Article publié le 2011-01-10 par Par Alexandre Korbéogo Dossier
BURKINA FASO / Des échangeurs pour fluidifier la circulation [07/2010]
Les ‘bouchons’ de Ouagadougou © C. Hugues

Depuis ‘les indépendances’, le pays des Hommes intègres s’était contenté de routes simples dont la largeur ne dépassait pas sept mètres. Avec l’évolution, il a fallu remédier à cette situation en entamant un vaste projet de construction de six échangeurs dont trois sont déjà réalisés.

Ouagadougou est en chantier. Elle prend petit à petit l’allure d’une cité moderne avec les commodités nécessaires. Dans le cadre de sa politique routière, le Gouvernement a élaboré un programme de construction d’échangeurs. Au total six échangeurs seront construits à différents endroits de la capitale pour rendre fluide la circulation.

Trois échangeurs

Déjà trois échangeurs ont été réalisés. Le premier échangeur situé au sud de la capitale, dont le commun des mortels l’appelle «échangeur de Ouaga 2000», plus précisément sur l’Avenue Mouamar El Khadafi (voie d’accès à la présidence du Faso) et qui se greffe au boulevard circulaire a couté la rondelette somme de six milliards de F CFA. Le deuxième, et non des moindres, est situé à l’est de la capitale. Ces travaux sont en cours d’achèvement et ils permettront de faciliter la circulation aux gros porteurs et à ceux qui veulent rejoindre le nouvel aéroport. Cet échangeur, à trois niveaux, permet aussi d’évacuer le trafic et d’assurer un croisement sans feux de signalisation. Cette infrastructure est une aubaine pour le transport routier. Dans son prolongement, le gouvernement a décidé de construire une route à deux voies séparées par un terre plein. Cette route réduira le calvaire des véhicules de transport de marchandises qui viennent du Togo ou des pays situés à l’Est du Burkina Faso, tout comme ceux venant du Nord.

Faciliter l’autoroute Ouagadougou/Bobo-Dioulasso

Le troisième échangeur est situé sur la sortie ouest de la capitale politique, Ouagadougou. Cet échangeur, composé, de deux passages supérieurs et de ronds-points, est en prélude à l’autoroute qui reliera Ouagadougou à Bobo- Dioulasso, la capitale économique. Cela permettra de développer le trafic entre ces deux villes. Du coup, il permettra de rendre plus rapide le transport des marchandises venant du port d’Abidjan. Dans cette logique, un port sec a été construit dans la ville de Bobo-Dioulasso. Les trois autres échangeurs seront de divers types. L’un sera construit au niveau du rondpoint de la Patte d’oie. Celui-ci sera connecté à la piste de l’actuel aéroport de Ouagadougou dont la piste sera aménagée en un boulevard. Pour sa réalisation, il faudra attendre le démé nagement de l’actuel aéroport. Ce déménagement n’interviendra qu’à la fin de la construction du nouvel aéroport de Donsin dont la date n’est pas encore exactement connue. Cependant, le projet est lancé et est en cours.

Le nord de Burkina Faso

Pour faciliter la desserte du nouvel aéroport, l’Etat prévoit de construire un échangeur au croisement des routes de Ouahigouya et de Kongoussi avec le boulevard circulaire et du barrage n°1. Ouahigouya et Kongoussi sont deux villes situées au nord du Burkina Faso. Le plus grand des échangeurs, si l’on peut dire, est celui qui sera construit au beau milieu de Ouagadougou, au rond-point des nations unies. Il sera à trois niveaux. De par sa position, il permettra de «distribuer» les voies aux différents usagers. Car, déjà ce rond-point est un croisement de plusieurs voies qui relie les différentes parties du Burkina Faso. A partir de ce rond point, tout usager de la route peut relier un point quelconque de la capitale sans grand détour.

Des partenaires pour accompagner l’Etat

Dans la mise en oeuvre de ces infrastructures qui coûteront des millions d’euros, il est clair que le budget de l’Etat burkinabé ne pourra à lui seul faire face à ces dépenses. Les principaux pays ou institutions financières qui ont mis leurs contributions sont le Japon, la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour ne citer que ceux là. Ainsi, à travers ces infrastructures routières dont la réalisation contribuera à résorber les embouteillages sur les routes de la capitale, Ouagadougou deviendra une cité routière. Ne dit-on pas que la route du développement passe par le développement de la route?