Article publié le 2010-12-11 par Par Alexandre Korbéogo Sport
Coupe du monde 2010 Dans un mois, la fête commence [05/2010]
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Dans un mois, exactement le 10 juin, débute en Afrique du Sud, la plus prestigieuse des compétitions de football, la première qui se tient en Afrique. «Il était temps», comme l’a dit Nelson Mandela, le jour du lancement du tirage au sort des trente-deux équipes en lice. Découvrons les six équipes africaines en lice.

La coupe du monde, au bas mot, fait trentedeux équipes, reparties en huit poules de qua tre équipes. Pour la première édition du sport roi qui se tient en Afrique, le continent aura six représentants. Cinq ont passé les éliminatoi res avec brio et l’Afrique du Sud, pays organi sateur, est qualifié d’office selon le règlement de la Fédération Internationale de Football As sociation (la FIFA). Les six mousquetaires afri cains sont donc la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana, le Nigéria, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Si tous les pays qualifiés ont pu montrer ce dont ils sont capables lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2010, jouée en Angola, ce ne fût pas le cas pour le pays de Nelson Mandela. Cette équipe n’a pas pu se qualifier pour cette CAN. Cette défaite a suscité de vives réactions de la part de ceux qui ne voulaient pas que ce pays accueille une aussi prestigieuse compéti tion qu’est la Coupe du Monde.

Mission difficile

A scruter de près la composition des poules des équipes africaines, la mission semble diffi cile. Il faut tout de suite insister sur le fait que les favoris parmi les pays africains, pour parler en interne, ont donné des résultats mitigés lors de la dernière CAN. Que ce soit la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou le Nigéria, tous ont été éliminés de la compétition avant la finale. La surprise est venue du Ghana et de l’Algérie. Le premier s’est retrouvé en finale, malgré une équipe rajeunie à 100%. Le deuxième, malgré sa qualification pour le Mondial 2010, arrachée de haute lutte face à l’Egypte, championne d’Afrique 2010, l’Algérie n’a pu se retrouver en finale, car barrée sur la route par la même équipe de l’Egypte qu’elle a éliminé de la cour se au mondial.

Batailler dur Pour

ce qui est des poules, les équipes africai nes doivent batailler dur pour se frayer un che min vers la demi-finale. C’est l’objectif premier pour un continent qui accueille pour la premiè re fois cette compétition. Ce ne sera pas une mince affaire. L’Afrique du Sud, pays organisa teur, est logé dans la poule A, en compagnie du Mexique, de l’Uruguay et de la France. C’est un casse-tête chinois pour le pays organisa teur de se défaire de ses acabits du football mondial. Mais l’espoir est permis. Le Nigéria se retrouve en poule B avec l’Argentine, la Ré publique de Corée et la Grèce. Avec un sursaut d’orgueil et pas de faux pas, les huitièmes de finales sont assurés pour les ‘Super Eagles’ (le nom de l’équipe nigérienne). L’Algérie, l’un des derniers qualifiés pour la compétition, doit en découdre avec les Etats-Unis d’Amérique, l’An gleterre et la Slovénie. Avec un peu de chance, les fennecs peuvent faire quelque chose.

Mission pas impossible

La mission semble difficile mais pas im possible. Le Ghana, finaliste malheureux de la dernière CAN plante le décor à la poule D avec l’Espagne, la Serbie et l’Australie. La vivacité des jeunes ghanéens doit faire la différence, même s’il ne faut pas sousesti mer un adversaire. Les lions indomptables tenteront de dompter leurs adversaires du groupe E à savoir le Japon, les Pays-bas et le Danemark. C’est du pain sur la planche. Les Ivoiriens ne sont pas aussi à l’abri des foudres du Brésil, du Portugal et de la Ré publique Démocratique et Populaire de Co rée dans la poule G. Si les éléphants retrou vent la totalité de leurs joueurs au top de leur forme, Didier Drogba et ses coéquipiers peuvent faire mal. Mais au delà des réalités des pronostics, seuls les résultats acquis sur le tapis vert peuvent faire force de loi.
Car, en football, un match n’est jamais ga gné d’avance. Ce qui est sûr et certain, c’est que l’Afrique compte sur ses représentants pour ne «pas verser notre figure par terre» comme cela se dit ici en Afrique. Et, cela est possible car «il est temps», comme le dit Mandela, que l’Afrique aille loin dans cette compétition qu’elle organise pour la pre mière fois sur son sol.