparition des sports codifiés et d’équipements pour les activités sportives a été plus tardive en Afrique que dans les pays occidentaux. Le sport dans les villes africaines, comme dans le reste du continent, a cependant connu depuis 20 ans un développement considérable, et participe à leurs fonctions économique et culturelle ainsi qu’à leur expression et à leur représentation. Les institutions nationales se sont mises en place et jouent un rôle non négligeable dans le concert des relations internationales. Lorsqu’on parle de sport en Afrique, il faut y voir, dans le sens large du terme, non seulement, le jeu mais aussi le business. Le sport est un business qui rapporte gros à l’Afrique. Comparaison n’est pas raison, à côté des milliards d’euros éjectés dans les clubs de football en Europe, ceux d’Afrique tiennent aussi la dragée haute. Les transferts interclubs se font sans soucis. La plupart des grands clubs africains ont leur centre de formation et leur stade de football. Certes, le sport roi occupe une place primordiale sur l’échiquier continental. Il ne faut toutefois pas occulter les autres sports qui placent l’Afrique sur orbite sur le plan international. Après le football, le sport le plus prisé des africains semblent être les sports de main. Notamment le basket-ball, le handball, et la boxe parmi les sports de combat. Le sport est à l’Afrique ce qu’est le poumon pour l’homme. L’on ne peut s’en passer. Les participations des sportifs venus du continent dans les compétitions internationales ne laissent personnes indifférents. C’est tout simplement beau de voir éclore sur tous les stades et dans tous les domaines, le génie des athlètes africains. A tout point de vue, le sport participe au développement de l’Afrique. Il est un vecteur de communication, un leitmotiv de paix et un créneau d’épanouissement et d’éducation jamais égalé. L’Afrique et le sport, c’est l’expression d’un mariage qui allie la raison, la passion et le business. De ces trois choses, le sport est devenu le porte étendard du business. Le foot business en Afrique s’avère bénéfique au développement du continent. Lors de la Coupe du Monde de 2010, il a été vecteur de progrès en matière d’éducation. La FIFA (Fédération Internationale de Football Association) s’était engagée à soutenir la campagne One Goal : education for all, lancée sur le continent le plus touché par l’analphabétisme. Dans ce domaine où la compétition est rude pour l’organisation des compétions, les mauvaises pratiques y passent. La preuve en est que les barons du football mondial viennent d’être épinglés pour des pots de vin reçu en vue de favoriser l’organisation de compétitions dans certains pays.

Malgré ce cafouillage au sommet du football mondial, l’Afrique demeure un continent du sport. Il demeure le continent où la joie de rendre l’autre heureux dépasse la recherche du profit. L’Afrique est un vivier de talent et de culture sportive. Comme le disait le boxeur Mohammed Ali « on ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu’on ressent ; un désir, un rêve, une vision. On doit avoir du talent et de la technique. Mais le talent doit être plus fort que la technique ».

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1113