Article publié le 2011-01-11 par Par Daouda Emile Ouedraogo Editorial
Femmes, allons à la conquête du monde ! [11/2010]
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Le monde entier a les yeux tournés vers les femmes en général, la Femme (avec grand F) en particulier. Et, pour cause, l’humanité tire sa sève nourricière de cette créature de Dieu appelée affectueusement « l’Autre moitié du Ciel ». Au-delà de ces qualités de procréatrice, la Femme a démontré qu’elle est incontournable dans la marche du monde. Lorsque l’on prend le volet économique. Tous, autant que nous sommes, sommes conscients que c’est la monnaie qui guide la marche du monde. Or, l’on constate que les institutions financières les plus réputées ont comme dirigeants ou comme caissiers des femmes. Non pas parce que les hommes ne peuvent pas assumer correctement ce rôle mais, tout simplement, les dons innés des femmes les prédisposent à être des vétérans en la matière. Mieux, les femmes dans de nombreuses occasions, ont fait montre d’un savoir-faire qui tranche avec le train-train quotidien. Leur féminité, doublée de leur maternité, a produit le fruit d’un coeur qui sait battre pour le bonheur des autres. Cet humanisme « sacré », (le fait de donner vie à des êtres chers), a prédisposé la Femme à mener le combat pour une société juste, éprise de paix et, cherchant à bâtir un monde où chaque Homme pourrait boire et manger à sa faim, dormir sous un toit, se vêtir convenablement et, nourrir le rêve d’avoir une compagne pour la vie. La Femme est une source vivifiante d’actions intarissables. Les citer serait faire entrave aux qualités multiples et multiformes de l’Autre moitié du Ciel. En Afrique, la mentalité traditionnelle considère la femme comme la meilleure des conseillères. Un adage africain dit à cet effet que ce qu’une barbe dit tout haut le jour, un pagne le lui a confié la nuit. Toute l’importance de la Femme au côté de l’homme est dans cet adage. Loin d’être le signe de la faiblesse ou de l’inégalité entre l’homme et la femme, cette citation confère à deux êtres l’obligation et, l’inénarrable nécessité pour l’homme et la femme d’avoir un destin commun. Ce destin commun est la prise en charge de l’humanité. L’Humanité (avec grand H) ne sera jamais ce qu’elle est, si l’homme et la femme ne la conquièrent pas ensemble ; main dans la main. Déjà, dans les capitales des pays africains, les femmes marquent de façon particulière la marche de l’économie de leur nation. Au Togo, on parle des « femmes Nana Benz ». Ces femmes sont spécialisées dans la vente des pagnes. Et, la tradition se perpétue de mère en fille. Grâce à cette activité, elles ont bâti des fortunes, prennent en charge la vie de leur foyer et payent la scolarité de leurs enfants. A Abidjan, Cotonou, Ouagadougou, etc, des femmes de cet acabit font le bonheur des populations dont elles ont la charge. Au Burkina Faso, des femmes se lèvent chaque jour à 3h et 4 h du matin pour parcourir des kilomètres pour acheter des condiments dans les champs qu’elles viennent revendre sur les différents marchés des villes et campagnes. Elles le font par passion et y gagnent leur vie. Elles sont, plus que tout le bras de vie de la famille. Mahatma Gandhi avait raison lorsqu’il disait du haut de sa lutte pour la non violence qu’ : « Appeler les femmes « le sexe faible » est une diffamation; c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes. » Cet avenir se bâti dans la complémentarité. Aujourd’hui, de nombreux pays ont adopté le quota genre dans la désignation aux postes de candidatures à des responsabilités politiques. Plusieurs institutions dans les avis d’emplois souhaitent recevoir des candidatures féminines. Les Nations-Unies ont fait de la Femme, l’élément moteur qui doit changer la face de la terre. Durant plusieurs décennies, la pauvreté avait pris un visage féminin. L’Humanité semblait faire un tort à la femme. Ce n’est pas forcément le cas. Avec le recul, il s’agit de créer les conditions idoines aux femmes afin de leur donner la place qu’il leur faut auprès de son « Autre moitié », l’homme. Un chanteur ivoirien du nom de Gadji Céli aime chanter que derrière un grand homme se cache une femme de feu. L’avenir appartient aux femmes. Oui. Mais, elles ne peuvent le conquérir sans les hommes. Car, autant l’homme n’est rien sans la femme, autant la femme n’est rien sans l’homme. Allons donc, ensemble à la conquête du monde, à la conquête de l’humanité où l’homme et la femme ne formeront qu’ « Un » pour bâtir un monde positif.