Article publié le 2013-03-13 par Entretien réalisé par Hilaire Hubert Culture
Présidente fondatrice de «Fashion Forever mode internationale» - «Ma motivation première est le challenge, la créativité et la réussite» [03-04/2013]
PHOTOGRAPHE : Laury BERENGER. Collaborateurs(trices) : David GONZALES, Jérome BERENGER, Anais SAMSON et Merlène NGALINI.

Appelée affectueusement dans le milieu de la mode «mademoiselle luxe», Lucille Gomes, essaie de jouer sa partition avec enthousiasme et créativité. Avec «Fashion Forever mode internationale», elle veut rassembler et faire connaître la mode à travers des créateurs, des stylistes et des noms de la mode à travers le monde. Entretien.

Le nouvel Afrique (LNA) : Mlle Lucille Gomes, quand et pourquoi êtes-vous arrivée en France ?
Lucille Gomez (LG) : Je suis arrivée en France à l’âge de 14 ans dans le but de faire mes études. J’ai préféré m’installer dans le sud de la France car ce climat chaleureux me rappelle un peu la Guinée où j’ai trouvé mon confort.

LNA : Vous naviguez dans le secteur économique très fermé du luxe. Avez-vous fait des études spécifiques pour y entrer ?
LG : Pas spécialement. Je n’ai pas suivi d’études spécifiques pour y rentrer. Étant donné mon intérêt pour les matières nobles, et les connaissances acquises dès mon plus jeune âge, cela était devenu évident d'en faire mon métier. Je suis une autodidacte.

LNA : Vous êtes présidente et fondatrice de "Fashion Forever Mode Internationale". Quel est son objet ?
LG : «Fashion Forever Mode Internationale» regroupe tous les acteurs du milieu de la mode. Styliste, créateur, mannequins, photographes, coiffeurs, maquilleurs etc. Notre objectif est d’organiser, de centraliser, de promouvoir, de moderniser les défilés de mode et de fournir une plateforme d'opportunités aux acteurs du milieu de la mode afin de présenter leurs créations au travers des médias. Notre objectif est aussi d'attirer les acheteurs, les détaillants, la presse nationale et internationale à travers les évènements que nous organisons. Fashion Forever vise aussi des magasins de luxe afin de permettre à nos stylistes de vendre leurs créations

LNA : «Fashion Forever Mode Internationale» va-t-elle élargir ses compétences dans d'autres secteurs d'activités du luxe ? Si oui, lesquels ?
LG : Nous sommes en plein développement comme le dit notre nom (mode internationale). Et puis…pour le reste, je souhaite garder la réponse pour le moment opportun.

LNA : Vos marchés de prédilection se trouvent à Cannes, Monaco et St-Tropez où le 27 juillet 2012, vous avez organisé un défilé au Nikki Beach qui fut très remarqué. Visez-vous l'appât du gain ou le challenge de réussir là où on trouve beaucoup d'appelés mais très peu d'élus ?
LG : Ma motivation première est le challenge, la créativité et la réussite. Mais, si je vous dis que je travaille pour ne pas gagner de l'argent, je vous mentirais... (rire)

LNA : Quels sont les critères d'adhésion à "Fashion Forever Mode Internationale"?
LG : Les critères d’adhésion ne concernent que les professionnels de la mode (créateurs photographes, top modèles etc.) Une fois la sélection en termes d’image et d’innovation faite, nous faisons signer un protocole d'accord.

LNA : Vous avez 25 ans. Mis à part votre langue d'origine, vous parlez le français, le portugais, l’espagnol, l’allemand, le créole et l’anglais. Vous avez déjà une grande culture de la mode et vos relations s'étendent au-delà du village global international de la planète mode. Ceux qui disent que vous êtes l'étoile montante des événements de luxe vous appellent «MADEMOISELLE LUXE». Êtes-vous la future «Ozwald Boateng» féminine de la fashion gestion & event internationale?
LG : (fou rire) Je n’ai pas cette prétention mais je suis moi et je vis avec mes idées. J’ai un grand respect pour Monsieur Ozwald Boateng. J’admire son travail, son parcours. Il a commencé sa carrière très jeune, à l’âge de 23 ans. J’aime son style contemporain qui offre une expérience de luxe unique.

LNA : Allez-vous exporter votre culture mode et des évènements sur le continent africain ?
LG : Oui bien sûr ! Mais je n’en dirai pas plus. Il est trop tôt pour en parler. Néanmoins, je peux vous dire que le marché africain a de l'avenir et que son potentiel augmente d'année en année. A découvrir absolument...

LNA : Les Occidentaux disent qu'il y a un nouveau marché du luxe en Afrique du Sud. Croyez-vous que d'autres pays du continent vont suivre ?
LG : C’est vrai qu’on entend beaucoup parler de l’Afrique du Sud. Mais, il ne faut pas oublier aussi le Sénégal qui organise la Fashion Week de Dakar. Le Dakar Fashion Week affiche plus que jamais l’image d’un rendez-vous prisé et une belle vitrine de la créativité africaine avec un brassage de tous les corps de métiers de la mode. L'Afrique possède aussi de grands stylistes talentueux qui n'ont rien à envier aux autres continents.

LNA : L'Afrique du Sud fait partie du groupe BRICS, (Brésil, Russie, Inde, Chine). Groupe qui symbolise la nouvelle force de frappe économique des pays émergents face au vieux continent. Pensez-vous que, vu la montée en puissance des BRICS, il est possible qu'à moyen et long terme ces pays deviennent les pépites d'or pour les grandes marques de luxe ?
LG : Oui. Prenons l’exemple de la Chine qui est devenue le premier consommateur mondial de luxe. Les Chinois assument désormais à eux seuls 25% des dépenses des produits de très haut de gamme dans le monde et constituent ainsi la nationalité la plus avide en la matière devant les Américains. Selon une étude, cette frénésie se traduit majoritairement par les achats à l’étranger. N'oublions pas non plus le Brésil qui fait 70% du marché du luxe en Amérique du Sud et Sao Paulo avec sa fashion week.

LNA : Qui dit Luxe dit Art de Vivre. L'Art culinaire que l'on appelle aussi le luxe alimentaire, les vins d'exception, les Grands Crus tels le " Petrus, pomelo ". Les Grandes maisons de champagne telles Armand de Brignac avec son Gold Brut en Mathusalem à 7 090 euros la bouteille, le champagne des stars. Les grandes automobiles avec le retour des voitures stars du passé, qui sont les anciennes marques mises à jour comme la MC Laren F1 de 1994-98 au prix moyen de 3 500 000 euros. Les palaces, les jets privés, paquebots de luxe, des alcools pour initiés tels le cognac, le whisky, l'armagnac… Sans oublier la conciergerie de luxe. Commun des mortels s'abstenir!
Mademoiselle Lucille Gomes, ce monde feutré qui est aussi le vôtre est-il d'économie durable?

LG : Effectivement, c’est un modèle d’économie durable qui évolue en interaction avec tous les acteurs du segment d’activité que vous venez de citer dans votre question. La mode et les autres secteurs économiques à ce niveau ont besoin de cette clientèle haut de gamme.

LNA : La France bénéficie d'une grande réputation de savoir dans l'art du luxe avec une haute qualité des produits et services, une durabilité, une grande créativité et un sens aigu du détail; ce qui permet aux entreprises de ce secteur d'être les fers de lance sur le marché de la mondialisation. Les autres secteurs économiques ont-ils une leçon à tirer de celui du luxe pour préserver l'emploi ?
LG : Nous avons tous une leçon à tirer de la gestion du savoir faire des entreprises de luxe par rapport au maintien de l'emploi et plus. En ce qui me concerne, je ne néglige pas le label Made In France qui symbolise le luxe dont je me suis inspirée pour développer mon entreprise.

LNA : Ceux qui vous connaissent savent que vous êtes aussi une femme sensible aux problèmes du monde. Aimeriez-vous organiser des manifestations pour récolter des dons et ainsi aider ceux qui en ont besoin ?
LG : Bien sûr ! D’ailleurs Fashion Forever soutient l’association «Adjik Hope For Kidney espoir pour un rein» qui consiste à lever des fonds, éduquer et traiter les patients atteints de maladies rénales. Mais nous souhaitons aider davantage d’autres causes et associations telles qu’AMFAR, Les restos du cœur etc. à travers nos manifestations.

LNA : Mlle Lucille Gomes, pour nos lectrices et lecteurs, avez-vous un scoop à nous révéler sur vos évènements futurs?
LG : (rire) Nos futures opérations feront l'objet d’une bonne communication intense : sur nos supports Facebook.

CONTACT :
Lucille GOMES - fashion.forever.mi@gmail.com