Article publié le 2011-12-15 par Par Alain Traoré Economie
RD Congo - La bio-économie intégrée s’invite au développement agricole et social [11/2012]
Orchid hotel Bukavu © Julien Harneis

Grâce aux Nations Unies, la République démocratique du Congo s’est inscrite dans le processus d’adoption de la bio-économie intégrée. Objectif : créer des emplois, accroître la production agricole et favoriser un épanouissement des ménages.

Le Programme des Nations Unies pour le développement soutient l’épanouissement de la population congolaise en République démocratique du Congo. En août dernier, ce Programme a lancé le concept de bio-économie intégrée afin d’accroître la production agricole, de favoriser l’absorption du chômage des jeunes et l’accroissement du revenu des ménages et leur épanouissement. C’est dans la ville de Bukavu, dans la région du Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC que le projet de bio-économie intégrée, qui favorise le développement agricole et social des paysans africains pauvres et de leurs communautés, a été lancé, selon une communication du PNUD faite au cours d’un point de presse hebdomadaire de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO),. Fruit d’une recherche assidue et soutenue, ce projet est l'aboutissement d'un processus de partage d'expériences sur le concept et les pratiques du système bio-économie intégrée. Résultat de plus de 30 ans de recherche et de pratique en Ethiopie, dans le domaine du développement durable, de l'environnement et d'adaptation et d'atténuation du changement climatique initiée par Bio-economy Africa, il a donné satisfaction partout où il a été expérimenté. La RD Congo, en bénéficiant de ce projet s’inscrit aussi dans un processus de lutte contre les changements climatiques. A travers les articulations du projet, la résorption du chômage des jeunes et l’épanouissement des ménages occupent une place primordiale. On le sait, ces deux entités constituent le maillon faible de la société par leur fragilité. Le projet bio-économie intégrée va booster le développement et transformer le visage de cette partie de la RDC. Cela permettra aux autres régions de ce vaste pays d’Afrique de faire du développement leur « sport favori » dans la mesure où la lutte contre le chômage des jeunes préoccupe les États africains. A travers la bio-économie intégrée, cette situation trouve une réponse adéquate. En outre, avec les nombreux projets de construction de routes, il va sans dire que les fruits de la bioéconomie intégrée trouveront des marchés d’écoulement. La situation sécuritaire, avec la relance d’une économie que la Banque centrale du Congo a qualifiée de dynamique, va booster le développement de ce pays continent.

Une autre vision du développement

A travers la bio-économie, la RD Congo, grâce aux Nations Unies, fait le test d’une autre vision du développement. Un développement basé sur le dynamisme des institutions bancaires et la capacité de production agricole à grande échelle. La bio-économie intégrée donnera un coup d’accélérateur à la croissance déjà réelle avec le produit intérieur brut qui a dépassé les estimations des spécialistes de l’économie de la RDC. Évalué au départ à une croissance de 6,5 %, le PIB atteint 6,8% grâce à la vitalité et "au bon comportement des secteurs miniers, des hydrocarbures et de la construction". Ces résultats montrent que la RD Congo est en train de se réveiller du sommeil occasionné par les nombreuses années de guerre civile. Le développement de ce pays est possible dans la mesure où il est la quintessence des richesses minières et pétrolières dont regorge cette partie de l’Afrique. Les Congolais ont compris que le développement est possible. A ce propos, ils ont adopté des initiatives novatrices qui permettent de donner un autre visage à leur manière de penser le développement. Le développement d’un pays vaste comme la RDC ne va pas sans la collaboration et le « vivre ensemble » de ses voisins. C’est par l’Ethiopie même que la technique de la bio-économie intégrée a été expérimentée. Elle a donné de bons résultats. En RD Congo, elle donnera aussi de bons résultats. Car, le développement ne se décrète pas. Il est un ensemble de rudiments mis ensemble pour former un conglomérat. Si, à côté des mines, des hydrocarbures, de l’énergie, l’agriculture parvient à atteindre la sécurité alimentaire, alors, le pays aura gagné le pari de son développement. Le bout du tunnel n’est pas loin.