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Sommet États-Unis-Afrique en août 2014 Quel impact sur la marche du continent ? [02/2014]

S'appuyant sur les progrès accomplis depuis sa visite l'année dernière en Afrique, le Président des États-Unis Barack Obama a convié les chefs d’État et de gouvernement du continent à participer à un sommet les 5 et 6 août prochains à Washington. Qu’attendre de ce sommet ? C’est la question que se posent bon nombre d’analystes africains.

Selon le communiqué de la Maison Blanche parvenu à notre rédaction, le Président des États-Unis Barack Obama rencontrera en août prochain les dirigeants du continent africain, devenu un partenaire non négligeable en termes économique et géopolitique. L'axe États-Unis-Afrique semble s'intensifier depuis la tournée en juillet dernier du président américain dans le continent, qui selon plusieurs observateurs visait, outre l'objectif sécuritaire, à contrecarrer l'influence des nouveaux partenaires stratégiques de l'Afrique, entre autres la Chine et le Japon. Cette tournée avait conduit le président américain au Sénégal, en Afrique du Sud puis en Tanzanie. Une première pierre a été posée dans la nouvelle relation avec le continent. Par ailleurs, après le sommet convoqué par François Hollande à l’Élysée à Paris en décembre 2013, il fallait « naturellement » attendre la réaction des États Unis, notamment de son président Obama qui n’a pas tardé à convier les dirigeants de 47 pays africains sur 54 à prendre part à un sommet à la Maison Blanche les 5 et 6 août prochains à Washington. Une première dans les relations africano-américaines. Les objectifs évoqués par les autorités américaines sont en réalité de permettre le renforcement des liens avec la région africaine très dynamique. En outre, le renforcement du partenariat en matière de commerce et d’investissement, y compris l'engagement des pays africains pour la sécurité et la gouvernance démocratique, seront évoqués par les deux parties. Ce regain d'intérêt manifeste de Washington pour l’Afrique en vue d'un partenariat "gagnant-gagnant" pourrait permettre de dessiner une nouvelle carte, avec des enjeux ambitieux dans leurs relations communes. Même si le président américain Barack Obama a récemment laissé entendre que "c'est une bonne chose que la Chine, l'Inde, le Brésil, la Turquie et d'autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l'Afrique", il n'en demeure pas moins que la Chine brille de mille feux avec des résultats probants en Afrique, sans oublier le Japon qui, grâce à la Conférence de Tokyo pour le développement en Afrique (au TICAD) en 2012 a posé des actes concrets avec l'Afrique, l’Inde et la Turquie aussi. Quant à l’Union européenne, elle est présente dans tous les secteurs de coopération en Afrique et son influence connaît un nouveau souffle. Ce qui pousse plusieurs observateurs avertis à se demander les vraies raisons de ce sommet ou s’il pourrait réellement contribuer à changer certaines choses en apportant un plus à l'économie et à la politique du continent. En tout cas, cette rencontre africano-américaine pourrait être l'occasion entre chefs d’États d’Afrique et les États-Unis de mettre en place des perspectives concrètes pour bâtir leurs relations futures.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1031