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Sommet de la diaspora africaine en Colombie [10-11/2013]

Après le Nigeria et le Sénégal, le Sommet mondial des maires et dirigeants africains et de descendance africaine s'est tenu, pour sa troisième édition, du 12 au 18 septembre derniers en Colombie. Cette rencontre mondiale qui a vu la participation de 2.000 personnes, a été présidée par la ministre italienne de l'Intégration, Cécile Kyenge en présence de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki (1999-2008) avec pour objectif de définir la place et le rôle de la diaspora africaine face aux enjeux du monde d'aujourd'hui.

Dans le cadre du Sommet mondial des maires et dirigeants africains et de descendance africaine, la diaspora africaine du monde a convergé le mois dernier à Cali, en Colombie, pour discuter sur les grands enjeux du monde moderne. Les participants au sommet ont ainsi tenté de mettre en branle plusieurs valeurs africaines face à la problématique du développement. Que pèse la diaspora africaine ? Quel est son rôle ? Telles ont été certaines questions essentielles sur lesquelles les participants au sommet ont planché pendant une semaine.

Ce Sommet a insisté sur la nécessité de promouvoir l'éducation, ainsi que le développement d'échanges commerciaux et l'accès à l'aide internationale pour le continent. En effet, la diaspora africaine demeure une des clés pour le développement de l'Afrique mais aussi un défi majeur dans l’établissement du lien entre communautés très anciennes sorties du continent comme esclaves et d'autres qui ont quitté le continent plus récemment. Ce qui peut aider à évaluer, avec justesse, les différentes ressources humaines au profit du développement de l'Afrique. Prenant la parole, le représentant de l'Unesco, Ali Mousse, a souligné que la présence d'une diaspora forte en Amérique latine, notamment au Brésil ou en Colombie, peut être utile au développement des relations directes avec l'Afrique, sans l’intermédiaire des grandes puissances. Pour lui, toute relation avec l'Afrique reflète "notre identité". Le soutien de chaque personne d'ascendance africaine au développement reflète le besoin d'assumer son identité.

Quant à Cécile Kyenge, ministre italienne de l'Intégration, elle a déclaré lors d’un entretien accordé à nos confrères de l'AFP en marge du sommet que: " Je dois être forte afin d'apporter des solutions aux immigrés qui décident de rester en Italie et pour faire comprendre aux Italiens que l'immigration et la diversité sont de bonnes choses pour un pays, pour sa politique, pour son économie".

Ces messages lancés par des dirigeants et des universitaires de couleur venus du monde entier, à l'occasion de ce sommet démontre l'immense nécessité pour une diaspora de s’unir au profit de l'Afrique. A noter que le "Sommet mondial des maires et dirigeants africains et de descendance africaine" de Cali a également insisté sur la nécessité de promouvoir l'éducation, ainsi que le développement d'échanges commerciaux et l'accès à l'aide internationale.

Le choix de la Colombie pour accueillir cette 3ème rencontre n'est pas arbitraire : il s'agit en fait du second pays d'Amérique latine (après le Brésil) comptant la plus forte communauté d'origine africaine, soit plus de 20% d'une population de 47 millions d'habitants. Le sommet s'est d'ailleurs achevé symboliquement le 18 septembre à Carthagène, l'ancien port des Caraïbes où s'effectuait la traite des esclaves, en présence du révérend et activiste américain Jesse Jakson.

Ainsi, il ressort que la diaspora africaine est une des clés du développement pour l'Amérique latine, l'Amérique du nord, l'Europe mais aussi pour l’Afrique.

Source : http://www.lenouvelafrique.net/pg.php?id_news=1004