Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est troisième d’une fratrie de cinq enfants. Surnommé « Fatshi » (abréviation de ses trois noms Felix Antoine Tshilombo), l’homme qui a été soutenu par la coalition de l'opposition « Cap pour le Changement (CACH)» deviendra ainsi le cinquième président de la de la République démocratique du Congo (RDC) depuis son accession à l’indépendance en 1960 après Joseph Kasavubu, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, si les résultats de la CENI arrivaient à être définitivement confirmés par la Cour constitutionnelle.
Avant d’accéder à la magistrature suprême, en mars 2017, après le décès de son père Etienne Tshisekedi, « Fatshi » a été élu à la tête de l’UDPS, parti fondé en 1982, et est devenu son candidat de facto pour l’élection présidentielle. Félix Tshisekedi a été plongé dans la politique dès son plus jeune âge, et a dû se frayer un chemin à travers le parti. A l’âge de 19 ans, il suit son père relégué par Mobutu dans son village du Kasaï. Un épisode marquant pour le jeune homme. A 22 ans, « Fatshi », sa mère et ses frères prennent le chemin de l’exil et se retrouve en Belgique. Félix Tshisekedi tente de représenter le changement pour la RDC, qui n’a pas connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance en 1960. Dans l’ombre de la figure paternelle, Félix gravit tous les échelons de l’UDPS. Il est élu député national à Mbuji-Mayi en 2011. Il refuse de siéger à l’Assemblée nationale pour respecter le mot d’ordre de son père contre la réélection contestée de Joseph Kabila. Fin 2016, juste avant la mort de son père, il est encore aux avant-postes des négociations majorité/opposition sous l’égide de l’église catholique, qui allait déboucher sur l’accord de la Saint-Sylvestre reportant les élections.
Selon le média belge, RTBF, Tshisekedi-fils, aurait alors refusé un poste de Premier ministre, tandis que le président Kabila se maintenait au pouvoir au-delà de la fin de son deuxième et dernier mandat. Ces derniers jours, Félix Tshisekedi avait aussi tendu la main au président Kabila. Dans un entretien au quotidien belge, Le Soir, Félix Tshisekedi a déclaré au sujet du président sortant qu'il est « évident qu'il pourra vivre tranquillement dans son pays, vaquer à ses occupations, il n'a rien à craindre » s'il quitte le pouvoir.
Radio Okapi souligne les nombreux défis qui attendent désormais Félix Tshisekedi. « Élu président de ce vaste pays qu’est la RD Congo au cœur de l’Afrique avec ses riches ressources minières qui contrastent avec la pauvreté de sa population, (le nouveau président) a d’immenses défis qui l’attendent », rappelle la radio de l’ONU en RDC, « tant pour l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens que l’avancement de la démocratie que le peuple congolais appelle de tous ses vœux ».