Article publié le 2011-01-10 par Par Daouda Emile Ouedraogo Editorial
Crans Montana, construire un monde plus humain [08/2010]
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Le monde vit à l’heure actuelle son plus haut summum dans l’ère de la globalisation. L’avènement des technologies de l’information et de la communication a transformé la planète en un village planétaire. Ce qui se passe aux confins de Guatanamo est connu en une fraction de secondeà des milliards de kilomètres à travers le monde. L’humain se trouve souvent pris dans le tourbillon d’une vie qui semble lui échapper. Les uns se stressent de la peur du lendemain. Les autres s’interrogent sur le moment où le soleil brillera en leur faveur. Dans ce fouillis de la vie, certains n’ont pas de temps pour les autres. Ce n’est pas le cas pour le forum de Crans Montana. Les «inconnus» vivent une vie pleine d’optimisme, de charité, souvent dans l’anonymat et le respect de la personne humaine. Ils luttent pour donner au monde entier un visage plus humain de la civilisation dans sa marche vers «la terre promise». Le forum de Crans Montana fait partie de ceux qui veulent construire un monde plus humain par leurs actes. A cet effet, réunis autour de leur fondateur Jean-Paul Carteron, depuis 25 ans, ils contribuent au développement de la personne humaine à travers leur entreprise, leurs actions. Des hommes et des femmes, qui se sont connus peut-être sur un coup de tête, ont décidé de mettre leur génie, leurs savoirs, leurs expériences, au service de l’humanité. Leurs luttes, leurs angoisses, leurs peurs sont le fruit d’une obsession pour un monde meilleur, un monde juste, un monde plus humain. Depuis 1986, date de la création du Forum de Crans Montana, ils ont senti, dans leur for intérieur que «la personne humaine est la plus précieuse des richesses», pour emprunter un terme du crédo de la fédération mondiale de jeunes leaders et entrepreneurs, la Jeune chambre internationale. Partie de la belle station balnéaire de la Suisse (NDLR: Crans Montana), le Forum de Crans Montana a su, au fil des ans, étendre ses tentacules sur toute la planète. De l’Europe aux Amériques, en passant par le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie, le Forum a fait des heureux et donné le sourire à des milliards de personnes. Dans la discrétion, souvent dans l’anonymat total, ces hommes et ces femmes, autorités politiques, entrepreneurs, hommes d’affaires ont donné à leur communauté une autre manière de faire les affaires. Une autre formule pour bâtir une coopération, juste, franche et sincère entre le Nord et le Sud, entre le Sud et le Sud, entre le Nord et le Nord. Lorsque la nécessité rejoint le besoin, il n’y a plus place pour des actions futiles et fugaces. Il faut poser des actes qui tranchent avec le souci de la pitié. Le Forum de Crans Montana est un espace où l’on apprend à pêcher plus qu’à donner du poisson. Cette organisation, de par sa spécificité, offre aujourd’hui, un moyen alternatif de mise en réseau des entreprises, grandes, petites et moyennes pour favoriser l’éclosion et le développement du monde. Du fait que dans leurs différentes rencontres, le Forum ne cantonne pas ses participants dans des créneaux d’ordre du jour strict, il favorise la liberté et la spontanéité dans les échanges. Ne dit-on pas que l’homme est plus imaginatif et créatif loin des contraintes et des pressions? L’essence de l’humanité est d’être au service des autres. Et, le Forum de Crans Montana montre, s’il en est besoin, que ce sont de grandes oeuvres opérées dans la discrétion qui transforment le monde. Depuis 1986, après sa création, son premier défi a été d’unir l’Europe avec elle-même: celle orientale et celle occidentale à la fois politiquement et économiquement. Le pari réussi, Le Forum poursuit inlassablement son oeuvre. Car, comme le disait José Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission de l’Union européenne, lors des 20 ans du Forum: «Veillons ensemble à relever le défi ultime pour l’humanité - le changement climatique - et rendre réel la faible teneur en carbone de l’économie durablefuture, laissez-nous faire de ce monde un monde plus humain afin de le remettre à nos enfants.»