Article publié le 2019-02-21 par Economie
Burkina Faso - Une autoroute de contournement pour décongestionner le trafic à l’intérieur de Ouagadougou
Les échangeurs d’Ouagadougou. Par Various official government photographers — PRESIDENCE DU FASO BURKINA FASO, CC BY-SA 4.0

Le Président burkinabè, Roch Kaboré accompagné de son homologue libérien, George Weah, a procédé au lancement des travaux de construction et de bitumage de l’autoroute de contournement de la ville de Ouagadougou, le mardi 30 octobre 2018. Ce projet de construction d’un coût de 181 milliards FCFA sera exécuté par le groupe EBOMAF sur 36 mois.

Longue de plus de 125 Km, l’autoroute de contournement de la ville de Ouagadougou va être à deux double-voies qui traversent les régions, du Centre, le Centre-Sud et le Plateau Central et les communes de Tanghin-Dassouri, Pabré, Loumbila, Saaba, Koubri, Saponé et Komsilga, ainsi que les arrondissements 4 et 8 de la capitale burkinabè, Ouagadougou. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme National de Développement Économique et Social (PNDES), très cher aux autorités burkinabè avec comme objectif, selon le ministre des infrastructures, Eric Bougouma, de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville de Ouagadougou, d’améliorer la sécurité des usagers et des riverains et de fluidifier le trafic aux entrées et aux traversées de la ville.

Pour les autorités burkinabè, l’autoroute de contournement est un véritable pôle de soutien durable à la croissance économique en ce sens qu’elle va également contribuer à la création d’emplois. La traversée de l’agglomération ouagalaise par le trafic de transit entre les pays comme le Niger, le Bénin, le Togo et le Ghana d’une part et la Côte d’Ivoire et le Mali d’autre part, jointe au trafic des poids lourds, a fini, de l’avis du ministre des infrastructures, Éric Bougouma, par mettre la ville de Ouagadougou dans une situation de « cauchemar » pour les habitants et les transporteurs routiers.

D’un coût de plus de 181 milliards de FCFA, la construction de l’autoroute est un acte fort dans le Partenariat Public Privé entrepris par l’État burkinabè. Pour M. Bougouma, la construction de cette autoroute n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. « Très prochainement, nous allons procéder à d’autres lancement comme celui de la construction de la route de Fada ». Et d’ajouter que « C’est une œuvre qui marque un nouveau départ pour les infrastructures qui font parties du programme présidentiel. Sur le plan économique, le mode de financement de ce projet sous la forme de PPP entre le groupe EBOMAF et l’État burkinabè montre que le gouvernement est à la quête de tous les moyens financiers devant permettre d’accroître les capacités économiques du pays».

Le PDG de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a dit être fier d’apporter son expertise au développement de son pays. L’homme d’affaires a rassuré qu’il sera à la hauteur des attentes. Le projet débute dans le village de Yimdi, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, sous forme de rocade. Il a donc donné rendez-vous aux Ouagalais dans trois ans pour l’inauguration de la « merveille du Kadiogo » comme le surnomme le maire de la ville de Ouagadougou, Armand Beouindé.

Quelques données sur l’autoroute de contournement de Ouagadougou

Il s’agit d’un boulevard extensible composé de 2 fois 2 voies de 3,5 m, d’un terre-plein central de 10 m de largeur et de pistes cyclables de 1,5 m, en rase campagne. En traversée d’agglomération, la piste cyclable passe à 3 m ainsi qu’à un trottoir de 1,5 m. Les intersections de ce nouveau boulevard circulaire et des routes nationales seront aménagés en carrefours plan circulaire. D’un coût global de 181 milliards de francs CFA, le financement est assuré conjointement par l’État burkinabè et EBOMAF par un prêt structurant de 10 ans de maturité dont 2 ans de différé, pour une durée d’exécution de 36 mois hors saison de pluies. Elle traverse trois régions ; à savoir : le Centre, le Centre-Sud et le Plateau Central, neuf communes que sont Tanghin-Dassouri, Pabré, Loumbila, Saaba, Koubri, Saponé et les arrondissements 4 et 8 de Ouagadougou

S.K