Article publié le 2016-02-28 par Daouda Émile Ouédraogo Editorial
DERNIER NUMERO ! Rester debout… malgré tout [03/2016]
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Une guerre invisible se mène dans le monde. Partout, il y a des morts. Partout, des vies s’effondrent lorsqu’on ne s’y attend pas. En Europe, aux États-Unis, en Afrique, c’est la désolation. On a l’impression que le monde s’arrêtera de tourner. On a l’impression que le soleil n’apparaîtra plus dans le ciel. Lorsqu’on sort de chez soi le matin pour la quête de la pitance quotidienne, on ne sait pas si l’on reverra les siens à notre retour. Quel monde ! Quelle psychose ! La menace est devenue permanente. Dans ce genre de situation, la meilleure des attitudes à adopter est de vivre avec cette menace. Il faut l’ignorer. Il est clair que lorsqu’on vit avec une menace, elle crée et freine notre élan vers ce qui doit mobiliser notre attention : notre développement, notre épanouissement. Pour y faire face, il sied d’extérioriser notre peur. Car, la peur de l’échec mène à l’échec. Avoir peur de la peur conduit à jeter l’éponge face au combat pour le développement. Les africains doivent relever la tête afin de relever les défis sécuritaires du XXIe siècle. Pour y parvenir, la première des défenses est l’attaque. Et les premiers attaquants de la lutte contre les différentes sortes de menace, c’est la jeunesse. La première des armes, c’est l’information. Une jeunesse consciente, prête à faire remonter les informations à qui de droit est la clé pour une vraie sécurité dans les États. La jeunesse doit s’informer et partager l’information. Il n’y a pas de victoire sans renseignements fiables et précis. Les plus grandes victoires ont été remportées grâce à la bonne gestion des informations sur l’ennemi. Dans cette logique, qui mieux que la jeunesse est au contact des réalités quotidiennes de nos États? Les jeunes doivent être les premiers défenseurs de nos États. Surtout, pour la jeunesse africaine en proie aux incertitudes du lendemain; assaillis par de multiples questionnements sans réponses ou avec des réponses insuffisantes. La jeunesse, fer de lance des économies, a son rôle à jouer dans l’évolution du monde en général et, de l’Afrique en particulier. Elle ne doit plus avoir peur d’aller au charbon. Un jeune se bat pour vaincre plusieurs adversités qui ont pour noms le chômage, la délinquance, la malhonnêteté et l’oisiveté. La délinquance, le chômage et toutes sortes de menaces en Afrique doit être combattu avec la vigueur des jeunes. Aujourd’hui, si les jeunes sont les « sans-emploi » en majorité, c’est une honte. Honte pour nos gouvernants mais surtout, honte pour la jeunesse elle-même. Jeunesse est synonyme d’initiative. Et, cette initiative se conjugue avec détermination et sens de la créativité. L’Afrique a besoin de tous ces fils pour se construire et rester debout. Elle a besoin des bras valides, des cerveaux, de l’intelligentsia de tous ses fils et filles assoiffés d’un monde meilleur, d’un monde où il fait bon vivre. Cela est possible. À condition que toute la jeunesse africaine dans son ensemble et, chaque jeune pris individuellement, se fixe des objectifs spécifiques et réalisables. Par-dessus tout, que chaque jeune s’entoure d’un mental de fer et d’un courage d’acier pour transformer les difficultés en avantages et les problèmes en solutions. Il faut se mettre avec courage et abnégation sur le chemin de la recherche de l’épanouissement. Un épanouissement guidé par la soif de la vérité et la quête du savoir. L’Afrique a besoin de la force de ses bras valides. Elle a besoin de l’abnégation de sa jeunesse. Un proverbe disait que « la force c’est de pouvoir regarder la douleur en face, lui sourire et continuer à se tenir debout malgré ses coups».