Article publié le 2015-06-14 par Daouda Émile Ouédraogo Editorial
Pour une Afrique prospère [04/2015]
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Le continent africain continue sa marche vers le développement. Petit à petit, aussi infime soit-il, l’Afrique poursuit son ascension vers des lendemains meilleurs. Inexorablement, sans tambours, ni trompettes, le monde découvre et constate un continent, qui, en proie aux conflits en certains endroits, ne s’apitoie pas sur son sort. On bosse en Afrique. On cherche à avancer en Afrique. Pour parvenir à donner un coup d’accélérateur à ce processus irréversible, des actions sont menées et, sont à mener. Il faut poursuivre et activer les leviers de la croissance. Ils sont multiples et variés. L’avenir appartient à l’Afrique et aux africains. À ce titre, le célèbre Coluche disait que « les portes de l’avenir sont ouvertes à ceux qui savent les pousser », Les africains doivent avoir le courage et la force de « pousser les portes » afin de les ouvrir. Il ne s’agit pas d’enfoncer des portes déjà ouvertes mais, d’offrir à la génération présente et future des raisons d’espérer. L’espoir fait vivre. L’espoir fait renaître. L’espoir fait croire en l’existence. Les jeunes africains ont besoin de savoir, de comprendre et, de constater que chaque africain se bat pour procurer de l’espoir aux autres. Il s’agit par là, d’être solidaires les uns des autres dans le combat pour une Afrique plus épanouie. Cela permet de construire autour de soi et de ses projets, un « think tank ». Le mal de notre existence est individualisme. Or, personne n’a jamais réussi seul. Les plus grandes puissances sont le fruit de l’utilisation des ressources tirées de l’Afrique. Terre riche et prospère, le continent a besoin de prendre son destin en main. La première des choses à faire à ce niveau est de transformer les mentalités et, transformer le regard. Seuls ceux qui posent un regard innocent sur ce continent pourront le bâtir. Car, il se bâti au prix du sang de ses filles et de ses fils depuis l’esclavage en passant par la colonisation et, aujourd’hui la globalisation. Les plus beaux rêves se façonnent au contact des difficultés et des ambitions nobles. On a besoin aujourd’hui de reconnaître à sa juste valeur les valeurs de ce continent qui a tout donner au monde. Elle mérite le bonheur et non les consolations. Il ne s’agit donc pas de pleurer sur notre sort mais de travailler à accélérer notre croissance et notre développement. Nous devons croire en nous-mêmes et croire en notre avenir. N’ayons pas peur d’échouer car certains échecs préparent les victoires du lendemain. Mais ici, il y a lieu d’effacer toute crainte et toute peur d’échec. Car, la peur de l’échec mène à l’échec. L’Afrique doit choisir l’option d’anticiper sur son développement. John F. Drucker disait que «la meilleure façon d’anticiper l’avenir est de comprendre le présent». Le présent de l’Afrique n’est pas un malheur mais une situation transitionnelle. Elle sortira grandie des douleurs présentes comme une femme soulagée d’avoir fait entendre au monde le cri strident d’un nouveau-né qui vient juste de prendre contact avec l’existence. Les plus nobles ambitions sont celles que l’on prend la peine de mûrir, de construire et de mettre en chantier. L’Afrique a de l’avenir. Et, seuls ceux qui croiront en cet avenir travailleront à ce qu’il se réalise. On ne vit pas pour faire peur au monde. On vit pour créer autour de soi un monde où les autres se sentent exister, où les autres savent qu’ils ont une place dans notre monde. C’est cela le rêve de l’Afrique et des africains. Quel merveilleux continent!

Les leviers du développement dont dispose le continent sont divers. Des mines à l’énergie, le commerce, le secteur privé, ce sont autant de richesses à exploiter. Ces richesses, longtemps exploitées par les autres, doivent maintenant contribuer à l’épanouissement des africains. Il est vrai que nous devons contribuer au bonheur des autres, mais n’oublions pas que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Et surtout, lorsque nous contemplerons ce beau continent, vivier de l’économie mondiale, empêtré dans ses soucis quotidiens, n’oublions pas comme Georges Bernanos que « l’avenir est une chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le crée ».