Article publié le 2011-01-10 par Par Fathia Cherkaoui et Jamal Garando Culture
Farah, la révélation d’un talent [08/2010]
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Elle a des déhanchements à faire couper le souffle. Farah danse avec souplesse. Elle allie le style à la musique et donne vie au mouvement. Farah et la danse, c’est de la même pipe, même tabac.

En 2006, Mathieu Ladevèze de la Libre Belgique la comparait à une insaisissable lorsqu’elle danse: «d’’un seul déhanchement, Farah pourrait se faufiler entre les gouttes d’une averse bruxelloise sans en effleurer une seule. Il faut dire que cette jeune femme dotée d’une énergie hors du commun pratique la danse orientale depuis près de vingt ans. C’est bien simple, c’est la meilleure dans son genre dans le paysage oriental belge». Il y a 21 ans, Farah commençait sa carrière: «j’ai eu la chance de me produire dans 26 pays et particulièrement dans les pays arabes pendant 14 ans. L’occasion m’a été offerte de rencontrer de très grands artistes comme Diana Samara. J’ai eu l’honneur de travailler pour une des plus importantes agences d’artistes orientaux au Liban». Bruxelloise, Farah pu rencontrer des vedettes arabes lors de quelques avant premières. Durant celles-ci, elle a travaillé avec beaucoup avec des orchestres. Pour Farah, ce genre d’évènements est monnaie courante. Ce qu’il y a d’extraordinaire à être danseuse, c’est la joie qu’on apporte au public. Très passionnée, elle adore enseigner son savoir-faire technique et les chorégraphies aux autres. Pour elle, «ce sont des moments de partages».

Un milieu difficile

Le milieu de la danse et partant de la musique n’est pas un milieu facile selon la danseuse. Dans ce milieu, il y a beaucoup de mauvaise foi d’après Farah: «personnellement, je ne danse pas que pour l’argent. J’ai opté pour cette carrière d’artiste parce que je m’enrichis émotionnellement à chaque prestation. Je veux rester honnête avec les gens qui désirent suivre un enseignement de qualité. Il y a pas mal de travail à faire comme la chorégraphie, les émotions qu’on veut véhiculer, et la spontanéité des gestes». Pour Farah, être artiste, c’est chercher à être reconnue pour ce qu’on fait, et non uniquement pour de l’argent. «Celles qui désirent embrasser une carrière de danseuse orientale, il faut qu’elles dansent au maximum. Si elles ont l’occasion de suivre plusieurs disciplines de danses, qu’elles n’hésitent pas à se lancer. En fait la danse, c’est une thérapie du coeur et de l’âme et une rencontre avec soi-même», foi de l’artiste.