Article publié le 2013-01-16 par par jamal garando Maghreb
Les news du Net [01/2013] - “Zéro” de Nour-Eddine Lakhmari à MARRAKECH - Deuxième long métrage marocain en compétition officielle au Festival international du film de Marrakech
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Deuxième film marocain en compétition officielle, ce long métrage est signé par le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari.

Younès Bouab, Mohamed Majd, Zineb Samara, Sonia Okacha, Saïd Bey, Malika Hamaoui et Ouidad Elma sont les protagonistes de ce film produit en 2012.

Ce long métrage d’1h51 relate l’histoire d’Amine Bertale, alias «Zéro», un simple flic qui passe la majorité de son temps à recevoir les dépositions de plaignants ou à arpenter les rues de Casablanca avec Mimi, une jeune prostituée de 22 ans. Il est en conflit perpétuel avec son père handicapé et son supérieur hiérarchique. Face à ce quotidien dégradant et insupportable, Zéro décide de tourner la page d’un passé hanté par la lâcheté, la peur et un complexe d’infériorité. Il part alors à la recherche d’une jeune fille de 15 ans, entamant ainsi sa croisade contre un monde dur, impitoyable, perverti par l’argent et le pouvoir.

Dans le cadre d'une trilogie sur Casablanca

Ainsi, d'une certaine façon, l'histoire de “Zéro” n'est pas sans rappeler celles des protagonistes de Casanegra, qui eux aussi voulaient échapper à leur quotidien, morose, triste, misérable. Ce troisième long-métrage a d'ailleurs été réalisé dans le cadre d'une trilogie imaginée par l'auteur.

”Zéro entre dans le cadre de ma trilogie consacrée à une ville que j’aime énormément, Casablanca”, explique le cinéaste.

Nour-Eddine Lakhmari semble ainsi aimer Casablanca, mais aussi avoir une affection pour les antihéros, pour ceux qui pourraient être nous -des personnes lambdas en somme-, mais qui vont agir pour changer le cours de leur vie.

”La société marocaine n’avancera que grâce à des individus qui font [leur propre] autocritique. […] Je montre comment ”Zéro” devient un produit de son environnement à travers la rédemption de son âme par le travail sur soi, mais surtout par l’amour”, explique le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari.

Biographie de Nour-Eddine LAKHMARI.

Né le 15 février 1964 à Safi au Maroc, Nour-Eddine Lakhmari part pour la France pour étudier la pharmacie, mais change rapidement de cursus pour suivre sa passion: le cinéma.

Il part au milieu des années 80 à Oslo en Norvège et y tourne ses premiers courts métrages. Ces derniers lui valent d'entrer à l'Académie de Cinéma d'Oslo et plusieurs d'entre eux sont primés. Durant ses années d'apprentissage, il réalise d'autres courts métrages, des histoires sans mots qui se déroulent en marge de la société norvégienne, avec des personnages d'immigrés, d'exclus, seuls.

Son premier long métrage, Le Regard, sort en 2005, remporte plusieurs prix et séduit les critiques scandinaves et marocaines. C'est l'histoire d'un vieux photographe qui part à la recherche de ses photos prises lors de la guerre d'indépendance du Maroc alors qu'il était dans les rangs de l'armée française. Celles-ci ayant disparu, il décide de retourner au Maroc pour retrouver les négatifs, et affronter son passé.

Depuis, Lakhmari tourne les quatre premiers épisodes de la série télévisée El Kadia pour 2M. C'est une série policière en 9 épisodes diffusés sur 3 saisons, qui met en scène le personnage de Zineb Hajjami, officier de la brigade scientifique, qui est tout à la fois scientifique, profiler et enquêtrice. Elle est surtout la meilleure flic qui soit et l'incarnation d'une nouvelle génération de représentants de la loi.

Son second long métrage, Casa Negra, sort au Maroc le 24 décembre 2008. On y suit la vie de deux petites frappes dans les bas-fonds de Casablanca, vivant de menus larcins, qui se laissent progressivement séduire par la proposition d'un truand local pour réaliser un coup qui devrait enfin leur rapporter gros. Ce film noir remporte plusieurs prix internationaux, et est officiellement choisi pour représenter le Maroc pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 82e cérémonie des Oscars.

Lakhmari a tourné dernièrement son troisième long métrage Zéro, sorti en décembre 2012. C’est l'histoire d'un looser en routine, un monsieur qui n’est personne et qui ne s’aime pas, ne vivant qu’avec son père, mais qui deviendra un autre grâce à une femme. Zéro se purifie à travers l’amour et la rencontre de cette femme ; cela lui permettra de se poser d’autres questions et de se regarder au profond de lui-même.

Lakhmari prépare également un film intitulé Le Retour et qui met en affiche la star marocaine Saïd Taghmaoui.

Source : wikipedia/FIFM/lequotidein.ma