Ce samedi 14 juillet 2012 s’est tenue dans la salle de la jeunesse de la commune de 1000 Bruxelles la célébration de la journée panafricaine des femmes sous la haute présidence de Monsieur Mamounou Touré, Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Mali à Bruxelles. Nous avons enregistré une centaine de participants
Thème de la journée : Les violences faites aux femmes en Afrique subsahariennes et particulièrement l’imposition de la charia par des islamistes dans le Nord du Mali.
L'objectif de cette journée était de mettre le doigt sur un problème épineux auquel les femmes de l’Afrique subsahariennes sont confrontées au quotidien. Aussi dénoncer ce fléau à la communauté internationale.
Cette journée instituée chaque année par l’association des femmes maliennes de la Diaspora dénommée Muso Yiriwaton a été organisée cette année en partenariat avec le Collectif des femmes du Sud EMECOJ de manière anticipée compte tenu de l’imminence du mois de ramadan.
Ont honoré de leur présente les personnalités suivantes:
Monsieur Touré, Chargé d’Affaire Ambassade du Mali en Belgique
Monsieur Camara Mohamed, 2e conseiller Ambassade du Mali en Belgique
Mme Mbilé Florence, chargée des affaires culturelles à l’Ambassade du Congo en Belgique
L’honorable Mme Sidibé Fatoumata, députée au Parlement bruxellois
Mme Bangoura Mariam, Secrétariat de l’honorable Monsieur Alain Courtois, Président de la commission Justice au Senat.
Mme Anne Liesse, Coordinatrice de la Cellule Santé: Dossiers transversaux de promotion de la santé et de médecine préventive au Cabinet de la Ministre Fadila Laanan
Mme Diallo Khadidiatou, présidente Groupe pour les mutilations sexuelles féminines en Belgique
Monsieur Amadou Oumarou, Secrétaire général de l’Association des ressortissants du Niger en Belgique
Dr Ndudi Phasi, Président de Benelux Afro Center asbl, coordinateur du PPA BAC-CNOS
Migrations et Développement
Mme Mavar Hélèle, représentante ASBL Action Drépanocytose.
Mme Sissoko Fatoumata, Présidente de l’Association des femmes maliennes de Paris
Monsieur Daouda Sissoko, représentant Association Diama Djigui de Paris
Monsieur Tandia Bakoré, Président sortant du Conseil des maliens de Belgique à Anvers
Monsieur Diarra Mamadou, représentant du Conseil des Maliens de Belgique à Anvers
La journée a débuté par une conférence débats sur le thème avec un modérateur très talentueux Henri KAMANDE NZUZI, Expert-Consultant Membre de Egmont Institute, Membre de l'Institut Royal Supérieur de Défense, Conseiller Diplomatique Honoraire
Deux grandes conférencières
Mme Nicole NTUMBA BWATSHIA, Spécialiste en Droit International des Droits de l’Homme, Doctorante à l’Université de Gand a développé LES VIOLENCES FAITES A LA FEMME EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE. Elle a fait un diagnostic très émouvant des violences perpétrées aux femmes aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre. Elle a aussi suggéré des pistes de réflexion pour que les femmes sortent de cette spirale
L’honorable Mme Sidibé Fatoumata, artiste, journaliste, auteure et députée au Parlement bruxellois nous a édifiés sur la genèse du drame qui sévit actuellement au Mali. Elle a décrit le principal mal qui est le viol devenu une arme de guerre. Utilisé de manière délibérée et stratégique, le viol s’attaque aux valeurs fondamentales, humilie et terrorise les femmes et les enfants. En violant une femme, c’est toute une société que l’on déstructure, ce sont des communautés que l’on détruit, des familles que l’on brise, ce sont des femmes qu’on condamne en profanant leur corps. Dans le Nord du Mali, les femmes sont violées.
Un grand nombre de femmes et d’hommes d’une multitude de nationalités : sénégalaises, nigériennes, guinéennes, ivoiriennes, congolaises, sont venues de Bruxelles, Lièges, Wavre, Charleroi, Jodoigne, et ont participé à une journée riche en couleurs au rythme du tam-tam. Un défilé de mode sur le boubou du Mali a permis de découvrir la richesse des talents des femmes maliennes
Une heure accordée aux participants a permis de se ressourcer dans la riche culture du Mali et de la sous-région ouest africaine au son du tam-tam et du djembé. Une soirée dansante a clôturé la journée panafricaine au grand regret de tous, aux environs d’une heure du matin.