Le téléphone portable, les smartphones sont en train de devenir un problème de société. C’est le mal du 21ème siècle. Sans le savoir, cet outil indispensable devient un phénomène qui ruine et détruit le vivre-ensemble, le vivre en société. Les réseaux sociaux sont devenus les lieux de passe-temps favoris des individus. Ils sont devenus des refuges, des échappatoires, et même des lieux de « confort ». Il est rare et même impossible de marcher sur 50m sans rencontrer une personne qui a la tête baissée. Elle « piannotte » son téléphone portable. Ca « thatche », ça se « texte », ça se « selfie »…et ça se balance sur les réseaux sociaux (sic). En famille, le repas, autour de la table, se prend souvent les yeux collés au téléphone et, les doigts vagabondent entre la fourchette et l’écran du smartphone. Nos repas familiaux qui étaient des lieux de chaleur, de convivialité, deviennent monotones et fades. Sans échange, la famille perd de sa suavité, de son charisme et de son être. Le ver est dans le fruit. Le mal prend de l’ampleur.
Dans sa quête de la maturité sociale, il y’a une dérive sociale qu’il faut stopper net. Elle se conjugue au fait qu’étant un continent d’avenir, les jeunes Africains doivent faire la part des choses dans le choix des cultures. Choisir sa culture, c’est choisir sa vie. Choisir de vivre dans la réalité de la vérité, c’est choisir de vivre de façon respectueuse et respectable. L’Afrique a décidé de construire un futur, et il (le continent) le construira. Il faut éviter d’être une génération « tête baissée ». Comme souligné plus haut, il est aberrant de constater que dans le train-train quotidien, les amis s’invitent. Et autour de la table, le drame de l’Afrique aujourd’hui, est que personne ne regarde l’autre, tout le monde a la tête baissée, en train de manipuler son portable ou naviguer sur les réseaux sociaux. Le dialogue, la causette est hachée et entrecoupée. Cela est un drame pour l’Afrique car, disait un proverbe africain : « L’arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, mais la forêt pousse dans le silence ! ». L’Afrique doit vivre avec ses valeurs de dialogue, de tradition, de vérité et d’humour. Il est né dans la joie de la communauté, et il mourra dans la joie de la connaissance de la vérité. La Génération présente est une opportunité pour l’Afrique. Elle doit faire en sorte de trahir les mensonges tous faits que l’on colle à l’Afrique. Amadou Hampaté Bah disait :« Ne regrette rien, il faudra toujours continuer à apprendre et à te perfectionner, et ce n’est pas à l’école que tu pourras le faire. L’école donne des diplômes, mais c’est dans la vie qu’on se forme ». Ne copions pas, soyons nous-mêmes ! Car, la chance de l’Afrique est de véhiculer des valeurs qui transgressent l’entendement humain ! Nous serons parce que l’autre existe : L’autre sera parce que l’Afrique existe.
L’existence n’aura jamais été possible, si les dignes fils de l’Afrique, du passé, du présent et du futur, n’avaient pas accepté de donner leur vie pour le travail bien fait…Evitons d’être une génération « tête baissée!».
Que faire ? Savoir faire un dosage utile entre la vie que l’on passe sur les réseaux sociaux et, celle que l’on construit avec le monde qui nous entoure. Il faut pour cela lutter contre notre propension à ouvrir les réseaux sociaux. De multiples études ont montré que cette addiction sera catastrophique pour les générations futures. Car, lorsqu’un enfant pleure parce qu’on lui a arraché son ipad sur lequel il jouait, ou pire encore, lorsqu’il se réveille tard dans la nuit réclamant son jeu, cela devient un cas de société. Le monde des scientifiques doit se saisir de ce problème de santé publique afin de proposer à l’humanité des pistes pour sortir de cet imbroglio mental. C’est un impératif.