Article publié le 2013-06-12 par Par Jamil Thiam Friendly Foot
Soirée caritative le 08 juin 2013 au Palais du Midi à Bruxelles [05-06/2013]
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Mok htar Abde lkader , président de Cosmos Laeken lance un app el de soutien en faveur du jeune Al gérien Imad Edine

Avec le soutien de la ville de Bruxelles et d’autres organisations comme Friendly Foot ou encore Style de Rue et Forest Nouvelle Génération, l’asbl Cosmos Laeken organise une soirée de solidarité au profit du jeune algérien Imad Edine, âgé de 4 ans, atteint de la pathologie du «Situs inversus», une maladie congénitale marquée par l’inversion des organes. Cette soirée présidée par l’échevin des sports de la ville de Bruxelles, Monsieur Alain Courtois, verra la présence de Son Excellence Monsieur Samir Addhare, ambassadeur du Maroc en Belgique. Selon M. Mokhtar Abdelkader, Président de Cosmos Laeken, son asbl longtemps visible dans le domaine du sport va désormais investir le champ caritatif pour aider les plus démunis.

Le Nouvel Afrique (LNA) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mokhtar Abdelkader (M. A.) : Je suis Président de l'asbl Cosmos Laeken. Le club existe depuis 28 ans. C'est l'un des plus vieux clubs de Bruxelles, pour ne pas dire le plus vieux club de mini-foot à Bruxelles. Durant toutes ces années, on s'est battu pour arriver au top. L'année passée, on était dans le top 10 belge, l'une des dix meilleures équipes belges. Juste avant cela, on a été nommé trois fois l'équipe FAIR-PLAY et on est monté six fois champion de suite. On a grimpé de catégorie en catégorie. Cette année malheureusement, à défaut de subsides et d'aides, on est redescendu en 2e nationale. Les meilleurs ont été achetés par les autres clubs. Nous, on reste avec de nouveaux joueurs pour retravailler en vue de l'année prochaine, pour remonter en 1e et être dans le top de la 2e nationale. A côté des seniors, on a deux équipes féminines qui sont aussi excellentes, et dont vous verrez au soir du 8 juin la qualité de jeu. Le projet, par rapport à elles, c'est qu’elles soient championnes de Belgique et qu’elles puissent participer à un championnat européen. A côté des dames et des messieurs, on a des équipes de jeunes qui sont les fers de lance de l'avenir. On travaille beaucoup avec eux et ils sont vraiment bien entourés grâce à de très bons entraineurs. Il y a aussi des équipes de minimes qui jouent comme des adultes. A côté de cela, pour la saison prochaine, on va créer notre propre Académie de football dont l'objectif sera, étant donné qu'il y a pas mal de talents sur Bruxelles, d’essayer d’aider les jeunes à pouvoir progresser le plus loin possible au niveau du football car le mini-foot n'a pas le même avenir que le football. Toutefois, nous ciblons les deux disciplines. Le plus important pour nous est qu'ils aillent le plus loin possible dans le domaine sportif. Une fois qu’ils sont bien entraînés et encadrés, ils feront des progrès et iront vers les grands clubs. Vous n'êtes pas sans savoir que Bruxelles est une niche au niveau des talents sportifs, pas seulement de footballeurs mais dans d'autres domaines aussi. Beaucoup de grands clubs de Belgique le savent et viennent les chercher ici. Notre souci, c'est d'essayer de retrouver les jeunes qui ne sont pas encore visibles et de les aider à progresser au plus haut niveau. Par exemple, il y a un jeune très talentueux qui est venu récemment chez nous, il était inscrit dans un club. Par manque de moyens, ses parents n'ont pas pu payer sa cotisation. Arrivé au Cosmos Laeken, on essaye de voir ce qu'on peut faire pour lui. Si on l'abandonne, il va se retrouver dans la rue, tandis que si on le prend en main, un autre club viendra le chercher un jour étant donné son talent avancé pour son âge. De plus nous venons de faire connaissance avec l'asbl Friendly Foot et on essaiera de travailler avec eux pour mieux guider ces jeunes issus de milieux défavorisés.

LNA : Parlez-nous des objectifs de la journée caritative du 8 juin prochain en faveur du jeune Imad Edine.
M. A : On nous a appelé par rapport à une action caritative en faveur du jeune Imad Edine qui, outre de nombreuses pathologies graves, est atteint du syndrome dit « Situs inversus. Cette pathologie est déterminée par le mauvais placement de certains organes. Cet enfant, qui souffre également d’anémie, de diabète et de problèmes oculaires, a besoin de soins et d’une greffe rénale via son papa. On s’est s'associé à cette noble action en essayant d’aider à récolter le maximum de fonds pour pouvoir réaliser cette intervention médicale.

LNA : En termes sportifs, quelles sont les perspectives pour Cosmos Laeken après cette soirée ?
M. A : Le point positif par rapport à notre club, c'est que la soirée va mettre l'accent sur notre visibilité. On est plus reconnu dans tous les domaines, social, politique, que sportif. Par exemple, on a la chance de travailler grâce à cet événement du 8 juin avec l’asbl Friendly Foot. On a fait appel à eux pour voir s'ils pourraient nous aider aussi à l’avenir. Et au-delà de cette journée, on va tisser des liens, on se recontactera dans le futur. C'est un exemple parmi d'autres. Ainsi nous collaborons aussi avec la ville de Bruxelles.

LNA : Qui sont vos autres partenaires ?

M. A : Au niveau de la ville de Bruxelles, le nouvel échevin des sports, en l’occurrence Monsieur Alain Courtois, verra les qualités de notre groupe de joueurs, de joueuses ainsi que de nos jeunes. On va essayer de développer pas mal de choses pour avoir en ville dans un futur proche un local afin de développer une école de devoirs pour aider les gens de la proximité.

LNA : Le profil des sportifs confondus ?
M. A : Le club est ouvert à tout le monde. Aussi bien les bons joueurs que les moyens bons joueurs. Le reste, c'est le coach qui décide. Il y a des joueurs qui évoluent en équipe senior qui sont de très bons joueurs : certains jouent en deuxième division, d'autres en troisième division de football. Par rapport à l'équipe féminine, on a une équipe A et une équipe B. L'équipe A est constituée des meilleures joueuses, et dans l'équipe B on trouvera les autres afin qu’elles puissent elles aussi participer au championnat mais aussi apprendre à manipuler le ballon et ce, grâce aux bons et nouveaux coachs que nous avons recrutés. Cette équipe féminine est une très bonne publicité pour nous, elle est multiculturelle. On essaie de les faire jouer le maximum possible pour qu'elles gagnent en notoriété. Nous sommes sûrs de leur potentiel. Elles sont vraiment excellentes. Elles progressent à toute vitesse, notamment au contact des garçons. Il y a une vraie philosophie de jeu au club basée sur la circulation du ballon, et les filles font partie intégrante du projet. Un mélange qui fonctionne en tout cas à merveille et qui porte ses fruits sur le terrain.

LNA : Quels messages, adressez-vous aux jeunes et aux autorités ?

M. A : Le message sportif est surtout destiné aux politiques. Ils doivent se rendre compte que la Belgique, surtout Bruxelles, est bourrée de talents et il faudrait essayer de les aider en leur donnant un accès plus facile au sport. Par exemple, il faut vraiment offrir aux personnes issues de milieux défavorisés la possibilité de s'inscrire dans les clubs. Une inscription dans un club, à certains endroits, revient à 300 euros. Mais, pour certaines personnes, ce n'est pas possible. Les politiciens doivent trouver des solutions pour aider de ce côté-là. Récemment, j'ai essayé de voir la ville de Bruxelles pour essayer de trouver un hangar délabré qui va servir de tremplin pour la construction d'une salle de sport dont le but est de permettre de découvrir les talents dans les écoles bruxelloises. Le projet comporte deux niveaux : d’un côté le football, de l'autre le basket. Nous allons inviter les écoles dans le cadre de tournois inter-écoles que nos entraîneurs vont superviser afin de mieux les accompagner. C'est un projet qui est sur la table.

LNA : Envisagez-vous un partenariat avec un pays comme le Maroc ?
M. A : Par rapport aux équipes seniors, on est déjà parti avec l'équipe masculine au Maroc. Avec l'équipe féminine, on est parti pour des tournois quatre fois en cinq mois l’année dernière. Ce que nous voulions, c'est que les jeunes Marocaines du Maroc fassent connaissance avec les joueuses européennes parce que quelques joueuses de France, de Hollande nous ont accompagnés en plus de notre équipe de Cosmos. Donc, on est parti avec une vingtaine de filles grâce au soutien de Son Excellence l’ambassadeur du Maroc en Belgique et de la Fondation Hassan II qui nous a offert le logement et la nourriture. L'échange était extraordinaire et certaines joueuses qui ne sont pas Marocaines ont pu découvrir les filles du Maroc ainsi que le pays. Les joueuses étaient vraiment enchantées et, pour l'année prochaine, on envisage de partir avec une vingtaine de filles pendant les deux semaines des vacances de Pâques, et cette fois, on favorisera l’échange culturel, théâtral, etc. des jeunes.


 

Le cas

Âgé de 4 ans, le jeune Algérien, Imad Edine, vit des heures difficiles si on l’en croit le diagnostic médical ; il a même fait un AVC dernièrement. En effet, souffrant de la maladie du situs inversus, il est également sujet à plusieurs autres graves maladies comme l’anémie, le diabète ou encore des problèmes oculaires. Arrivé en France dans le but de subir une greffe de reins, les moyens font défaut à sa famille pour réaliser une intervention efficiente. Après plusieurs mois d’hospitalisation à l’hôpital Robert Debré à Paris, son état de santé s’est peu amélioré puisque ses deux reins ne fonctionnent toujours plus. Son père, très affecté par la situation, a décidé de faire don de l’un de ses reins pour sauver son enfant. Mais, le coût de l’intervention médicale estimé à près de 250 000 euros affaiblit la forte volonté de ses parents et des amis qui le soutiennent. C’est pourquoi, afin de contribuer aux soins du jeune, les asbl Cosmos Laeken, le groupe Style de Rue et Forest Nouvelle Génération, accompagnés par la ville de Bruxelles et Friendlly Foot, ont lancé un élan de solidarité pour agir en faveur de l’enfant. Un appel marqué par l’organisation d’un gala de football à la salle Omnisport du Palais du Midi à Bruxelles. Aujourd’hui, toute la communauté est concernée par le cas, disent, en substance, les organisateurs..