Article publié le 2009-10-08 par OLV / LNA Sport
Football : BOUBACAR BARRY COPA, Interview [10/2009]
‘African Awards 2009’, B. Copa recevant le Prix du Mérite Friendly Foot des mains de Didier Drogba.
B. Copa avec Victor Olembo de LNA.
B. Copa sur le terrain.
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“Nous brûlons d’envie de participer à la coupe du monde”

Sacré meilleur goalkeeper de la D1 belge avec son club, le SPORTING Lokeren où il évolue depuis 2007, on se souvient que l’ivoirien s’est effondré en larmes en recevant sa récompense, dont il a dédié le prix aux dizaines de victimes du drame survenu à Abidjan lors d’un match international que disputaient les « éléphants » (équipe nationale) de Côte d’Ivoire le 29 mars dernier. Boubacar Barry Copa avait déjà été sacré au mois de mai deuxième meilleur joueur africain du football belge derrière le marocain Mbark Boussoufa à la cérémonie du prestigieux « Soulier d’Ebène », organisation chère à l’association Friendlyfoot. Derrière cette réussite se cache un grand travail abattu par ce champion fort sympathique et attachant. Le LNA lui a rendu visite à Lokeren (40kms de Bruxelles).


Le Nouvel Afrique (LNA) : Vous avez été sacré meilleur gardien du championnat belge de D1 pour la saison 2008-2009. Quels sentiments vous éprouvez pour vous qui avez commencé comme joueur de champ au Stella Club d’Adjamé en Côte d’Ivoire ?

Boubacar Barry Copa (BBC) : C’est aussi une preuve que les Africains produisent également des bons gardiens aussi bien que les joueurs de champ. Lorsque nous sommes placés dans les mêmes conditions, nous fournissons alors le meilleur de nous même et le résultat est là.

LNA : L’Afrique, en effet, se fait de plus en plus une place de choix sur l’échiquier du football international. Etes-vous du même avis?

BBC : Cela se voit. Les qualités des joueurs africains ne passent plus inaperçues. La seule différence que nous enregistrons c’est seulement au niveau des infrastructures. Qu’il soit en sport ou ailleurs, les ressortissants africains démontrent leur capacité dans tous les domaines. Lorsqu’on voit par exemple le Président Obama, on constate qu’un formidable travail a été fait dans l’ombre.
Tout ceci contribue à l’amélioration de l’image de l’Africain dans le monde.

«Le Président Laurent Gbagbo est notre premier capitaine!»

LNA : Les « Eléphants » de Côte d’Ivoire, dont tu es le gardien, iront en Afrique du Sud, cela devient une évidence pour vous d’être qualifiés en coupe du monde.

BBC : Oh, nous brûlions d’envie d’y participer. Aujourd’hui nous sommes quasiment en partance pour l’Afrique du Sud et je crois que nous avons une bonne équipe avec des joueurs comme Didier (Drogba), Aruna (Dindane) et autres…  qui continuent de monter en puissance. Mais nous avons également l’appuie de celui qui est le premier capitaine de notre équipe nationale : le Président Laurent Gbagbo comme il le dit si bien lui-même! Il est juste de souligner ici encore l’évolution du niveau du football en Afrique. Beaucoup de pays ont évolués et rehaussés le niveau de leur football. Je pense à la RD Congo, à l’Algérie,  et le fait d’évoluer en Europe y a fortement contribué.

LNA : Le sport et, le football entre autres, peut-il permettre de jeter un nouveau regard sur l’Afrique? Par exemple, avec l’organisation de la coupe du monde qui aura lieu en 2010 en Afrique du Sud ?

BBC : L’Afrique s’investit à juste titre. En effet le sport en général et notamment le footbal, en particulier y contribue grandement. Je crois que nous pouvons vraiment tirer notre chapeau à la bonne organisation de la Coupe d’Afrique de Football (CAF). Beaucoup  contribuent à améliorer l’image longtemps ternie de l’Afrique. Il faut noter aussi le travail remarquable de plusieurs autres personnes notamment, les gens du spectacle, les journalistes, etc. J’en profite d’ailleurs  pour féliciter tous les Africains qui ont joué un rôle pour la concrétisation de ce grand événement qu’est la coupe du monde. C’est un grand pas en avant. Je suis satisfait mais, pas prétentieux! Certes il y’a encore beaucoup des gens qui traversent des moments difficiles, nous espérons que cela ira de mieux en mieux.

LNA : Quel message avez-vous à lancer aux jeunes qui vous suivent et dont vous êtes un exemple de réussite?

BBC : C’est difficile car les expériences sont souvent individuelles mais, nous sommes là pour les aider à se développer davantage. Un message que je peux leur lancer c’est de travailler! Tout passe par le travail. Personnellement, je m’étais fixé des objectifs  et j’ai travailler d’arrache pied pour atteindre ces objectifs.

Le Nouvel Afrique
Prochaine édition : Présentation spéciale COPA