Article publié le 2019-02-20 par Sport
Mondial 2026 - Le Maroc croit en ses chances
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Le vendredi 11 août 2017, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a affirmé avoir déposé sa candidature pour organiser la Coupe du monde 2026. Pour ce faire 12 villes et 14 stades ont été retenus pour accueillir la fête du football mondial.

Après celles de 1994, 1998, 2006 et 2010, tous non concluants, le royaume chérifien espère que cette fois sera la bonne même s’il aura en face, la candidature conjointe États-Unis-Canada-Mexique. « Le Maroc considère qu’il est capable d’organiser une Coupe du monde. On a les infrastructures nécessaires en termes de stades, de transports, de capacité hôtelière et sanitaire », affirmait à l’AFP le ministre marocain de la jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami. Mieux, le Maroc bénéficie d’un soutien de poids en la personne du président de la confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad. En effet, il dit être convaincu que le Maroc pourrait organiser le Mondial 2026. Une déclaration qui fait écho aux propos tenus fin 2016 par le président de la FIFA, Gianni Infantino. « Le Maroc est en mesure d’accueillir la Coupe du monde de football eu égard à ses infrastructures et sa capacité organisationnelle », a affirmé M. Infantino.

Pour montrer qu’il en est capable, le Maroc s’est déjà mis à l’œuvre. En plus des infrastructures existantes, le royaume s’est lancé ces dernières années dans un chantier de professionnalisation de son football et a multiplié les candidatures à des compétitions pour baliser le terrain à l’organisation d’un Mondial. Selon FootMercato, le pays dispose aujourd’hui de six stades répondant aux normes internationales et quatre autres sont en construction. « Nous avons actuellement six stades (la FIFA en veut 12), dont certains ont besoin d’une mise à niveau pour qu’ils soient aux normes de la FIFA. Nous allons donc en construire huit, dont les deux de réserve. N’ayez aucune inquiétude pour les infrastructures, nous serons prêts, sur le plan technique, et même sur le plan budgétaire », promet Moulay Hafid Elalamy, président du comité de la candidature marocaine au Mondial 2026. Du même avis que lui, l’ancien athlète et chroniqueur sportif, Aziz Daoudi affirme que : « La capacité, nous l’avons. Le défi serait de garantir un engouement, des recettes et du spectacle. Par ailleurs, le Maroc a déjà abrité une Coupe d’Afrique des nations (CAN 1988), deux Coupes du monde des clubs en 2013 et 2014 et récemment, la 5è édition du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN), qui pour de nombreux observateurs du football a été un franc succès.

Mais dans ce combat de David contre Goliath, note FootMercato, nombreux sont ceux qui pensent que les Nord-américains l’emporteront. Et ces personnes n’auraient pas totalement tort, quand on voit l’arsenal infrastructurel combiné à l’expérience des trois pays dans l’organisation d’événements de grande envergure : Coupe du monde, JO. Qu’à cela ne tienne, le media nord-américain, Chicago Tribune affirme que la candidature de l’Amérique du Nord pourrait pâtir de la popularité déclinante des États-Unis dans le monde. « En coulisses, les personnes proches du dossier trinational craignent que plusieurs pays membres de la Fifa et par extension, les blocs d’électeurs continentaux, penchent vers le Maroc », écrit le journal.

La date limite pour la finalisation des candidatures est le 16 mars prochain. Le 13 juin 2018, l’on connaîtra le ou les pays organisateur(s) du Mondial 2026. Par le passé, les 24 membres du Comité exécutif de la Fifa désignaient l’organisateur de la Coupe du monde, mais après des réformes, le vote est désormais ouvert à tous les pays membres de l’organisation. La FIFA compte 207 membres dont 53 sont en Afrique. Le Maroc sera-t-il le deuxième pays africain à organiser cette compétition planétaire. Wait and see.

Les villes marocaines de la coupe du monde

Les villes de Casablanca et Marrakech auront l’honneur d’accueillir deux stades chacune. El Jadida, Nador, Rabat, Tanger, Agadir, Tétouan, Fès, Meknès, Oujda et Ouarzazate sont les autres villes sélectionnées pour un total de 14 stades.

Dans cette liste, on retrouve Casablanca, Marrakech, Tanger et Agadir qui viennent d’accueillir le CHAN 2018 ainsi que Marrakech, Rabat, Tanger et Agadir qui devaient accueillir la CAN 2015, compétition que le Royaume avait renoncé à organiser en raison de la menace du virus Ebola.

Source : RFI