Article publié le 2011-01-10 par Par Daouda Emile Ouedraogo Editorial
Burkina Faso, un petit pays aux grandes ambitions [07/2010]
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Le 03 août 1984, sous l’impulsion du Président Thomas Sankara, la Haute-Volta changeait de dénomination pour devenir le ‘Burkina Faso’. Deux expressions tirées de deux langues nationales, le Mooré et le Dioula (le Bambara). De cette appellation sortira une définition dont le sens et la portée déterminent tout ce que ce petit pays, situé au coeur de l’Afrique, apporte au continent: «le Pays des Hommes intègres». Ce petit pays, grâce au dynamisme de ses fils et filles, a inscrit ses 374 200 km2 sur la carte du monde. Aujourd’hui, le Burkina Faso, depuis la IVème République, est devenu un pays incontournable en Afrique. Grâce au leadership de ses dirigeants et, au vaillant peuple qui le compose et, malgré les soubresauts qu’il a traversés dans le temps et l’espace, ce pays est resté debout. Il est resté debout non pas parce qu’il n’a pas été ébranlé dans ses fondements mais, parce qu’il y a eu des hommes et des femmes qui ont accepté le sacrifice pour que ce pays existe. Parmi ces hommes, on peut citer entre autres, le Mogho Naba Wobgo, Daniel Ouezzin Coulibaly, Maurice Yaméogo, le premier président de la République.

Cette année, le Burkina Faso, comme bien d’autres états ayant été colonisés par la France, célèbre ses 50 ans d’indépendance. L’histoire de ce petit pays aux grandes ambitions» ressemble à un conte de fée. Morcelé et distribué à plusieurs états en 1932, du fait qu’il constituait un important vivier de main d’oeuvre, la Haute- Volta (actuel Burkina Faso) fut réunifiée en 1947. De cette date part la lutte pour l’émancipation. En 1990, ce pays a amorcé un nouveau tournant. Il s’est inscrit dans un processus démocratique avec l’adoption de la Constitution en 1991. Le multipartisme faisait son entrée. Depuis, le Burkina Faso s’est inscrit dans un élan de développement. De 1960 à nos jours, quatre républiques se sont succédé. La dernière, présidée par le Président Blaise Compaoré, a fait preuve d’une stabilité jamais égalée dans l’histoire du pays: vingt-trois ans. C’est sous cette impulsion que ‘le pays des Hommes intègres’ s’est inscrit dans de nombreuses réformes politiques et économiques. Ces réformes, même si elles sont perfectibles, ont permis au Burkina Faso d’être un pays respecté à travers le monde. Le Burkina Faso, pays enclavé sans débouché sur la mer, sans des ressources pétrolifères, avance et écrit son odyssée dans le concert des nations avec une économie essentiellement basée sur l’agriculture (plus de 80% de la population), le pays exporte du coton et divers produits de l’élevage. Grâce au développement du secteur minier, ces dernières années, l’or est devenu le premier produit d’exportation du pays. De nombreuses sociétés minières ont ouvert leurs portes et exploitent des gisements miniers de plusieurs tonnes d’or.

L’économie étant liée au politique, cette année, le 21 novembre 2010 aura lieu l’élection présidentielle. Plusieurs candidats se sont déjà déclarés partant, dont le Président sortant, Blaise Compaoré. Ce sera sans doute l’un des temps forts de la vie de ce petit pays qui ambitionne d’être un Etat émergent à l’horizon 2025. Les ressources humaines existent pour y parvenir. Reste à ce que le courage politique entame les réformes nécessaires sur les plans de la bonne gouvernance économique, du social, du culturel et du sportif. Le Burkina Faso, niché au coeur de l’Afrique de l’Ouest a les moyens d’y parvenir. La preuve: le pays est en chantier sur le plan des infrastructures. Entre autres grands projets: la ZACA (Zone d’Activités Commerciales et Administratives), le nouvel aéroport international de Ouagadougou, les échangeurs et le barrage hydro agricole de Samandéni.