Article publié le 2012-02-29 par Par Jamil Thiam Culture
« Black Magic Woman » La chanteuse congolaise Alexia Waku rend hommage à la femme noire [01/2012]
Chari River © Ben Allen

Loin d’être une inconnue dans le monde de la musique, la chanteuse d'origine congolaise, Alexia Wakula, 45 ans, née en Suisse, est devenue une ambassadrice du continent africain. Dans son nouvel album baptisé «Black Magic Woman», elle rend hommage à la force de la femme noire, et africaine en particulier.

Septième d'une famille de 10 enfants, son père étant ambassadeur, sa famille va parcourir le monde. De ses multiples périples naîtront des expériences exaltantes et l’acquisition de la diversité culturelle. Celles-ci forgeront sa passion pour la musique et lui permettront de mettre en oeuvre sa sensibilité aux résonances. En réalité, Alexia Waku n’est pas une inconnue dans le monde de la musique. Avec sa voix Soul et Jazzy, très appréciée par les spécialistes, elle a collaboré aux albums de Vaya Con Dios, Hooverphonic, Maurane, Khadja Ninn and Helmut Lotti. En outre, elle a récemment effectué des tournées nationales et internationales avec la mythique chanteuse Mylène Farmer, mais aussi Lara Fabian et Arno. Dans son nouvel album, dénommé «Black Magic Woman», la chanteuse congolaise rend hommage au courage et à la force de la femme noire. Alexia Waku met à l’honneur les femmes noires qui ont marqué leur temps par leurs actes. Véritable «griote» moderne, Alexia est leur porte-parole et leur représentante, une sorte de mémoire vivante de celles-ci.

Du coup, elle se voit comme l’héritière spirituelle de cette lignée de femmes, légendaires et contemporaines qui lui ont permis de construire une vie artistique, riche et diversifiée. Dans l’album «Black Magic Woman», elle chante Aziza (Abeti Maskini), Malaika (Myriam Makeba), Black Magic Woman (Santana) et Mom (Earth, Wind and Fire) dans un style afro-soul-afro-jazz-afro-pop, mais aussi des chansons passionnantes de la reine légendaire Jinga, de la mythique Mami Wata, de Mahalia Jackson (la reine gospel et guerrière pour la défense des droits civiques des noires), de Rosa Parks, de Josephine Baker et de certaines congolaises qu’elle considère comme les nouvelles amazones. En réalité, l’univers musical d’Alexia Waku plonge dans les traditions africaines. Elle invite les fans à un voyage transgénérationnel à la découverte de ces femmes qui ont vécu à différentes époques différents us et coutumes, différentes vies qui ont fait évoluer la condition de la femme noire. Alexia propose ainsi une réflexion sur cette conditionn grâce aux textes écrits par différents auteurs et composés par d’autres. En réalité, la chanteuse se veut une femme moderne dont le regard est tourné vers l’avenir et entend vivre la musique par son histoire et ses racines profondes. Avec la vaste tournée internationale qu’elle a prévu de faire d’ici peu de temps, les fans de la musique pourraient découvrir à fond le sens des sonorités de sa musique.

Chanteuse à 17 ans

Née d’une famille de diplomates africains, Alexia Waku parcourt le monde toute son enfance. A cet effet, elle a été fortement influencée par tous les styles de musique et de cultures des différents pays qu’elle a visités. L’art a toujours eu une grande place dans son éducation. La Soul, le jazz, le gospel, la world music et surtout son grand amour pour le classique imprègnent très tôt ses goûts musicaux. De là, elle se lance à perpétuer les riches traditions noires et commencera sa carrière en tant que chanteuse professionnelle (soliste et choriste) à l’âge de 17 ans. Elle sera guidée par son frère producteur, Guy Waku, vers de nombreux célèbres artistes tels que Maurane, Mylène Farmer, Kadja nin, Adamo, Michael Bubble, Blow Monkey, Lara Fabian, Ophélie Winter, Axelle Red ou encore Arno. Chanteuse, mère de 5 enfants, peintre à ses heures perdues, représentante de la femme noire et de la femme en général, elle lance son projet en 2010. Sur ce nouvel album explosif dénommé «Black Magic Woman», Alexia Waku rend hommage à l’âme, au courage et à la force de la femme noire.