Article publié le 2012-09-11 par PAR JAMAL GARANDO Maghreb
Les news du net [07/2012]
Welcome Ramadhan, Bahrain © Ahmed Rabea

BAISSE DES INVESTISSEMENTS A CAUSE DE LA CRISE
Printemps arabe et crise économique en Europe sont à l’origine de la baisse des investissements étrangers au Maroc pendant l'année 2011, constate Bank Al Maghrib. Ils ont baissé de 11,8%.


En 2011, les Investissements Directs à l'Etranger (IDE) reçus au Maroc ont enregistré une baisse de 11,8%. Cette mauvaise performance a été annoncée, le mardi 19 juin, lors d’un point de presse, par le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri. Toutefois, ce tassement est inférieur aux prévisions de l’Office des changes. En janvier, l'organisme étatique publiait une note dans laquelle il estimait que les IDE auraient enregistré une diminution de 35% en 2011 pour se situer à 25,5 milliards de dirhams contre 39,2 milliards l’année précédente. Cette baisse finale de 11,8% était donc prévue. Elle n’est que la conséquence de la combinaison de deux facteurs importants : le printemps arabe et la crise économique en Europe.

Les transferts des MRE se tassent

Le patron de Bank Al Maghrib a estimé, également, que les transferts des ressortissants marocains à l’étranger ne devraient pas enregistrer, en 2012, une hausse aussi significative qu'en 2011. Ils devraient augmenter de 2% contre 8,2% l'année précédente. En mai, ces transferts n'ont effectivement augmenté que de 2%.
Concernant ces mêmes transferts, Bank Al Maghrib et le HCP ne sont pas d'accord. Le Haut Commissariat au Plan, dirigé par Ahmed Lahlimi reconnait que l'augmentation des transferts des MRE en 2012 devrait subir un net recul par rapport aux années précédentes, mais le HCP prévoit que ce recul sera moins fort que ne l'imagine BAM. Les transferts, selon le HCP, devraient augmenter de 4% contre 7,3% en 2011 et 8,3% en 2010. Par ailleurs, lors du même point de presse, le gouverneur de la Banque centrale a maintenu ses prévisions de croissance économique pour 2012, la situant à 3%.
Source : www.yabiladi.com




RAMADAN 2012 EN BELGIQUE ET AILLEURS
Bientôt le Ramadan, événement annuel et primordial dans la vie de tout musulman. Le rythme et les habitudes changent, la nourriture et les humeurs aussi ! Il convient de s'y préparer pour le vivre le mieux possible, qu'on soit pratiquant ou qu'on ne le soit pas.


Le Ramadan 2012 aura lieu en Belgique et dans le monde entre le vendredi 20 juillet 2012 et le samedi 18 août 2012. La date exacte du début du mois de Ramadan peut varier et ne sera précisément connue que la veille du début de cette période de jeûne.
Bon à savoir si vous partez en vacances dans un pays musulman :
La vente d'alcool est interdite pendant le mois de Ramadan, cependant il est servi dans les restaurants touristiques. Pensez donc à faire votre réserve ! La plupart des cafés et restaurants ferment la journée, sauf dans les zones touristiques. Il est gênant, voire choquant pour les pratiquants, de voir des gens boire, fumer ou manger dans la rue. Quelques instants avant la rupture du jeûne, c'est la ruée vers ... la boulangerie ou la sandwicherie, l'épicier ... à éviter. L'après-midi est exclusivement consacrée à la sieste, chaleur et fatigue obligent. Ne comptez pas sur un taxi, un bus ou un épicier ouvert : très, très rare ! Bon Ramadan et bonnes vacances à tous
Source : http://www.lepetitjournal.com




ALGERIE : L’INFLATION ATTEINT 7% A UN MOIS DU RAMADAN
Des salariés qui ont vu leurs rémunérations rehaussées à coups d’incessantes requêtes sont restés, après coup, le bec dans l’eau sous l’effet de l’inflation. L’indice des prix à la consommation a connu une «forte hausse» de 9,4% durant les cinq premiers mois de 2012 par rapport à la même période de 2011.


L’inflation fait à nouveau un pas de clerc. Une nouvelle note statistique de l’ONS, détaillant l’évolution de l’inflation en mai et en rythme annuel (mai 2011 - mai 2012), fait état d’une réelle poussée inflationniste qui met à rude épreuve l’économie et les ménages à la fois. Certaines catégories professionnelles, qui ont vu leurs rémunérations quelque peu rehaussées à coups d’incessantes requêtes, sont restées après coup le bec dans l’eau sous l’effet d’une hausse généralisée des prix. Selon la nouvelle publication de l’Office national des statistiques, le rythme d’inflation annuel en Algérie a accentué sa hausse durant le mois de mai dernier pour atteindre 6,9% contre 6,4% en avril. Dans le calcul de cette proportion sont pris en compte l’évolution des prix des produits alimentaires, dont l’augmentation était de 11,29%, et les variations des sous-produits découlant de ce groupe. La hausse la plus importante est celle des produits agricoles frais avec, sur le tableau de bord, 18,04%, tandis que la hausse des prix des produits alimentaires industriels se situe à 5,63%.

Les produits manufacturés ont également augmenté de 7,71% et les services de 5,58% en mai dernier par rapport au même mois de l’année écoulée. Pour ce qui est des indices du mois de mai écoulé, comparés au même mois de 2011, la hausse a touché tous les produits alimentaires, mais les augmentations les plus importantes ont concerné les produits agricoles frais, notamment la pomme de terre (37,49%), les légumes frais (12,42%) et les fruits frais (19,34%). Appelé par nos soins pour les besoins de commenter ce tableau de bord aux voyants vermeils, Mourad Ouchichi, enseignant d’économie à l’université de Béjaïa, estime que «la résurgence du phénomène d’inflation en Algérie n’est nullement une surprise ou un fait de hasard. Nous pensons même qu’il est supérieur au chiffre officiellement reconnu (6,9%), car les statistiques officielles n’incluent pas les hausses généralisées des prix sur le marché informel qui représente, selon diverses estimations, plus de 50% du PIB et mobilise plus de 40% de la masse monétaire».

Faut-il rappeler dans la foulée que l’inflation s’exprime par une hausse généralisée des prix, mais aussi par une érosion caractérisée du pouvoir d’achat, «ces deux phénomènes ne sont que des symptômes. La maladie, elle, réside dans le déséquilibre entre la masse monétaire en circulation et sa contrepartie en biens et services». L’indice des prix à la consommation a connu une «forte hausse» de 9,4% durant les cinq premiers mois de 2012 par rapport à la même période en 2011. Les produits agricoles frais, qui ont connu la hausse la plus prononcée (20,20%), sont à l’origine directe de cette poussée inflationniste.

De l’argent pour acheter la paix sociale

Cependant, M. Ouchichi n’hésite pas à pousser le raisonnement un peu loin pour éclaircir des recoins statistiques qui n’ont pas été démystifiés par le rapport de l’ONS, répercuté hier par l’APS. Pour lui, «comme l’Algérie est un pays rentier et/où la rente pétrolière est utilisée comme moyen de conserver le pouvoir, les augmentations en série des salaires avec effet rétroactif et l’octroi à la pelle de crédits aux jeunes, soi-disant dans le cadre de la politique nationale de création d’emplois, étaient destinés à acheter la paix sociale. Mais l’inflation est devenue par conséquent inéluctable». En d’autres termes, «la source principale d’inflation reste l’État algérien qui injecte des sommes colossales d’argent sans contrepartie productive», fait remarquer M. Ouchichi. Les dernières hausses salariales ont coûté cher à l’État. La loi de finances 2012 a consacré 240 milliards de dinars pour la seule revalorisation du régime indemnitaire des travailleurs de l’éducation et 63 milliards de dinars pour la revalorisation des retraites.

«Nous n’insistons jamais assez sur ce point : le problème de l’économie algérienne est fondamentalement politique. Il réside dans le refus du régime en place d’entamer les réformes structurelles nécessaires pour mettre en place une économie régulée par le marché», nous explique M. Ouchichi, qui est également docteur en sciences politiques. Pourquoi les responsables en charge des questions économiques s’entêtent-ils à réformer l’économie ? «Les dirigeants savent que s’ils abandonnent l’économie au marché, ils ne contrôleront plus la société qui s’émanciperait à travers des corporations professionnelles autonomes. Alors, entre-temps, ils tâtonnent et usent de la rente pour acheter la paix sociale. Résultat : une inflation structurelle permanente.»

Celle-ci est venue surtout reprendre d’une main les augmentations salariales offertes de l’autre main. Le pouvoir d’achat des ménages est à nouveau mis à rude épreuve.
Source : www.elwatan.com