Article publié le 2010-04-20 par LNA Culture
8 mars: la journée mondiale de la femme [03/2010]
Hatubou, Salim
Chifchif et la reine des diables
Condé, Diaty
Hérémakono
Akakpo, Gustave
La mère trop tôt
Condé, Maryse
Histoire de la femme cannibale
Recham, Ali,
Linza
Sissoko, Aboubacar Eros
Mariama Kaba du Mali.
Un destin tragiqu
Traore, Saratta
Femmes bwaba du Burkina Faso. Les contraintes sociales
Traore, Saratta
Les femmes de Bondoukuy au Burkina Faso. Pilier économique de l’agriculture
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En ce mois de mars entièrement consacré à la femme, voici quelques-unes des contributions féminines au monde du livre. Il n’existe pas de livres féminins ou de livres masculins. Il n’existe que des œuvres intéressantes.
Profitons-en pour explorer contes, poèmes, romans et histoires donnant le rôle principale à la femme.


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Hatubou, Salim
Chifchif et la reine des diables
24p, 2004, relié, illustrations en couleur, éditions L’Harmattan, 8.5 €


Conte bilingue français-comorien. Chifchif vivait paisiblement avec son père et son bouc Assoumane-el-bique. Tout bascula le jour où son père se remaria. Une fabuleuse histoire transmise à l’auteur par sa grand-mère maternelle, gardienne de la Mémoire à Milépvani aux Comores.



Condé, Diaty
Hérémakono
88p, 2008, relié,
éditions L’Harmattan, 12.5 €


Au couchant, non loin d’un vaste cours d’eau qui s’appelle là-bas le fleuve Milo, il y avait un village du nom de Hérémakono, un village englouti dans la savane montagneuse, complètement isolé et dont le reste du monde ignorait l’existence. C’est aussi l’histoire du jeune Maya, qui s’est évadé après son recrutement dans l’armée coloniale.



Akakpo, Gustave
La mère trop tôt
47p, 2004, livre de poche,
éditions Lansman, 8 €


La mère trop tôt, bouleversante petite Mère Courage de treize ans, conduit sa bande d’enfants perdus à travers une guerre qui n’en finit pas. Enfants-soldats, enfances violées, dictateurs cyniques, enjeux économiques et peuples dépecés. Sur un ton singulier de poésie et de cruauté, parfois même avec un soupçon d’humour, l’auteur nous invite à suivre ses personnages pathétiques dans leur errance hallucinée.



Condé, Maryse
Histoire de la femme cannibale
351p, 2003, pocket,
éditions Mercure de France, 7.85 €


Est-ce que vous n’allez pas retourner chez vous? Chez moi? Si seulement je savais où c’est. Oui, le hasard m’a fait naître à la Guadeloupe. Mais, dans ma famille, personne ne veut de moi. À part cela, j’ai vécu en France. Un homme m’a emmenée puis larguée dans un pays d’Afrique. De là, un autre m’a emmenée aux États-Unis, puis ramenée en Afrique pour m’y larguer à présent, lui aussi, au Cap. Ah, j’oubliais, j’ai aussi vécu au Japon. Cela fait une belle charade, pas vrai? Non, mon seul pays, c’était Stephen. Là où il est, je reste. La disparition de Stephen, assassiné dans une rue du Cap, est le dernier coup du sort pour Rosélie Thibaudin. Un drame qui la frappe de plein fouet, mettant un terme brutal à vingt ans d’un bonheur apparemment tranquille. En effet, exilée, étrangère dans tous les pays, Rosélie cumule toutes les «tares»: elle a quitté son île pour «l’Afrique marâtre» et a formé un couple mixte avec un Blanc «même pas métropolitain». Dans une Afrique du Sud berceau de tous les racismes, Rosélie devra réapprendre à vivre seule.



Recham, Ali,
Linza
85p, 2001, broché, éditions L’Harmattan, 7.5 €


Poèmes berbères au langue berbère/tamazight. Linza est un recueil aussi contradictoire qu’inachevé, il n’a pas pour objectif d’étancher la soif du lecteur, bien au contraire, il attise ses interrogations afin de le rendre lucide face à la fatuité trompeuse.



Sissoko, Aboubacar Eros
Mariama Kaba du Mali.
Un destin tragique
59p, 2007, récit, relié , illustrations noirs/blancs, éditions L’Harmattan, 11 €


Nandy voulait un fils. Elle accoucha d’une fille. Quand Mariama Kaba eut sept ans, Nandy refusa obstinément de se séparer de sa fille pour que celle-ci subisse l’épreuve initiatique de l’excision. Ce récit adapté par l’auteur met en évidence la barbarie de l’excision dont la pratique perdure malgré son interdiction légale.



Traore, Saratta
Femmes bwaba du Burkina Faso. Les contraintes sociales
208p, 2010, collection Terrain, récits & fictions, éditions L’Harmattan, 20 €


Cet ouvrage expose les contraintes sociales dans lesquelles les femmes bwaba sont enserrées et les marges de liberté qu’elles acquièrent. Il signale la fragilisation des femmes dans les nouveaux couples, l’extension de la polygamie comme option ‘économique’ aux dépens d’investissements en matériels. Une large part de l’analyse est consacrée aux difficiles relations entre coépouses, même si, dans certains ménages polygames, la situation peut être harmonieuse.



Traore, Saratta
Les femmes de Bondoukuy au Burkina Faso. Pilier économique de l’agriculture
240p, 20100, collection Terrain, récits & fictions, éditions L’Harmattan,  22 €


Pratiquant l’agriculture itinérante sur brûlis les Bwaba du sud-ouest du Burkina Faso avaient une stricte division du travail par genre: aux femmes la cueillette et le ménage, aux hommes l’agriculture. Cette étude sur le genre féminin expose à partir d’une observation participante ethnographique la mise au travail récente des femmes dans toutes les phases de l’agriculture. Mais pour construire une véritable stratégie économique qui les rendrait indépendantes, se posent aux femmes trois problèmes de base: accès à la terre, accès au crédit, accès à un véritable statut d’agricultrice.