Article publié le 2011-10-25 par par jamal garando Maghreb
Les news du Net [09/2011]
© Hasna Ankal

Jeunes Marocains de l'étranger, ce qu'ils pensent du Maroc

Ils ont entre 18 et 25 ans. La politique ne les intéresse pas beaucoup. Mais le Roi jouit d'une bonne image auprès d'eux. Ils sont plus frappés par le développement des infrastructures routières et le boom de l’immobilier, et ont une image d'un Maroc très attaché à la religion. Retour définitif au pays ? Les avis sont partagés.

Que pensent les jeunes de la diaspora marocaine de leur pays d’origine, le Maroc ? De ses institutions politiques ? De son développement socioéconomique ? De son administration ? De ses services ? De la mentalité de leurs concitoyens jeunes vivant au Maroc ? De la religion et de sa pratique ? Et, question non moins intéressante : comptent-ils un jour retourner vivre dans leur pays d’origine pour y exercer leurs compétences ? A Casablanca, à l’occasion de la tenue de la troisième édition des Universités d’été organisée du 16 au 26 juillet par le ministère de la communauté marocaine de l’étranger où 500 jeunes ont été conviés (voir encadré), La Vie éco a posé ces questions à plusieurs d’entre eux. Et aussi à d’autres, venus visiter leur pays en ce mois de juillet. Le ministère de Mohamed Ameur, à travers ces universités d’été, vise le renforcement des liens entre ces jeunes et leur pays d’origine, la découverte de sa culture, ses atouts économiques, ses mutations sociales et politiques, et les opportunités d’investissement que présente pour eux un pays qu’ils connaissent à peine.

Que pensent-ils de tout cela ? Les réponses des jeunes interrogés étaient pertinentes, exprimant leur étonnement, leur angoisse, leur émerveillement ou leur désenchantement. Commençons par la politique d’abord : la majorité a entendu parler à travers les médias de la nouvelle Constitution, mais sans plus. Que contient-elle ? Ils sont pour la plupart dans l’ignorance totale. Quand le politologue Mohamed Tozy, de l’Université Hassan II, et membre de la commission qui a planché pendant près de 4 mois sur la nouvelle loi fondamentale du pays, dissertait devant eux sur les tenants et les aboutissants de ce texte, tout en traçant son cadre et son processus historique (réforme du Code de la famille, IER, Mouvement du 20 février…), une grande partie de la soixantaine des jeunes hôtes de l’Université de Casablanca l’écoutait à peine. Une question récurrente à la fin de sa présentation en dit long sur la perception qu’ont ces jeunes de la politique : c’est quoi «Amir Al Mouminine » dans un texte constitutionnel, qui se veut démocratique ?, lance, à brûle-pourpoint, Amal, une jeune de France, à l’éminent orateur. La réponse ne coule pas de source, le politologue a beau expliquer la charge historique, le sens sémantique, religieux et politique de l’expression, son appréhension semblait échapper à ces jeunes non habitués à ce langage. «Que veut dire la démocratie, dans un pays dont la langue arabe ne connaît même pas ce terme ?», enchaîne un autre. «Ce mot n’existe dans aucune langue, rétorque l’orateur, c’est moins l’origine du terme qui compte que sa charge politique et historique».

La politique marocaine n'est pas leur tasse de thé

Décidément, la chose politique marocaine n’est pas la tasse de thé de cette nouvelle génération des jeunes de la diaspora marocaine. Imane et Sara, 25 et 21 ans, sont deux soeurs installées à Los Angeles depuis le début des années 90. A part leurs études dans le pays de l’Oncle Sam, rien ne semble vraiment les intéresser au Maroc. Mais elles se disent frappées par les nouvelles infrastructures routières et «les immeubles qui poussent comme des champignons, et les enseignes des grandes marques qui s’affichent partout au centre-ville».

Les jeunes Franco-marocains présents dans leur pays à l’occasion de ces universités d’été ne sont pas plus sensibles à la politique marocaine que ces deux jeunes des Etats-Unis. Seule idée clairement exprimée : «Le Roi est un gage de stabilité de ce pays, et les changements que connaît le Maroc sont en grande partie réalisés grâce à lui», souligne Wafae Yakoubi de Dijon, fille d’un ouvrier installé en France depuis 1974. Un master en histoire-géo en poche, elle échafaude déjà sa carrière professionnelle, mais en France. Cela dit, tous les jeunes interrogés se disent frappés par l’évolution des infrastructures routières au Maroc et par le boom immobilier que connaît le pays. Tout comme ils sont agréablement surpris par la liberté de ton des jeunes marocains de l’intérieur, et par l’évolution des mentalités.

Mais ils sont également déçus par les inégalités sociales criantes, et par le grand nombre de mendiants qui sillonnent les rues. Hamid, 23 ans, né aussi à Dijon, en master de littérature anglaise, est surtout scandalisé par cette «bourgeoisie marocaine bling-bling, qui fait ostentation éhontée de sa richesse devant des couches sociales très pauvres. Mais je dois dire que ces disparités sociales, depuis la crise, ne sont pas moins trop visibles en France aussi». Même son de cloche chez Aïda, une jeune de 19 ans, née dans la région parisienne, étudiante actuellement à l’Université de Dauphine, rencontrée à Casablanca. Elle est frappée en ce mois de juillet par un nouveau Maroc, «un pays riche qui cherche à se développer», mais n’est pas moins sidérée par l’existence de deux Maroc, «l’un riche, l’autre pauvre». Néanmoins, côté mendiants «il n’y en a pas plus à Paris qu’à Casa», nuance-t-elle. Aïda insiste sur un fait qui, à ses yeux, illustre bien l’évolution du Maroc : les mentalités «changent de plus en plus». Si elle n’a pas noté une évolution politique majeure, malgré la nouvelle Constitution, dans un pays qui «reste très attaché à son Roi», elle se dit frappée par «une jeunesse très libre dans ses idées mais néanmoins très attachée à la religion». Omar, son frère, 22 ans, étudiant dans une école d’ingénieurs à Paris, présent aussi en ce mois de juillet à Casablanca pour un stage dans une entreprise de bâtiments, balaie du revers de la main l’analyse de sa soeur : «Je trouve la mentalité marocaine trop superficielle sur certains points. On fait beaucoup de bruit mais on ne concrétise pas grand-chose. Le principe du chacun pour soi est également dominant. Les Marocains ne pensent pas à leur prochain». Un bémol toutefois : «Le sens de la famille y est beaucoup plus fort qu’en France», nuancet- il avec satisfaction.

Le fait que les Marocains restent très attachés à leur religion, comme le remarquent ces jeunes de l’immigration n’est pas une donnée nouvelle. Toutes les enquêtes le corroborent, et la dernière en date est celle menée fin 2010 par l’Institut TNS Opinion (publiée par la Fondation pour l’innovation politique), sur 32 700 jeunes dans 25 pays des cinq continents. Pour leur attachement à la religion, les jeunes Marocains de16 à 29 ans le sont à 92% contre 35% pour les Européens (Espagne et Allemagne 24%, France 21%) et 74% pour les Turcs.

Ils sont aussi accrochés à la religion que leurs concitoyens de l’intérieur

Mais les jeunes de l’immigration marocaine, même vivant dans des pays laïcs, comme la France, l’Espagne, l’Allemagne ou l’Angleterre, ne sont pas moins attachés à leur religion que leurs concitoyens vivant au Maroc. Amal, 25 ans, installée à Montpellier, niveau master en sciences de l’éducation, se dit offusquée que des Marocains musulmans ne font pas Ramadan en France. Il est vrai qu’elle a vécu au sein d’une famille plutôt conservatrice. «Tout le monde à la maison respecte ce mois sacré. On fait exactement comme les Marocains de l’intérieur : après une journée de jeûne, nous sommes tous réunis autour du f’tour, et mon père et mes deux frères vont à la mosquée faire leur prière», insiste Amal. Ikram, 18 ans, née à Lille, confirme ces dires. Sa mère est pharmacienne et son père est cadre dans une société de production de médicaments. Même atmosphère ramadanesque que la famille d’Amal. Une situation pour le moins paradoxale.

En apparence seulement, rétorque la jeune Lilloise : «Nous sommes trois enfants dans la famille, et nous avons été élevés dans le respect des valeurs morales et religieuses de notre pays d’origine. Mais aussi élevés à l’école dans le respect des valeurs républicaines, et du respect de l’autre, quelles que soient ses idées et sa religion». Faire Ramadan et la prière en France pour une Franco-marocaine, au delà des convictions religieuses, est une façon d’affirmer son identité dans le pays d’accueil. Aïda l’exprime de cette manière : «Pour ma part, je ne pratique pas la religion musulmane. Mais il est vrai qu’autour de moi je vois beaucoup de Franco-marocains la pratiquer, une façon à eux, j’estime, de se rassurer qu’ils sont vraiment des Marocains». Une autre «beurette», Siham, installée en France depuis 1989, elle-même étudiante en master, non pratiquante, soulève, elle, les contradictions que vivent les Marocains à l’intérieur de leur pays. «Ils sont musulmans pratiquants, mais une fois la nuit tombée pendant le Ramadan, c’est la débauche au sens propre du terme», se scandalise-t-elle. Wafae, la Dijonnaise, la suit dans cette assertion, mais l’exprime à sa manière. «Le Maroc, pays musulman, traîne une piètre image en France. Tout le monde sait qu’à Marrakech, et dans d’autres villes, la prostitution bat son plein. Et maintenant, c’est de la pédophilie dont on parle de plus en plus. Le pire est que le gouvernement marocain ne fait rien pour y remédier», s’indigne-t-elle.

Finalement, le Maroc intéresse-t-il ces jeunes de l’immigration pour s’y installer un jour, travailler et y fonder une famille ? Les réponses à cette question diffèrent. Les deux soeurs d’Amérique ne l’imaginent pas, du moins pour l’instant : «Envisager notre avenir au Maroc n’est pas sûr, même si le Royaume est réputé aux Etats-Unis pour être le plus développé parmi les pays arabes», assènent-elles. Idem pour Wafae et Hamid, étudiants du supérieur, en histoire-géo et littérature anglaise. «J’aimerais bien y travailler un jour comme professeur, mais avec un salaire français et tous les avantages en matière de sécurité sociale et de retraite de la France», répond la première, sans illusion. A ces conditions seulement, le second entrevoit aussi, un jour, son avenir dans son pays d’origine. Omar, le futur ingénieur, ne rejette pas en bloc l’idée de venir s’installer un jour au Maroc. De père marocain et de mère française, pour lui «le Maroc est un pays qui, comparé à la France, a de l’avenir. Il reste beaucoup de choses à faire, à construire et à réaliser. C’est un pays qui offre donc, selon moi, plus de débouchés que la France, dans certains domaines du moins», admet-il. Et de poursuivre : «Ma double nationalité me permettrait donc de venir m’installer sans encombre, donc pourquoi ne pas en profiter. Et puis, je pense que la qualité de vie y est meilleure qu’en France, en tout cas, mieux qu’à Paris».

Source : www.lavieeco.com




Libye, Tunisie, Egypte: une force alternative dans le monde arabe

Trois régimes autoritaires voisins qui s'effondrent et c'est toute la donne géopolitique du monde arabe qui pourrait être bouleversée. Interview de Vincent Geisser, spécialiste du monde musulman

La chute du régime du colonel Kadhafi va-t-elle avoir des répercussions sur les révolutions arabes en cours ?
- Cela va forcément renforcer le processus démocratique en Tunisie et en Egypte et isoler tous les autres pays arabes qui sont encore sous le principe du régime fort comme source de stabilité. Certes le changement ne va pas être radical, mais jusqu'à présent la Libye était un facteur d'instabilité et pour certains un exemple de révolution ratée. Désormais, elle va donner un argument politique à ceux qui veulent aller plus loin dans la transition démocratique.

Les relations libyennes avec ses pays voisins vont-elles être bouleversées ?
- Sur le plan économique, l'amorce d'une transition démocratique en Libye aura des effets bénéfiques directs sur son voisin immédiat, la Tunisie.
L'arrêt de la guerre et la stabilisation du pays va alléger la part des réfugiés économiques qui étaient arrivés sur le territoire tunisien – plus de 200.000 – et qui étaient en train de créer encore plus d'instabilité en Tunisie et menaçaient à moyen terme son processus démocratique. La Libye était le poumon économique d'une main d'oeuvre égyptienne importante et du tourisme tunisien. Il y a toujours eu des relations commerciales formelles et informelles entre ces trois pays. Aujourd'hui, les immigrés tunisiens et égyptiens vont pouvoir revenir très vite travailler en Libye, l'un des plus gros employeurs de la région. La stabilité régionale va tout simplement venir renforcer les liens préexistants. Comme une fenêtre, un soulagement et une opportunité énorme pour les relations économiques futures qui seront bien plus fortes qu'avant. Une continuité territoriale va se créer, comme une petite communauté économique de pays en voie de transition démocratique.

De nouveaux rapports de force peuvent-ils se créer ?
- L'Algérie voit d'un très mauvais oeil la chute du colonel Kadhafi. D'abord, c'est l'un des pays qui a soutenu Kadhafi, même discrètement. Et puis, cette zone pourrait constituer désormais une menace économique. La Libye est un pays puissant économiquement disposant de l'arme pétrolière et qui en plus inscrit dans son calendrier sa volonté d'aboutir à un Etat démocratique. De quoi attirer beaucoup d'investisseurs. La Tunisie et l'Egypte vont bien sûr bénéficier de cette force.
Dans le monde arabe d'aujourd'hui la puissance économique est du côté des dictatures du Golfe. Ce pôle d'attractivité pourrait se déplacer vers ces démocraties adolescentes qui, ensemble, vont affronter les mêmes défis au même moment. Ce qui ne fait pas les affaires des pays du Golfe non plus. Le regard de l'Union européenne se tournerait alors davantage vers ce Maghreb...
- Oui. Ce pôle alternatif est une menace pour l'Algérie à l'échelle du Maghreb et une menace pour les pays du Golfe à l'échelle du monde arabe. Aussi, les injonctions des Occidentaux à l'égard des dictatures du Golfe sont restées relativement faibles lors des révoltes avortées du Barheïn, du Yemen et de l'Arabie Saoudite en raison de leurs richesses pétrolières que ces dernières brandissaient comme un chantage. Peut-être que cela va changer aussi.
Et sur le volet de la lutte anti-terroriste ?
- Je ne suis pas assez spécialiste de la question, mais je pense que la possibilité pour la Libye de financer les groupes terroristes –même si Kadhafi a été dans les dernières années l'un des plus grands soutiens de la lutte anti terroriste des Etats-Unis - va s'affaiblir.

Le nouveau gouvernement va continuer à collaborer avec les services occidentaux. Les frontières seront plus sécurisées même si certains vont profiter du chaos de la transition. Mais il est certain que ces pays seront un pôle de lutte contre le terrorisme beaucoup plus stable. Interview de Vincent Geisser, chercheur à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, par Sarah Diffalah.

Source : le nouvel Observateur




Un marocain de 16 ans se distingue dans l’humanitaire

A travers son association «Equipping the Unequipped», un jeune marocain de nationalité américaine, Walid Halty, construira une école à Guelmim en décembre 2012, dans le cadre d’un programme d’aide aux plus démunis appelé « Brick by Brick». Cet adolescent philanthrope de 16 ans, résidant à Revere dans l’Etat du Massachussetts, a également collecté des équipements médicaux à destination de «l’Association Amal pour les handicapés» de Casablanca. Ce jeune homme a reçu le soutien de plusieurs personnalités américaines, dont Brad Alford, le PDG de Nestlé USA.




Bruxelles octroie 139 millions d’euros au Maroc

La Commission européenne accorde au Maroc quelque 139 millions d’euros à travers un programme d’action annuel. L’objectif est de renforcer les relations entre l’Europe et le Royaume et de soutenir le développement rural et l’égalité entre les hommes et les femmes. Bruxelles a, entre autres, affecté 19 millions d’euros pour la seule région d’Al Hoceima, une zone perturbée socio-économiquement par rapport au reste du pays, notamment à cause de la culture du cannabis. Source ; L'Economiste




Algérie : 30% de femmes aux assemblées élues Volonté politique réelle ou mesure en trompe-l’oeil ? Le président de la République d’Algérie a décidé, apparemment, de satisfaire à l’une des revendications des féministes algériennes et de la société politique et civile. Parmi les projets de loi examinés et adoptés, dimanche, en Conseil des ministres, figure celui garantissant un quota d’au moins 33% de femmes sur les listes des candidats aux élections législatives et locales.

Faut-il rappeler que, de tout temps, les partis politiques dans leur majorité et l’Etat algérien reconnaissent que la femme devrait avoir les mêmes droits que les hommes. Seulement, rares sont ceux qui joignent le geste à la parole. On ne fait appel aux femmes que lorsqu’on veut s’afficher comme étant un pays démocratique ouvert au monde moderne, ou alors pour s’occuper des commissions de femmes, alors que la femme est reléguée au second plan quand il s’agit d’accéder à un poste de responsabilité. Certes, en théorie, la Constitution algérienne consacre de façon solennelle l’égalité en droits de la femme et de l’homme. Par contre, en pratique, l’Algérie ne donne pas toute sa force à la règle constitutionnelle consacrant l’égalité et la non-discrimination. Le champ politique est investi par les hommes et demeure toujours infime concernant la représentation des femmes au sein des assemblées élues. Aujourd’hui, avec les nouvelles mesures prises par le chef de l’Etat, la donne va-t-elle changer...? Que propose le projet de loi organique approuvé par le Conseil des ministres, fixant les modalités d’élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues ?

Ce projet a pour objet, selon ses initiateurs, de permettre à la femme d’occuper une place plus importante sur la scène politique, en incitant les partis qui participeront aux échéances électorales d’inclure dans leurs listes une certaine proportion de candidates. L’importante disposition stipule que toute liste de candidats aux élections législatives, APW et APC, des communes de plus de 20 000 habitants, doit comporter une proportion de candidates qui ne saurait être inférieure à son tiers. Le non-respect de cette disposition entraînera le rejet de la liste concernée. Le projet de loi prévoit qu’à l’issue du dépouillement du scrutin, «les sièges seront répartis en fonction du nombre de voix obtenues par chaque liste». Le tiers des sièges étant réservé, relève-t-on, aux candidates, selon leur classement nominatif sur la liste concernée. Le texte de loi précise qu’au cas où une liste obtient deux sièges seulement, ces derniers seront répartis entre les deux sexes, selon le classement nominatif des candidats. Il stipule, en outre, que tout remplacement d’un élu qui n’achèverait pas son mandat, se fera par un candidat du même sexe de la liste présentée lors du scrutin concerné, conformément à la législation relative aux élections, à la commune et à la wilaya. Ce projet découle, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, de l’article 31 bis de la Constitution, enjoignant l’Etat de promouvoir la place des femmes dans les assemblées élues. Il énonce ainsi la possibilité pour l’Etat d’encourager les partis politiques à promouvoir davantage la place des femmes au sein des assemblées élues, par l’octroi d’une aide financière spécifique, au prorata de leurs candidates élues aux différentes assemblées.

«Une plus grande présence des femmes au sein du Parlement et des assemblées locales élues confortera la représentativité de ces différentes instances et sera le gage d’un consensus plus large autour des décisions que prendront ces assemblées, dans le respect des valeurs nationales», a expliqué le chef de l’Etat. Notons qu’en 2009, le chef de l’Etat avait procédé à la désignation d’une commission chargée de l’élaboration d’un projet de loi organique.

Source : www.elwatan.com